Profil Draft 2019 : De’Andre Hunter, un garçon qui pèse des deux côtés du terrain mais dont le plafond reste incertain

Le 13 juin 2019 à 09:15 par Nathan Grenouilleau

Six petits jours, voilà tout ce qui nous sépare de la Draft NBA, l’occasion pour nous de continuer notre série de profils détaillés des différents prospects. Zoom aujourd’hui sur De’Andre Hunter, le chasseur de Virginie. Un joueur d’ores et déjà capable de punir et d’être productif des deux côtés du terrain, ça tente quelqu’un ? Allez, profil.

PROFIL

# Âge : 21 ans. Un daron.

# Position : Ailier. Vous pouvez aussi compter sur lui au poste 4.

# Équipe : Virginia. Le gamin connaît déjà la sensation d’être champion.

# Taille : 201 centimètres.

# Poids : 101 kilos. 

# Envergure : 218 centimètres. Flippant.

# Statistiques 2018 : 15,2 points à 52% au tir, 5,1 rebonds et 2 passes en 33 minutes.

# Comparaison : Entre Thaddeus Young et Kawhi Leonard.

# Prévision TrashTalk : entre 4 et 6.

QUALITÉS PRINCIPALES

  • Contribuera dès ses débuts en NBA
  • Défense, défense, défense
  • Solide offensivement
  • Attitude parfaite

S’il y a bien un prospect qui apportera à coup sûr dès ses premières minutes sur les parquets de la Grande Ligue, c’est bien De’Andre Hunter. Les certitudes qu’il existe autour du chasseur de Virginie pourront indéniablement faire craquer une franchise au soir de la Draft. En effet, du haut de ses 21 balais, le natif de Philadelphie a dégagé une certaine sérénité tout au long de son année en NCAA tout en donnant l’impression qu’il était d’ores et déjà prêt à faire le job à l’échelon supérieur. Ah oui, et quand on vous dit qu’il est NBA ready, c’est des deux côtés du terrain. Bah ouais, parce que défensivement, il pèse déjà pas mal le pépère. S’il a été élu défenseur de l’année de l’Atlantic Coast Conference cette saison, ce n’est pas pour rien, mais il a le potentiel pour aller bien plus loin. C’est bien simple, Hunter est considéré par bon nombre d’observateurs comme le meilleur défenseur de cette cuvée, et ce statut n’est clairement pas volé. Des bras immenses, des paluches qui font passer un ballon de basket pour une orange, de la mobilité et une envergure de taré, l’ailier de Virginia a juste tout du défenseur ultra complet. En parlant de ça, on ne vous a pas dit, mais le gars peut sans trop de soucis défendre sur quatre postes. Ah bah ouais, De’Andre est infernal, et il n’est pas du genre à se défiler. Non, le contact, ça ne fait pas peur à l’ailier, et s’il peut aller se sacrifier en deuxième rideau, c’est toujours avec grand plaisir. Une teigne donc, mais pas que, puisque le leader des champions universitaires sait également parfaitement comment se placer dans sa propre moitié du terrain, et ça, c’est loin d’être toujours le cas à cet âge-là. Bon, défensivement, on a donc affaire à un sacré client, mais offensivement, c’est loin d’être dégueulasse non plus. Avec du drive, du jeu au poste, du pick’n roll, du pick’n pop, du jeu sans ballon, du catch and shoot à mi-distance ou from downtown, la palette du sophomore n’est pas des plus flashy, mais ça ne l’empêche pas d’être efficace pour autant, en atteste ses pourcentages au tir plus que décents. Enfin, Hunter a su se faire apprécier partout où il est passé. Vous me direz, l’attitude du gars est assez irréprochable. Bon coéquipier et capable d’être un véritable leader de vestiaire, De’Andre, est typiquement le genre de soldat que n’importe quelque coach aime avoir sous le coude. Toujours focus sur les objectifs qu’il s’est fixé, l’ailier passe son temps à bosser, ça s’est clairement vu tant il n’a fait que progresser au fil des saisons, et ça, ça sera tout bénef pour la franchise qui l’accueillera le 20 juin prochain.

DÉFAUTS MAJEURS

  • Il arrive déjà sur ses 22 ans
  • Un plafond offensif qui pose question
  • Handle limité
  • Contribution au rebond

De’Andre Hunter est bourré de qualités, mais s’il y a bien un élément qui pourrait faire tiquer certains managements jeudi prochain, c’est bien son âge. En effet, l’ailier de Virginia fêtera ses 22 ballais à peine deux mois après ses débuts en NBA, alors autant vous dire que sa marge de progression sera bien moins importante que celle de ses compères de 18 ou 19 ans. Forcément, pour n’importe quelle franchise qui aurait des plans sur le long terme, ce n’est pas forcément la meilleure des nouvelles, surtout quand on sait que le plafond offensif de mister Hunter est déjà sujet à pas mal d’interrogations. En effet, s’il est défensivement déjà assez monstrueux, le natif de Philadelphie est bien plus fruste de l’autre côté du terrain. Le bagage offensif est intéressant, mais le champion NCAA n’a jamais montré qu’il était en mesure de dominer ses adverses offensivement. D’une part, le bonhomme a clairement du mal à se créer son propre tir, ce qui lui pose évidemment pas mal de soucis lorsqu’aucun créateur digne de se nom n’est là pour l’entourer. Le handle de De’Andre n’est pas non plus digne des plus grands, ce qui pose là encore quelques problèmes lorsqu’on attend de lui qu’il prenne les choses en main en attaque. De plus, si ses pourcentages dans l’exercice sont plus que corrects, l’ailier prend très peu de tir depuis le parking, et quand on sait à quel point cet aspect du jeu est important pour espérer survivre sur les lignes extérieures de la Grande Ligue actuellement, on peut craindre que le sophomore ait du mal à s’imposer. Une trajectoire à la Kawhi Leonard peut totalement être envisagée, mais il se pourrait également que De’Andre Hunter plafonne et ne reste qu’un excellent défenseur capable d’apporter un peu de scoring sur certaines séquences. Enfin, s’il est pourtant du genre à se donner à fond dès qu’il foule les parquets, le numéro 12 de Virginia prend relativement peu de rebonds par rapport à son poste et à ses qualités athlétiques, et dans la NBA moderne, ça se remarquera rapidement.

De’Andre Hunter est finalement un prospect assez intriguant. S’il possède toutes les qualités pour devenir un véritable cauchemar pour ses adversaires, les questions qui se posent autour de son plafond offensif pourraient bien freiner quelques managements. Une chose est sûre, le champion NCAA sera en mesure de contribuer d’entrée en NBA, et ça, vous pouvez être sûr que ça plaira à plus d’une équipe du top 10 de la Draft.


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