Cauchemar pour les Blazers : Jusuf Nurkic se pète la jambe, la poisse de Portland est intouchable
Le 26 mars 2019 à 08:05 par Bastien Fontanieu
Cette nuit, à Portland, c’est un véritable coup de poing dans le ventre qui a été donné aux fans des Blazers. Dans la victoire face aux Nets, l’équipe de Terry Stotts a perdu Jusuf Nurkic suite à une terrible blessure à la jambe.
Mais quand est-ce que cela va s’arrêter ? Quand est-ce que les supporters de l’Oregon, priant les dieux du basket pour obtenir un petit coup de pouce, seront enfin épargnés ? Difficile de remettre le présent et l’avenir de sa franchise dans les mains d’êtres inconnus et vénérés sur un clavier d’ordinateur, cependant on ne peut que soupirer aujourd’hui en voyant la situation actuelle du côté de Portland. Avant d’affronter Brooklyn à domicile ce lundi, la bande à Enes Kanter devait déjà faire sans C.J. McCollum, annoncé de retour d’ici début-avril. Un début de bonne nouvelle, sachant que les Blazers étaient déjà bien sous pression à l’approche des Playoffs, mais qui laissait une faible marge de manoeuvre au staff local. Le plan était simple. Il fallait verrouiller son siège dans le Top 8 de la Conférence Ouest, nettoyer les mauvais souvenirs du dernier tour de Playoffs vécu comme un traumatisme collectif, réintégrer McCollum dans le cinq majeur en prenant son temps, permettre à Kanter de s’habituer encore plus aux coutumes du coin, et prier pour que personne ne se blesse. Prier, pour que personne ne se blesse. Ce mardi ? Les prières seront tournées vers Jusuf Nurkic, le pivot des Blazers s’étant cassé la jambe de manière assez effroyable devant son public. Auteur de sa meilleure saison en carrière, et ce après avoir prolongé l’été dernier dans sa franchise de coeur, Nurkic a dû quitter les siens sur une civière et a vu l’optimisme des habitants de Portland passer du max au point mort. La jambe en Y, paye ton mal de ventre. Et plus qu’une histoire visuelle, en terme de timing, d’importance dans son équipe, de perspectives pour l’avenir et de conséquences sur les Blazers, cette blessure pourrait être tout simplement dévastatrice.
Comment aborder les Playoffs sereinement, désormais…? On parle ici d’une équipe qui vient de perdre sa tour de contrôle à l’intérieur, le garde du corps officiel de Lillard et McCollum derrière ses écrans 37 pouces. Non pas que les deux arrières vont baisser les bras et ne pas se battre, en tant que compétiteurs ils vont certainement se défoncer pour défendre leurs couleurs comme leur ego, mais peuvent-ils totalement nier la réalité pour autant ? Cette réalité, qui voit l’intégralité de la Conférence Ouest basculer vers un objectif simple, celui d’affronter Portland au premier tour des Playoffs ? Tout le monde veut la peau des Blazers désormais, et c’est logique. La bête est blessé, littéralement comme métaphoriquement. Non seulement il y a les souvenirs de l’an dernier contre New Orleans, ce sweep retentissant et l’ombre de Jrue Holiday planant sur l’Oregon, mais en plus il y a cette blessure de Jusuf qui tombe comme un coup de hache sur la nuque des joueurs de Portland. Impossible de dire, aujourd’hui, quel sera le niveau de déflagration de ce triste événement. Peut-être que les Blazers continueront, torse bombé, et se pointeront la saison suivante avec détermination et ce même discours qui veut chambouler l’ordre établi à l’Ouest. Peut-être que le management décidera que trop c’est trop, que ce groupe en a suffisamment chié et qu’il ne peut y avoir de troisième année remplie d’espoirs puis de désillusions au buzzer. Peut-être même, et c’est là le pire des scénarios, que Damian Lillard aura touché le fond dans sa jauge personnelle de patience. Loyal, amoureux de sa ville et de son maillot, le All-Star a toujours été clean sur sa comm et ses intentions. Mais comment se sent-il aujourd’hui et se sentira-t-il en sortie de Playoffs, une nouvelle saison passée à vouloir fermer des bouches pour finalement accepter des mouchoirs ?
Les Blazers, historiquement, ont eu la poisse avec les blessures. Mais s’il y a bien une équipe qu’on voulait voir au complet sur ces prochains Playoffs pour tenter de changer la donne après le désastre de 2018, c’était cette de Portland. Que Jusuf Nurkic se rétablisse à fond, que les fans de Rip City se serrent les coudes, et que la suite soit un peu plus clémente avec la franchise de l’Oregon. Qui sait, un jour.