Souvenirs de Draft, 6/10 : la Draft 2014, à peine drafté… Andrew Wiggins était déjà un mal-aimé
Le 20 juin 2019 à 13:23 par Giovanni Marriette
Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.
Le fait principal
Lorsque le 26 juin 2014 pointe le bout de son nez, Andrew Wiggins est à la baston avec Jabari Parker pour savoir qui de ces deux freaks repartira avec le privilège de voir les mots first pick sur le CV. C’est finalement le Canadien qui sera choisi en premier par des Cavs qui bénéficiaient là de leur troisième first pick en quatre ans, mais dès l’annonce de son nom les rumeurs vont bon train. Et si ce first pick servait plutôt aux Cavs pour attirer un gros poisson aux côtés de LeBron James et Kyrie Irving ? Andrew ne serait-il finalement qu’un appât ? Et cette Terre d’ailleurs, est-elle vraiment ronde ? Les questions sont nombreuses tout l’été dans l’Ohio et c’est finalement début août que la breaking tombera : direction le Minnesota pour le rookie, et c’est donc Kevin Love qui fait le chemin inverse pour former un Big Three de bon aloi. De first pick de Draft Andrew Wiggins passe alors à monnaie d’échange, et les Wolves voient leur leader incontesté faire place à un gamin sans trop de garanties qui fait depuis du bon taf… sans casser trois pattes à un canard.
Le Top 10
- Andrew Wiggins (Wolves via Cavaliers)
- Jabari Parker (Bucks)
- Joel Embiid (Sixers)
- Aaron Gordon (Magic)
- Dante Exum (Jazz)
- Marcus Smart (Celtics)
- Julius Randle (Lakers)
- Nik Stauskas (Kings)
- Noah Vonleh (Hornets via Pistons)
- Elfrid Payton (Sixers via Hornets, puis Magic)
Les steals
Deux pivots et deux arrières composent notre quarté 2014 du steal. Honneur aux petits, on commence avec un Spencer Dinwiddie qui aura mis le temps à exploser mais qui fait aujourd’hui partie des joueurs frissons en NBA, le tout en partant d’une… 38ème place à la Draft. Même constats pour un Jordan Clarkson aussi écervelé que sous-coté au soir de la grand-messe de Brooklyn. Les Wizards se laisseront ainsi “séduire” par Jojo Klaxon à la 46ème place, avant de s’en débarrasser rapidement en l’envoyant à Los Angeles. Nos deux autres yencli du jour ? Donnez-moi un Clint Capela tout frais issu de la Saône-et-Loire et sélectionné avec le pick 25 par les Rockets, alors que LE steal de cette draft est Serbe et s’appelle évidemment Nikola Jokic. 41ème casquette pour le Joker, soit 40 raisons de bouffer tout le monde aujourd’hui en jouant à un niveau de MVP et en faisant des Nuggets l’une des franchises les plus ambitieuses de la Ligue.
Les busts
Difficile ici de parler d’énormes bust alors nous tempérerons en utilisant le terme de “déceptions”. Jabari Parker ? Loin d’être un peintre balle en main mais un physique bien fragile aura eu raison des immenses espoirs placés en lui. Et oui, voir un n°2 de Draft galérer à s’imposer dans les asiles de Washington ou Chicago nous place l’ami Jaba au rang de déception, et c’est bien parce qu’on a décidé de rester poli. Dans la case des mecs draftés un peu trop haut pour leur apport conq ans plus tard ? On peut citer également le pauvre Dante Exum, pick 5 soit le nombre de ses opérations depuis sa Draft, Nik Stauskas, pick 8 comme e nombre de franchises fréquentées depuis cinq ans, ou encore Noah Vonleh, solide éboueur mais pas forcément ce qu’on attend d’un Lottery pick.
Les Frenchies
Alors on va être très francs d’entrée, la cuvée 2014 ne restera pas dans les annales pour nous les Français. On aime beaucoup Damien Inglis et son physique oncroyable mais le gamin n’aura malheureusement jamais réussi à se faire un nom aux Stazounis, alors que Louis Labeyrie nous fait davantage penser à une marque de saumon qu’à un poste 4 shooteur qui se serait imposé en NBA. Loin d’être de mauvais bougres évidemment, mais pour ce qui est de la National Basketball Association on est clairement resté sur le palier à caresser le welcome avec ses semelles.
2014, année plutôt chelou au niveau de la Draft. Des profils assez complets, plutôt de gros défenseurs d’ailleurs, mais mis à part Nikola Jokic et évidemment un Joel Embiid sélectionné en 3, un millésime plutôt bouchonné. On en reparle dans dix ans, peut-être qu’en 2025 un rouge au goût de bouchon sera devenu tendance…