Miracle, les Pelicans ont obtenu le premier choix de Draft : et si finalement… tout ça puait le retour de karma?

Le 20 mai 2019 à 22:34 par Louis Augry

Source image : NBA League Pass

La Lottery de la Draft 2019 a rendu son verdict le 15 mai dernier. Les boules ont parlé, et ce sont finalement les Pelicans qui en ressortent grands vainqueurs, en obtenant la première position alors qu’ils étaient pressentis pour finir à une bonne vieille septième place. De quoi exulter du côté de la Louisiane, surtout quand on sait qu’obtenir ce premier choix, c’est très probablement recevoir le bougre Zion Williamson dans son équipe. Cependant, les Pels ne sont pas les premiers à renverser les prévisions à la Lottery, et ce genre de situation n’a pas toujours été un gage de chance. Alors, est-ce que les Pels vont se prendre un bon retour de karma avec ce first pick ? Voyons un peu ce que ça a pu donner par le passé.

Les New Orleans Pelicans ne sont en effet pas les premiers dans ce genre de configuration, à avoir ce coup de bol qui redistribue toutes les cartes et bouscule complètement les prévisions. Pourtant, si on regarde un peu dans le détail, ce coup de bol s’est souvent transformé en bon coup de poisse, avec des first picks qui ont eu des carrières minées par les blessures. En 2005 par exemple, les Bucks de Milwaukee, pressentis en sixième position, finissent alors premiers et draftent Andrew Bogut, qui sort d’une grosse saison NCAA avec l’Université d’Utah. Après des débuts prometteurs du côté des Bucks, la carrière de l’Australien va finalement se révéler assez compliquée, avec de nombreux pépins physiques et quelques saisons bien moches, malgré un retour au premier plan du côté de Golden State.

Deux ans plus tard, c’est au tour des Blazers de faire déjouer les pronostics, en remportant le premier choix de la Draft 2007 et en sélectionnant… Greg Oden. Bon, si on met de côté le fait que le deuxième choix de cette Draft n’était autre qu’un certain Kevin Durant, la carrière de Greg Oden nous montre bien que cette remontada-là, elle n’était franchement pas nécessaire. C’est d’abord une micro-fracture au genou droit qui lui fait manquer  toute son année rookie, puis il multipliera les blessures : rotule, ménisque, pas grand chose ne lui sera épargné. En 2016, il annonce officiellement arrêter sa carrière, une carrière qui sonne aujourd’hui comme un gâchis sacrément vilain.

Gâchis ? Vous avez dit gâchis ? L’année suivante, rebelote à la Lottery de 2008, avec les Bulls, qui obtiennent le premier choix alors qu’ils n’avaient que 1.7 % de chance de l’obtenir. Ils draftent Derrick Rose, qui représente sans doute aujourd’hui l’une des histoires NBA les plus tristes de ces dernières années. Élu Rookie of the Year en 2008-2009, Rose confirmera tout son potentiel et éclaboussera la planète basket de son talent jusqu’à obtenir la consécration en 2011 en devenant MVP. Pourtant dès la saison suivante, les galères commencent pour le chouchou de l’Illinois. Les blessures s’enchaînent; aine, dos, doigt… et surtout ce foutu genoux, qui le suivra pendant tout le reste de sa carrière. Après une saison du côté des Knicks, une chez les Cavs, c’est finalement à Minnesota que D.Rose nous a régalé cette année, en ayant l’air de réellement prendre son pied à nouveau. Une saison 2018-19 avec les hommages pour Monsieur Rose, mais qui nous laisse quand même un sacré goût amer en travers de la gorge. Alors oui, on sait, tout ce qu’on vous raconte-là, ça a des allures bien dramatiques. Force est de constater qu’un certain Kyrie Irving, drafté en 2011 par les Cavs en première position alors que Cleveland devait récupérer le onzième choix fait un petit peu déjouer nos statistiques. Mais le cas de Kyrie semble un peu être l’exception qui confirme la règle, tant ces first picks attribués à une équipe imprévue semble être porteurs de malchance. Si on était mauvaise langue, on citerait également un certain Andrew Wiggins, drafté en 2014 en première position et dont le statut de numéro 1 semble être compliqué à assumer. Surtout avec un third pick qui s’appelait à l’époque… Joel Embiid.

Allez, loin de nous l’idée d’être de mauvaise foi, on espère de tout cœur que les Pelicans ne suivront pas cette petite liste de franchises ayant vu la chance se retourner contre eux avec l’obtention d’un first pick imprévu. Aujourd’hui une chose est sûre, on peut se réjouir du côté du Bayou de l’arrivée de Zion Williamson, surtout dans une franchise qui avait bien besoin de ça. Pour l’instant on touche du bois pour les Pels, ce premier choix de Draft inespéré a quand même tout l’air du jackpot.