Ça s’est passé un 30 avril : les Bucks champions, avec des petits gars comme Kareem ou Big O

Le 30 avr. 2019 à 23:26 par Matthieu Angosto

Kareem Abdul-Jabbar Bucks
Source image : YouTube

Encore en course pour le titre cette saison, avec une demi-finale de Conférence face aux Celtics, les Bucks sont en quête d’une seconde bannière de champion. La première a été remportée il y a 48 ans tout pile, en 1971.

2019 ne marque pas la première année où les Bucks sont la meilleure équipe de la Ligue. Déjà à l’époque, en 1971, une armée de Daims terrorisait la NBA toute entière. On parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Et un temps où Milwaukee raflait les honneurs. Meilleur bilan de la saison régulière, avec 66 victoires pour 16 défaites, avec l’attaque la plus prolifique (118,4 points par match) et la plus précise (50,9% au tir). Kareem Abdul-Jabbar est déjà le leader de la franchise, alors qu’il n’est que sophomore. Il remporte d’ailleurs son premier trophée de MVP, avec une saison à 31,7 points (meilleur marqueur) et 16 rebonds de moyenne. Il forme alors un duo de feu avec le plus expérimenté Oscar Robertson (32 ans), deuxième meilleur marqueur de l’équipe avec ses 19,4 points de moyenne, auxquels il ajoute 5,7 rebonds et 8,2 passes décisives. Bob Dandridge, John McGlocklin et Greg Smith complètent un cinq majeur qui tourne à 97 points par match. Une force de frappe hallucinante, qui permet à Milwaukee de rouler sur les Playoffs. Un premier tour vite expédié face aux San Francisco Warriors (4-1) de Jerry Lucas et Nate Thurmond, puis une finale de Conférence gérée tout aussi facilement face aux Lakers de Wilt Chamberlain. Et puis vient la Finale NBA, face aux Baltimore Bullets…

En face, il y a du Wes Unseld ou du Earl Monroe. Une équipe qui a dû batailler ferme pour atteindre ce stade de la compétition, avec deux séries gagnées en sept manches, d’abord face aux Philadelphia 76ers de Billy Cunningham, puis face aux New York Knicks de Walt Frazier. Mais de Finale il n’y aura point, tant les Bucks sont au-dessus. Le rideau tombera sur la saison le 30 avril 1971, il y a exactement 48 ans, sur le match le plus prolifique de cette série conclue d’un sweep. 4-0, merci et au revoir, Milwaukee est champion. En même temps, ça aide d’avoir un MVP dans sa raquette, capable de tourner à 27 points et 18,5 rebonds sur quatre matchs. L’ancien Lew Alcindor doit tout de même composer avec un Wes Unseld particulièrement tenace sous les panneaux. Le futur Hall of Famer se pose avec 15 points, 19 rebonds et 5,8 passes décisives. Mais l’attaque des Bucks, drivée par Robertson et le coach Larry Costello, est beaucoup trop fluide, et les Daims tournent à 50,4% d’adresse sur la série ! Pendant ce temps, les Bullets sont limités à un misérable 38,2%… le plus adroit à Baltimore ? Le meneur Fred Carter, avec 42,3%… Et malgré le 14/24 de ce dernier dans le Game 4, les Bucks proposent simplement un niveau de jeu supérieur. Oscar Robertson finit avec 30 points et 9 assists, et peut célébrer le seul titre de son illustre carrière.

48 ans plus tard, les Bucks vont tenter de réitérer l’exploit de Kareem et du Big O. Les leaders s’appellent Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton, les adversaires sont les Celtics, les Raptors et les 76ers. En jeu, une place en Finales NBA, une scène que les Daims n’ont plus connue depuis 1974, et une défaite 4-3 face à… Boston.