Les Bucks de Giannis Antetokounmpo étouffent les Rockets de James Harden : 108-94, alors… c’est qui le patron ?

Le 27 mars 2019 à 05:41 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo
Source image : NBA League Pass

On pouvait difficilement rêver mieux en matière de choc. D’un côté des Bucks qui restent la meilleure équipe de la Ligue, de l’autre des Rockets qui sont pour beaucoup la seule équipe capable d’emmerder les Warriors sur une série en sept, et au centre de tout ça, surtout, la rencontre entre les deux immenses favoris dans la course au trophée de MVP. Et franchement, si ÇA, ça ne vous a pas suffi pour mettre le réveil…

Il fallait envoyer un message, et à plusieurs niveaux. Pour commencer ? Cet éternel beef entre l’Est et l’Ouest, celui qui voudrait nous faire croire que le côté gauche du pays met encore la misère H24 à son penchant droit. Hum. Ensuite ? On parle tout de même de deux franchises dont le but avoué est de jouer des Finales NBA et pas en 2050, deux rosters d’ailleurs grandement capables de lutter jusqu’aux derniers jours du mois de juin. Pour finir ? Il y avait bien sûr au centre de la lunette ce duel entre Giannis Antetokounmpo et James Harden, deux hommes qui devraient sans trop de doutes se partager les deux premières places au classement du MVP 2018-19 et dont l’affrontement pouvait – ou pas – servir d’indice supplémentaire pour les futurs votants. Attention spoiler, la lutte entre les deux artistes n’aura finalement pas été au centre des débats cette nuit, loin de là…

Mais en fait… un tout petit peu quand même, et principalement James Harden, le génial barbu ayant été accueilli d’une drôle de manière par la défense des Bucks. On y reviendra d’ailleurs un peu plus tard, Ramesse Ardenne a subi cette nuit les foudres d’un génie nommé Bud, et le traitement réservé au MVP en titre a grandement contribué à faire de ce match un match… bizarre. Un drôle de rythme, un Harden muselé, un Giannis pas bien plus à la fête avec P.J. Tucker dans les pattes, et les “héros” s’appelaient finalement Danuel House pour Houston ou Eric Bledsoe pour Milwaukee. A peine le temps de voir Chris Paul envoyer D.J. Wilson faire une course ou Clint Capela s’éclater sur pick and roll que l’ancien meneur des Suns empilait les pions au retour des vestiaires et permettait rapidement aux Bucks de prendre une avance qu’ils ne lâcheront plus jamais. Côté Houston le mitraillage en règle du parking n’était cette fois-ci pas la solution (2/22 pour le trio bourré Harden – Gordon – Tucker) et si James Harden continuait pour sa part – en vain – d’en trouver (des solutions, faut suivre), le banc de Mike Budenholzer faisait la nique à celui de Mike D’Antoni. Pat Connaughton, D.J. Wilson ou Ersan Ilyasova, ça mange pas de pain mais c’est bien pratique pour faire souffler les titulaires, notamment quand ils ne rentrent pas un tir, et celle-là n’est pas gratuite Mr Middleton. Toujours est-il qu’au fur et à mesure des parpaings envoyés par leur leader… les Rockets vont voir l’écart grossir et encore grossir, atteignant très vite des sommets un peu trop hauts vu leur forme du jour.

Un match joué sur un drôle de rythme, deux leaders qui se neutralisent plus ou moins, mais un squad beaucoup plus homogène à ma droite aura finalement eu raison des Fusées. La seule certitude, finalement, qui ressort de ce main event ayant accouché d’une souris ? Les Bucks sont clairement la meilleure équipe de la Ligue cette saison et ça, MVP ou pas MVP, Finales NBA ou pas Finales NBA, personne ne leur enlèvera jusqu’au 11 avril. Ensuite c’est une autre histoire, mais là on n’a pas le temps.

stats Rockets stats Bucks


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