Ces Blazers sont fabuleux : 17 points de retard avalés, direction les Finales de Conférence, on tient la plus belle story de la saison
Le 13 mai 2019 à 01:14 par Giovanni Marriette
Quand on racontera à nos enfants nos meilleurs souvenirs de Playoffs, l’épopée de ces Blazers 2019 prendra assurément place dans la short-list. Après le Thunder et la fin de série que tout le monde a encore en tête, ce sont cette fois-ci les Nuggets qui ont finalement dû mettre pied à terre devant le cœur et le talent des hommes de Terry Stotts. Spoiler : y’a quelques jerseys floqués Rip City qui vont se vendre très vite.
Quel match. Quel match, quelle série, quels Playoffs. Ces Blazers n’en finissent plus de nous surprendre et ils tenteront donc de le faire… en finale de conférence à partir de mardi soir. Les premières du genre depuis presque vingt ans (printemps 2000), et une présence sur l’avant-dernière match avant le sommet de la Ligue que… personne ou presque n’aurait pu prédire. Mais pour atterrir sur cette marche il fallait donc gérer ce dernier match, ce Game 7, bail toujours particulier pour n’importe quel joueur NBA. Les Nuggets en étaient déjà à leur deuxième sur cette campagne de Playoffs, tout Portland était également à bout de souffle après une série éreintante, et c’est finalement le moins crevé des deux qui s’en sortirait. A ce petit jeu-là ? Les Nuggets semblent mieux préparés et rentrent dans leur match de manière solide. Jokic fait mouche deux fois du parking alors que côté Portland les mires sont déréglées. Damian Lillard attaque le match le plus important de la saison avec un 0/6 au tir, youpi, et rapidement l’écart grimpe jusqu’à nous laisser imaginer que cette énorme montagne accouchera finalement d’une souris. A sept minutes de la mi-temps les hommes de Mike Malone mènent ainsi… 39-22 et l’attaque déroule, au contraire de celle des Blazers qui dévisse salement. Le bilan du parking est terrible et ira même jusqu’à… 1/18 et à ce moment-là c’est C.J. McCollum qui s’occupe de la respiration artificielle. L’arrière au nez crochu réussit absolument tout ce qu’il entreprend mais bas-les-couil*es comme dirait Claude, puisque dans le même temps le héros Lillard se transforme en Trey Burke et passe complètement à côté de son match…
Mais cette NBA est décidément fabuleuse, et ces Blazers le sont au moins autant. Au retour des vestiaires Lillard est toujours aussi maladroit mais les Nuggets le deviennent à leur tour, alors que les étonnants Zach Collins et Evan Turner apportent des points inestimables à leur équipe, alors que C.J. McCollum se transforme tout à coup en un espèce de James Harden sans barbe. L’écart devient de plus en plus léger, Damian Lillard, ô miracle, rentre ses premiers tirs de loin, et en face Nikola Jokic se retrouve rapidement bien seul puisque abandonné lâchement par Jamal Murray et Paul Millsap. En défense Torrey Craig a tout donné et n’a plus de jus et c’est tout Denver qui craque et voit revenir des Blazers euphoriques, et c’est tout Denver qui voit même ces Blazers leur passer devant à l’orée du money time. Le momentum a clairement changé de camp et si trente minutes auparavant Rodney Hood sortait définitivement sur blessure, si Zach Collins avait déjà cinq fautes à la mi-temps et si Dame DOLLA semblait foncedé, cette fois-ci la donne avait changé et c’est un squad survitaminé qui faisait désormais face à des Pépites apeurées. Les dernières minutes seront d’ailleurs sans surprise, façon de parler, puisque CeeJay encore lui se chargera de mettre le couvercle sur une exceptionnelle série en allant offrir un énorme chase-down block à Jamal Murray avant de balancer la note à la tronche des Nuggets avec un nouveau tir mid-range dont il s’est fait le spécialiste.
Score final ? 100-96 Blazers. Impression finale ? Ces mecs sont des héros et ne lâcheront jamais rien, marre de passer pour des victimes avant l’heure. Le camouflet de 2018 est bel et bien oublié, et un an plus tard Portland tient sa plus belle histoire. Une histoire qui se poursuivra donc en finales de conférence face aux Warriors, ce sera une autre paire de manches, mais ces mecs-là peuvent déjà se dire que leur saison est plus que réussie. Allez, désormais tout est bonus, merci messieurs pour ce fabuleux moment, une fois de plus.