Les Wolves tiennent leur nouveau président : hello Gersson Rosas, un nom pas très ronflant mais un CV qui en dit long
Le 02 mai 2019 à 21:37 par Gianni Mancini
Il y avait un trou béant dans le Minnesota depuis le limogeage de Tom Thibodeau, celui de président des opérations basket chez les Wolves. Après plusieurs semaines de casting, le board a enfin tranché. Welcome Gersson Rosas ! Le blase ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais ça pourrait bien être lui, l’homme de la situation.
Après l’échec de l’expérience Thibodeau, il a rapidement fallu remonter en scelle pour les Loups. Même si les Playoffs ont vite semblé inatteignables, il y avait quand même une saison à finir pour sauver l’honneur et repartir sur de bonnes bases en vue de l’exercice 2019-20. L’objectif fut partiellement atteint, avec un léger mieux sous la direction du duo Ryan Saunders/Scott Layden, et un Karl-Anthony Towns en mode Super Saiyan à partir de la période post-All-Star Game ou après son léger accident de voiture diront certains. Oui, sauf qu’à l’arrivée, ça donne quand même un bilan crade de 36 victoires pour 46 défaites, et une onzième place à l’Ouest bien, bien loin des attentes placées en ce groupe en préambule de la saison. Le choix de l’identité du prochain président allait s’avérer déterminant, tant les Wolves se doivent de recommencer à gagner au plus vite. En effet, on imagine difficilement KAT stater comme un dératé encore bien longtemps si ses efforts demeurent vains. Alors, qui allait être l’heureux élu pour guider la jeune meute ?
Nous avons désormais la réponse, et si ce n’est peut-être pas le nom le plus ronflant, le profil du suspect a tout de la bonne pioche pour une franchise en manque d’une direction claire depuis trop longtemps. C’est une nouvelle fois Adrian Wojnarowski d’ESPN qui nous lâche l’info, en indiquant que les Wolves auraient attribué le poste de président à Gersson Rosas. Si ce nom ne sonne pas de cloche dans votre tête, no panic, c’est normal. Le gus est plutôt du genre homme de l’ombre. C’est d’ailleurs dans l’ombre, notamment de Daryl Morey, que Rosas œuvra afin de faire des Rockets ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est-à-dire un des cadors de la Ligue. On était plutôt content de lui à Houston apparemment, puisque le Colombien y a passé 18 grosses années, effectuant entre temps une parenthèse de GM à Dallas. On reste dans le Texas, mais impossible de tirer quelconque conclusion de son travail chez les Mavs puisqu’il quitta son poste la vieille du début de saison 2013-14, invoquant “un mauvais fit”. Un homme qui sait ce qu’il veut, et sûrement ce qu’il vaut, car quand on voit ce que sont devenues les Fusées lors de son passage, à un moment, il doit quand même se douter qu’il fait un travail pas trop dégueu’ le Gersson. A ça, vous pouvez rajouter un rôle de scout au sein de Team USA, s’il vous plait, et on comprend logiquement pourquoi plusieurs autres franchises étaient sur le dossier, notamment les Pelicans et les Wizards. Vous avez sûrement compris, avec l’acquisition de Gersson Rosas, Minny vient, sur le papier, de pêcher du gros poisson. En tout cas, ça ne fait aucun doute pour son ancien boss, et actuel GM de Houston.
“Il a plus que mérité sa chance, même si j’aurais aimé qu’il aille à l’Est. Nous allons avoir un candidat très sérieux à l’Ouest.”
Si ce n’est pas la plus grosse forme de flatterie, on ne sait pas ce que c’est. Pour la belle histoire, Rosas devient aussi le premier Latino-Américain à occuper une telle position en NBA. Après magicien de l’ombre, il va maintenant falloir se transformer en chef de meute pour mener à bien le projet des Wolves.
Source texte : Adrian Wojnarowski/ESPN