Les Sixers éliminent Brooklyn et passent au round suivant : merci pour le show, on aura kiffé pendant 5 matchs

Le 24 avr. 2019 à 04:54 par Bastien Fontanieu

sixers nets
Source image : NBA League Pass

Un peu de stress, quelques ajustements, deux frayeurs et puis c’est bon. Les Sixers ont finalement géré leur série face aux Nets, en se qualifiant cette nuit après avoir remporté leur quatrième match en cinq essais. Que cette rivalité naisse et se maintienne.

On ne va pas se mentir, un classement peut être effectué dès aujourd’hui et on connaîtra le clair vainqueur. Quelle série a été la plus excitante dans toute la Conférence Est sur ce premier tour des Playoffs ? Philly versus Brooklyn, sans véritable débat. Et encore, si on prend les oppositions à l’Ouest et qu’on discute autour de Blazers versus Thunder, on peut s’arranger. Mais les faits sont là, Nets et Sixers nous ont offert un pur spectacle pendant 10 jours, le temps que les hommes de Brett Brown se réveillent et collent une claque aux jeunes de Kenny Atkinson. Pourtant, c’est ce dernier qui frappait fort d’entrée avec la gouache du Game 1, remporté au Wells Fargo Center. Entre la victoire très nette de Brooklyn en déplacement et la blessure de Joel Embiid, il y avait de quoi transpirer à grosses gouttes dans le camp de Pennsylvanie. Un match, une gueulante de Brett Brown, un coup de pression à Ben Simmons et JJ Redick ainsi que Tobias Harris, et derrière ce fût une toute autre série. Pas de branlées évidentes, le Game 2 étant serré en première période et les rencontres à Brooklyn étant elles aussi intenses dans l’ensemble, mais un vrai contrôle des Sixers plus talentueux et en capacité à punir sur la durée. C’est le double-déplacement chez les Nets qui aura fait la différence, Simmons puis Embiid roulant sur la défense new-yorkaise et calmant les changements de pronostics de certains. Alors comme ça, cette équipe de Philly pourrait sortir au premier tour, ou tout simplement vivre une série longue pendant que Toronto se repose face au Magic ? Non, finalement, pas de marathon entre Nets et Sixers, l’affaire se pliant en cinq matchs plus agités les uns que les autres. Et c’est peut-être cela qu’on souhaite retenir le plus, maintenant que le duel est terminé.

On ne serait clairement pas contre la naissance d’une belle rivalité, entre deux franchises qui n’ont clairement pas l’air de s’apprécier. Avant le début des Playoffs, il n’y avait pas eu des dizaines d’éléments nous permettant d’annoncer un duel intense avec des punchlines envoyées à tour de bras et des coups bas. Puis Jared Dudley est entré en jeu, puis Ben Simmons lui a répondu, puis Caris LeVert a causé, puis Joel Embiid s’est pointé. Doucement mais sûrement, Philadelphie et Brooklyn sont rentrés dans un match de tout instant, que ce soit sur les parquets comme devant les caméras. Sauf que si les potes de Jarrett Allen ont certainement de quoi tenir la discussion dans le bla-bla par média interposé, impossible pour les Nets de tenir face à la puissance offensive des Sixers. Dès que les soldats de Brett Brown ont mis un coup d’accélérateur, il n’y avait plus vraiment de trashtalking à réaliser. La seconde période du Game 2, la même pour le Game 3 sans Embiid, puis ce Game 5 qui se finit en dérouillée parentale devant un public non-averti. Sommes-nous réellement rassurés par ces Sixers, de la même manière que les Raptors l’ont fait en marchant sur Orlando après une frayeur au Game 1 ? Pas vraiment. Il faut que cette équipe monte encore d’un cran, et il va le falloir de toute façon, car c’est justement Toronto qui sera au menu du Process pour les prochaines soirées de compétition. Deux groupe ultra-compétitifs, avec du All-Star dans tous les coins et des matchups qui vaudront leur pesant de cacahuètes. Oui, cette demi-finale sera tout simplement immanquable, et elle démarrera ce weekend dans une salle canadienne qui promet d’être bouillante. Si avec ce genre d’ambiance Philadelphie peut mieux démarrer sa série, les fans ne diront pas non, évidemment.

Le score final est peut-être vache, 4-1, mais il reflète tout de même la différence de niveau entre les deux effectifs et le star system mis en avant par les Playoffs. Les Sixers n’ont pas paniqué, les voici désormais face à un énorme challenge de la taille… d’un dinosaure canadien.