Flashback Raptors – Warriors Volume 1 : Kevin Durant fait un chantier mais le collectif de Toronto était trop bien huilé
Le 30 mai 2019 à 17:15 par Arthur Baudin
À quelques heures du match 1 des Finales NBA, il est intéressant de se replonger six mois en arrière pour se remémorer le premier des deux affrontements disputés entre Warriors et Raptors cette saison. Un prélude qui a tenu toutes ses promesses avec un Kevin Durant en feu et un collectif de Dinos en démonstration. Zoom sur ce que l’on pourrait bien revoir dans quelques jours.
Nous sommes le 27 Novembre 2018, deux jours avant un choc au sommet entre les Warriors, double-champions en titre et sacrée équipe de déglingués, et les Toronto Raptors. Les Dubs sont privés du pyromane Chef Curry blessé à l’aine et de Cousins toujours blessé au tendon d’Achille. La garde de nuit affiche complet. Au niveau des trades, Jonas Valanciunas n’est envoyé à Memphis qu’en février, donc pas de Marc Gasol en vue. L’équipe canadienne n’avait pas du tout le même visage puisque le quadruple MVP Malachi Richardson était encore là. Situation délicate pour la franchise californienne puisque dix jours auparavant, nous avions eu le droit à une jolie joute verbale entre Draymond Green et Kevin Durant. Le bilan n’est pas affolant (15-8) mais loin d’être celui attendu par une équipe qui compte cinq All-Stars sur le parquet. De plus, il faut rassurer et montrer que tout le monde Durant est bien intégré au collectif *tousse*. Chez les Nordistes, c’est tout le contraire avec un joli 19-4 qui fait d’eux la meilleure équipe de la ligue. De quoi rudement bien inspirer Killa Klay qui va émettre une hypothèse quant à la fin de saison. Propos recueillis aux micros d’ESPN :
“En ce moment, ils sont à leur meilleur niveau, et je pense qu’ils vont maintenir cela tout au long de la saison. Ils ont beaucoup de joueurs de grande taille et beaucoup de « two-way player ». Kawhi est évidemment là et il joue à un niveau de MVP. Kyle Lowry est un grand leader, il est comme un bulldog sur le parquet. Donc ce sera un gros test pour nous. Qui sait ? Ce sera peut-être une preview du mois de juin. Ils ont quelque chose de très spécial en ce moment au Canada.”
S’il y en a un qui parle peu mais qui l’ouvre intelligemment c’est bien Draymond Green Klay Thompson. Le sniper a bel et bien compris que cette saison, les Dinos ne sont pas venus pour faire de la figuration. C’est d’ailleurs ce qu’ils vont prouver le 29 Novembre au soir, à la Scotiabank Arena de Toronto.
Le cinq de départ des Warriors est remanié avec Quinn Cook et Klay sur le backcourt, Iggy à l’aile, Durant en poste quatre et Damian Jones dans la peinture. Pas loin du cinq de Châteauroux cette affaire. Finalement, seul Iguodala et Killa Klay seront sûrement titulaires ce soir puisque Kevon Looney ne débutait pas encore les rencontres. Du côté des diplodocus on retrouve Lowry, Danny Green, Kawhi, Siakam et Ibaka dans la raquette. Hormis Ibaka qui est désormais benché pour Marc Gasol, le starting five a peu bougé. Damian Jones ouvre les hostilités avec un jump shot qui sera son seul tir du match. Très vite l’écart se creuse en faveur des locaux avec un 20-6 grâce à un Kawhi en feu, un Ibaka qui met ses trois points et un Lowry qui distribue bien les ballons. L’écart va rester le même pendant la majeure partie du match où l’on va voir une équipe des Raptors jouer son jeu et dérouler en maîtrisant la rencontre et avec un trio Siakam/Leonard/Ibaka qui joue dur et ne laisse aucune chance aux intérieurs de la baie. Petit souci, en face Kevin Durant tient les Warriors à bout de bras pendant la rencontre, enchaînant fadeaway, jump shots, daggers et une belle brochette d’autres moves en italique. Résultat, il réveille deux de ses potes : Klay Thompson et Jonas Jerebko (no joke). Résultat, praline sur praline du parking et les parcmètres explosent. Mais les Canadiens mènent 119-113 et il ne reste qu’une minute à jouer… Et oui, Kévin Durand a décidé de rentrer sur Tourcoing avec la victoire ce soir et plante deux tirs terribles qui font recoller les Warriors à 119 partout, prolongations. Mais même si Jerebko et le Snake continuent leur chantier, les Dinos jouent trop bien et l’absence de Curry se fait ressentir. Défaite 131-128 pour les Californiens qui repartent bredouille du mur. Durant a fait un chantier incroyable avec 51 pions tandis que Leonard le suit de près avec 37 points (box score ci-dessous). Une victoire qui doit aujourd’hui représenter un modèle à reproduire pour Kaouaîe et ses potes, mais qui n’apparaît pas forcément comme symbolique compte tenu de l’effectif réduit des Warriors.
La Scotiabank Arena est une forteresse très difficilement prenable cette année. Entre collectif huilé, rappeur sur le parquet et salle en ébullition, il ne fait pas bon se déplacer dans le Nord. De plus, Durant ne sera pas de la partie pour le match 1, et garde espoir de jouer la seconde rencontre. Sans lui en novembre dernier, on aurait sûrement assisté à une leçon de basket.
Source texte : basketballreference