Les Warriors font le break face à Houston : 2-0 Golden State, et y’a rien à dire car cette fois les refs ont été sages
Le 01 mai 2019 à 07:49 par Giovanni Marriette
L’avant-match était bouillant entre les Warriors et les Rockets, notamment après l’annonce de la nomination de Scott Foster pour officier lors de ce Game 2. Scott Foster aka le meilleur ami des Rockets, aka l’homme qui sort les biscottes plus vite que la lumière lorsqu’il voit une barbe à l’horizon. On s’excuse par avance pour les râleurs, le match se sera finalement déroulé dans une ambiance rude mais cordiale, et aucune erreur honteuse n’est à déplorer. Golden State était au dessus, tout simplement.
Vous savez ce qui est plus dangereux que les Warriors qui rentrent leurs tirs ? Les Warriors qui rentrent vite fait leurs tirs et qui défendent. Déjà officiellement reconnue comme une équation quasiment insoluble à résoudre pour l’ensemble des acteurs de la NBA depuis 2015, l’équipe de Steve Kerr a poussé le vice encore un peu plus loin en décidant d’upgrader sérieusement sa défense. Andre Iguodala dans le cinq (qui sera d’ailleurs le détonateur… offensif des Dubs), un Kevin Durant intraitable dans sa partie de terrain dans les deux premières minutes et nous rappelant qu’il n’est pas seulement un scoreur d’exception mais également un défenseur ultra-solide, et avec lui tous les starters envoyant ce message type Gandalf (ou Wojtek) à James Harden et ses ouailles : vous, ne, passerez, pas. Très vite les Warriors prendront une dizaine de points d’avance, l’écart montera même à quatorze, et pendant ce temps-là… James Harden n’a toujours pas inscrit le moindre shoot. Difficile me direz-vous quand vous avez un morceau de doigt de Draymond Green dans l’œil, et le fabuleux arrière des Rockets semblera d’ailleurs gêné tout au long de la soirée par ce contact aussi malvenu que rapidement survenu. Un partout pour autant puisque de l’autre côté c’est Stephen Curry qui devra rejoindre le bureau du doc quelques minutes histoires de se faire remettre en place un doigt disloqué. Mercurochrome, le pansement des héros, même si le double-MVP 2015 et 2016 paraitra lui aussi gêné tout au long du match, son 3/13 du parking étant finalement tempéré par une grosse activité défensive malgré son corps de lâche.
Ce petit matelas d’une dizaine de points ? Les Warriors vont le garder tout au long du match, se faisant juste un peu peur en toute fin de match, grâce à une défense oppressante de leurs leaders, des points faciles trouvés en contre-attaque et des rebonds offensifs gobés au dessus d’une défense texane qui avait laissé cette nuit la notion de box-out dans les tiroirs des vestiaires. Car elle est là la stat de la nuit : 18 rebonds offensifs pour les Dubs, dont la moitié ayant offerts des secondes chances validées par deux points. Difficile de gagner un match de Playoffs dans ces cas-là, d’autant plus quand en face les mecs sont plutôt de bons joueurs de panier-ballon. Andre Iguodala, Draymond Green (celui-là, quand il active le mode Playoffs…) ou même Kevon Looney, les petits intérieurs de GS se gavent dans la raquette et permettent ainsi à leur équipe de ne point trop douter, même lorsque les Fusées reviendront à deux reprises à quatre petits point en toute fin de match. Mais ce match ne devait échapper aux joueurs de la Baie, et malgré une deuxième mi-temps plus que correcte de James Harden et un bon apport dessous de Clint Capela, ce sont bien les Dubs qui finiront par l’emporter et donc par se retrouver ce matin à 2-0, avec deux jours pour préparer un début de KO au Toyota Center.
Un starting five au rendez-vous et surtout une défense étouffante, voilà ce qu’il aura fallu aux hommes de Steve Kerr pour poser la deuxième des quatre pierres nécessaires à la qualif. Jamais Houston n’aura semblé en mesure d’aller chercher les Dubs sur ce match, alors que ces derniers ont montré qu’ils étaient également capables de gagner sans forcément faire exploser les compteurs. Grosse défense + minimum garanti en attaque grâce aux poignets de Kevin et Klay ou à la hargne de Draymond Green, pour l’instant la recette suffit sans forcément trop transpirer. En espérant que ce ne soit pas la même (Raviv) limonade dans le Texas, alors messieurs vous savez ce qu’il vous reste à faire, reste à savoir si vous en êtes capables.