Allez, lecture : “Basket Blues”, Society Magazine nous parle de ces basketteurs ayant raté leur rêve américain
Le 26 mars 2019 à 11:12 par Alexandre Martin
Depuis le début des années 2000, la France est devenu l’un des viviers internationaux les plus prolifiques en talents pour la NBA, et parfois ses ligues secondaires. C’est ce que l’on pourrait appeler “l’effet Tony Parker”. Mais il existe aussi un tout autre phénomène, qui voit des basketteurs américains ayant rêvé de la Grande Ligue faire une sorte de tour d’Europe en passant de clubs en clubs, pas toujours les plus huppés. Ces gars sont des pros et ont dû faire leur place bien loin des spotlights. Society Magazine les met en lumière dans un article baptisé “Basket Blues”.
Ils s’appellent Anthony Hill, Craig Spitzer, DeRon Hayes, Brandon Spearman ou encore Alan-Michael Thompson. Ils vivent tous en France aujourd’hui et ont connu des fortunes diverses lors de leurs pérégrinations basketballistiques. Ils sont ou ont été joueurs dans différents pays du vieux continent du Portugal à notre beau pays en passant par l’Espagne, l’Allemagne ou de temps en temps la Turquie, la Grèce et Israël. Orléans, Cholet ou Fougères par exemple sont désormais leurs points d’attache. Et ils s’en débrouillent, ils essaient de ne pas regarder en arrière, de ne pas trop penser à la carrière et la vie qu’ils auraient voulu avoir. Ces gars sont américains comme la plupart des étrangers sévissant en Jeep Elite et en Pro B.
Hill, Spearman et Thompson sont encore en activité. Spitzer est un vieux de la vieille devenu agent de joueurs et Hayes n’as pas raccroché depuis si longtemps malgré ses 48 (bientôt 49) années au compteur. Il a effectué une belle carrière dans l’Hexagone, principalement à Cholet et à Nancy mais aussi à la JL Bourg et au CSP Limoges. Il est ensuite revenu s’installer près de son cher Cholet Basket où son fils Killian est en train de démarrer une carrière qui pourrait l’amener jusqu’en… NBA. C’est tout ce que l’on peut souhaiter à ce jeune talent français et nul doute que son père saura lui prodiguer les bons conseils pour réussir au plus haut niveau. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans le sport professionnel : de réussite, du plus haut niveau possible. Et le système est implacable pour les moins forts car les parquets de la NBA ne sont accessibles qu’à une poignée de joueurs à l’échelle du basket mondial.
Certains de ceux qui, pour différentes raisons, n’ont pas le niveau pour écumer les planches des Bulls, des Lakers, des Warriors ou des Celtics, se rassurent comme ils peuvent aujourd’hui. Ils n’ont pas lâché leur carrière de basketteurs professionnels mais ils se construisent une autre vie. Ils font venir la famille, s’installent dans des villes à peine plus grandes que les 10 blocs dont ils sont originaires et profitent au final d’une existence peut-être plus apaisée que celle que leur promettait le rêve américain.
“Basket Blues”, par Arthur Cerf
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