Official statement : voici pourquoi les Finales NBA sont une bénédiction pour notre horloge interne

Le 01 juin 2019 à 09:41 par Giovanni Marriette

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Elle a commencé jeudi soir et se finira au plus tard dans une vingtaine de jours. On l’attend toute l’année en enchaînant les nuits blanches à suivre nos idoles. Véritable épicentre annuel de notre ineffable passion, on la suit de nuit comme de jour, elle fait partie de notre quotidien en juin. On ne parle évidemment pas de la saison des festivals mais bien de la Finale NBA, qui sonne le glas de six mois de nuits blanches à répétition, faisant parfois de notre corps une déchetterie déréglée, et ce dans le meilleur des cas.

Mais les Finales NBA… sont là pour rétablir un semblant de normalité dans notre vie, même si finalement qu’est-ce que la normalité, toussa toussa. On s’explique. Bien évidemment que les réveils sont et seront mis pour chacune des quatre manches restantes de cette inédite finale, on ne se farcit quand même pas des Memphis Grizzlies – New York Knicks toute l’année pour aller danser le kuduro en boîte pendant les Finales. Bien évidemment que les lendemains seront difficiles, allez courage, surtout si l’on n’a pas anticipé le bail avec une petite sieste stratégique la veille au soir. Parce que, au passage, les copains qui ne dorment ni le jour ni la nuit, on se retrouve dans quatre ans en neuro.

Bref, revenons en à nos maris des brebis, pour hurler très fort notre cri du cœur du jour. Oui les Finales sont une bénédiction pour notre horloge interne, notre vie sociale, familiale et amoureuse. Oui car si une nuit sur trois rien d’autre n’existe à part le basket, la programmation des matchs et le temps qui passe entre deux d’entre-eux nous offre – enfin – la possibilité d’avoir une vie. Putain mais qu’est-ce que ma mère a changé en six mois d’ailleurs. Et c’est quoi ce bordel au centre-ville ? Hein ? Les Gilets Jaunes ? Mais qu’est-ce que c’est encore que cette connerie ? On exagère à peine mais le délire est là. Début juin, on retrouve goût à la vie, la vraie, on retrouve… tout simplement la vie, le soleil, les gens, les magasins, les terrasses, le terrain de five et les soirées entre potes. Alors, tu regardes toujours du basket la nuit ? Carrément, et ce soir je peux rester un peu plus longtemps.

Ce nouveau rythme de “vraie vie deux jours sur trois” ? Il a également le mérite de nous retaper physiquement, puisque 8h, 12h, 16h, 20h et minuit redeviennent des heures de repas. Comment ça y’en a un en trop ? L’occasion de redécouvrir le plaisir de manger des aliments dans une assiette, avec des couverts, contrairement à cette mauvaise habitude de se nourrir à même le packaging et le dos voûté sur une table basse devant les exploits d’un alien d’origine grecque ou au réveil de la sieste parce que vous n’avez que dix minutes avant d’aller au taf. Tous ces petits changements les vrais les connaissent, avec néanmoins cette peur, cachée juste au fond là, cette peur… du vide, lorsque ces Finales NBA seront terminées pour de bon et avec elles la saison toute entière. mais soldats rassurez-vous, la Draft, les NBA awards, la free agency, la Big 3 League, la Summer League, la WNBA, la Coupe du Monde en Chine et, au pire, les replays de Motus seront toujours là pour garder ardente votre flamme de geek qui déteste vivre raisonnablement.

Quoiqu’on en dise ça fait du bien, de pouvoir profiter des siens, de pouvoir bronzer autrement qu’en se caressant la joue avec l’ampoule de votre salon, et de se poser devant un match NBA sans bailler dès le premier quart, conséquence, souvent, du sommeil pas encore récupéré de la veille. Elle est un peu folle notre vie, pas grand monde ne comprend, mais on sait que vous, vous nous comprenez. Et on sait que vous et nous, on se comprend.


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