Le banc des Raptors est appelé en demi-finale : 2 matchs, 2 sorties fantomatiques, y’a quelqu’un ?
Le 30 avr. 2019 à 05:33 par Bastien Fontanieu
Si le Game 1 n’a pas été pénalisé par le banc de Nick Nurse, côté Toronto, le Game 2 a malheureusement plombé des Raptors en clair manque de solutions chez les remplaçants. Allô ? Y’a quelqu’un de dispo et motivé ?
Pour une équipe canadienne qui pensait avoir l’avantage du second unit dans une série face aux Sixers, c’est raté. Enfin, pour le moment. Car au bout de deux matchs, le banc de Toronto est sur une production qui ferait limite glousser le Mike D’Antoni de la bonne époque. On va entrer dans les détails au fil des lignes, mais disons d’entrée les choses clairement : avec seulement 15 points sur les 197 marqués par les Raptors en deux rencontres, les copains qui doivent faire souffler les titulaires les font souffrir plus qu’autre chose. Lors de la première rencontre de la série, l’efficacité diabolique de Kawhi et Siakam avait permis aux fans de balayer d’un revers de la main ce souci de début d’opposition. Non, ça ira, le banc ne pourra pas faire pire. Toronto ne pourra pas faire pire que ces 10 points à 4/16 au shoot, compilés par 8 hommes. Et bien si, sur le match suivant, ce fût le jackpot ultime. Ou plutôt le jackpot de la mort, quand on voit cette douloureuse défaite vécue par les dinosaures. Seulement 5 points à 2/11, paye ton soutien dans ton équipe. Si Norman Powell a tenté d’apporter à sa façon, Fred VanVleet et Serge Ibaka ont eux eu l’air totalement paumés, notamment le meneur dans un run décisif des Sixers quand le match était à portée de main. Certes, sous bien des angles, les Raptors peuvent regarder ce match et se dire qu’avec des titu à 39% de réussite au shoot, il n’y a pas à se faire de souci. Sauf que dans une série qui pourrait se jouer sur des détails, ce genre de soirée sans apport du banc peut devenir un sale souvenir en regardant en arrière.
Et c’est là qu’un homme, figure de style, rentre en jeu. Dans un modèle majoritairement tourné vers ses titulaires jusqu’ici, Nick Nurse n’a pas trouvé l’inspiration, la confiance et les hommes sur qui compter. Déstabilisé ce lundi soir, l’entraîneur de Toronto a limité son crew à 8 hommes (9 avec Jodie Meeks mais seulement 2 minutes) et c’est donc un trio en manque de rythme, de systèmes et d’impact qui a froissé la feuille des hôtes. On peut tourner autour du pot pendant 200 ans, mais autant être clair de suite : Nurse va devoir trouver la solution s’il veut récupérer l’avantage du terrain à Philadelphie. Un nouvel exploit peut toujours avoir lieu, entre Siakam qui redevient efficace, Gasol qui plante ses shoots et de même pour Danny Green. Mais le problème, c’est que ce genre de pari n’a pas marché sur ce Game 2, face à un Brett Brown qui lui a séduit en s’ajustant au sein même de la rencontre. Boban Marjanovic ? Une minute, et on oublie. Direction Greg Monroe (puis ensuite blessé) puis Amir Johnson (ensuite sur son téléphone) pour assurer quelques minutes de repos à un Jojo Embiid en pleine gastro-entérite. Sans faire de miracle, ce duo a assuré sa part du boulot, tout comme James Ennis qui a offert 24 précieuses minutes, en plus d’un petit tir à distance signé Bolden. Le match de cette nuit était une affaire sanglante, à un pourcentage global affreux et donc des points précieux à chercher n’importe où. Pour le moment, Toronto ne peut en trouver via son banc, et cela causera de gros problèmes si aucune solution n’est trouvée en déplacement.
Moins de VanVleet ? Plus de Jeremy Lin ? Changer les titulaires n’est pas une option, il s’agit là d’une défaite dans un Game 2 que Toronto aurait pu gagner au finish. Mais victoire ou défaite, les Raptors ne peuvent se permettre d’avoir un banc aussi peu productif. Si cela ne se paye pas en demi-finale, cela se verra au round suivant. Nick Nurse, zoom sur tes rotations au Game 3.