Wesley Johnson viré par les Wizards : bon, ça commence à sentir le bien gros bust tout ça
Le 07 avr. 2019 à 01:45 par Bastien Fontanieu
Remercié cette semaine par les Wizards, l’ami Wesley Johnson devra passer son été à bosser et à prier. Oui, prier, car il n’est pas du tout sûr que sa place soit encore en NBA la saison prochaine.
Quand vous avez 31 ans, que vous n’avez jamais tapé la barre des 10 points de moyenne, avez été drafté très haut et ne possédez aucune grosse expérience au level supérieur à cause d’un clair manque de participations en Playoffs, disons que votre profil n’est pas idéal. Pire, il n’est pas recherché. Et c’est la malheureuse réalité que doit affronter Wesley Johnson, un joueur aussi sympathique que frustrant depuis son arrivée chez les pros. Pourtant recommandé par l’université de Syracuse, grâce à ses longs segments, sa capacité à s’ajuster à ses coéquipiers et dans une NBA valorisant les joueurs type 3 and D, Wes n’a jamais été vraiment capable de se montrer capable parmi les adultes. Quelques matchs intéressants, ici ou là, une défense sérieuse, par-ci par-là, mais un label qui lui est collé à la peau et qui sera difficile à enlever. Oui, Johnson a tout d’un bust en puissance, malgré la douleur que représente le fait de donner ce mot à un athlète. Mais en même temps, comment s’en empêcher ? En sortie de fac, WJ se fait drafter par les Wolves en quatrième place, dans une cuvée qui comptait quelques jolis pépites à aller chercher les yeux fermés : DeMarcus Cousins, Gordon Hayward, Paul George, Eric Bledsoe, Hassan Whiteside, même Lance Stephenson aurait été un meilleur choix en 2010. Hélas pour Minnesota, ce choix fera très mal, comme de nombreux autres, à cause notamment d’un clair manque de confiance en lui. Wesley va errer, puis traîner, et aujourd’hui sortir par une triste porte.
On parle quand même d’un type qui se fait virer à une semaine de la fin de la saison, le vieux dump qu’on réserve généralement aux joueurs à peine voulus. Mais ne serait-ce pas là la vérité pour Johnson ? Est-ce qu’une franchise le veut vraiment ? Wolves, Suns, Lakers, Clippers, Pelicans, Wizards, pas un seul groupe qui a voulu miser long-terme sur l’ailier, si ce n’est celle de Kobe lorsque le marasme de Los Angeles permettait à Wes de claquer sa quasi-dizaine de points en moyenne. Depuis cette saison, en 2015, c’est le néant. Le vrai néant, sans haut ni bas, juste un immense silence imposé à la planète basket. Tiens, on pose la question honnêtement : est-ce que vous lâchez un demi-sourire en coin, si on vous demande combien de matchs Wesley a joué en NBA cette saison ? Vous auriez répondu zéro qu’on aurait hoché de la tête, et ce sont 38 tristes matchs qui ont été gérés par le joueur entre New Orleans et Washington. Maintenant va venir le plus important, la suite. Car vu la trajectoire de sa carrière, Johnson n’est pas du tout sûr de pouvoir continuer dans la Ligue la saison prochaine. Heureusement son âge lui permet de servir de petit outil pour les plus jeunes, mais afin d’apprendre quoi ? Trop c’est trop, Wes n’a plus sa place en NBA et ce sera très certainement confirmé entre juillet et septembre prochain.
C’est peu dire si les Wolves ont enchaîné les picks de merde avant 2015. Mais Wes Johnson c’est extrêmement haut, avec les Derrick Williams et Jonny Flynn de notre ère. Quel cadeau.
Source : ESPN