Profil Draft 2019 : Jaylen Hoard, un Frenchie formé à Wake Forest, c’est pas tous les jours !
Le 28 mai 2019 à 09:29 par Arthur Baudin
À moins d’un mois de la Draft NBA, on continue les profils détaillés des différents prospects. Aujourd’hui, focus sur un autre Frenchie qui pourrait être appelé sur l’estrade du Barclays Center, l’ailier de Wake Forest, Jaylen Hoard.
Profil
# Âge : 20 ans. RAS
# Position : Ailier. Peut être poste 4 mais plutôt compliqué en NBA.
# Équipe : Wake Forest. L’université de Chris Paul et Tim Duncan.
# Taille : 203 centimètres. RAS
# Poids : 98 kilos. Vu les biscoteaux c’est assez.
# Envergure : 216 centimètres. Wah.
# Statistiques 2018 : 13,1 points, 7,6 rebonds, 1,5 passe, 0,6 interception à 46% au tir, le tout en 30 minutes.
# Comparaison : Moe Harkless
# Prévision Trashtalk : Entre 40 et 50.
Qualités principales
- Véritable energizer
- Mensurations parfaites
- Athlétique
- Bonne court vision
Jaylen Hoard est sans doute l’un des joueurs les plus athlétiques de cette Draft. C’est d’ailleurs ce qui fait sa force. Il est capable d’encaisser un contact puis de marquer avec la faute ce qui lui vaut un bon pourcentage à deux points (50%). Ses actions de jeu, aussi spectaculaires soit-elles, sont le type de situations qui peuvent retourner un match tant il arrive à motiver ses coéquipiers après un dunk rageur ou un gros contre. D’une taille parfaite pour jouer ailier, il est également très costaud et a donc dominé les raquettes de NCAA. Ses 7,6 rebonds de moyenne montrent également une détermination à remporter le match, s’il peut aider dans n’importe quel secteur il le fera. Même avec son jeu au poste où il est capable de finir proche du cercle après avoir enfoncé son vis-à-vis. Il est un super ami de la patrouille puisqu’il déclenche énormément de coups de sifflet en drivant. Son premier pas explose comme les trois points d’Ibaka contre la planche facilement le bassin de l’adversaire grâce à un appui long et vif. C’est le chouchou des coachs puisqu’il récite très bien les systèmes, amenant la plupart du temps une passe laser pour un coéquipier ouvert. Il a le sens du collectif et ne prendra pas des tirs impossibles sur un pied avec la bidoche de Dudley devant les yeux. Jaylen préfère dégainer les pieds dans le plat sans être embêté. Même si son pourcentage au tir extérieur n’est vraiment pas fou, son geste n’est pas broke et il a fait des progrès tout au long du lycée.
Défauts majeurs
- Mauvais shoot (pas dans la gestuelle)
- Athlète plutôt que basketteur
- Dribble hasardeux
Si Jaylen Hoard fait saliver les scouts par son engagement physique et la beauté de ses actions, il n’est pour certains qu’un athlète qui serait aussi bon au foot US. Cette phrase ressort souvent à cause de son style unidimensionnel, même si beaucoup de ses aspects techniques sont en développement. D’abord, son tir est considéré comme très peu efficace puisqu’il tourne à 22,6% du parking pour deux tirs primés par rencontre. Sa gestuelle n’est pas remise en cause car les fondamentaux sont là (pieds droits et bassin vers le panier) mais il doit travailler sur sa réussite afin de pouvoir être dangereux en NBA derrière la ligne. Ensuite, son dribble est parfois hasardeux et le ballon fuit facilement ses mains. En témoignent les 2,5 pertes de balles par match. C’est pourquoi s’il est dangereux quand il arrive proche du cercle, c’est moins le cas loin du panier. Voilà la raison pour laquelle il pouvait être amené à jouer ailier-fort mais enfoncer Blake Griffin c’est pas la même que Killian Tillie et il aura plus de mal à se décaler dans la Grande Ligue. Le dernier petit bémol est l’âge. Il a fêté ses 19 ans lors de son année sophomore en NCAA, ce qui lui donne un an de plus que les cracks de sa classe. Il faudra donc progresser rapidement sur la technique de balle pour espérer se frayer un chemin jusqu’en NBA.
Chris Paul, John Collins, Jeff Teague… De jolis noms sont sortis de Wake Forest et, le 20 juin, on espère que celui de Jaylen Hoard sera prononcé par Mark Tatum (Adam Silver ?). Un gros potentiel athlétique et une belle marge de progression technique, on souhaite bonne chance au Français made in USA.