Duke s’en sort in extremis dans un classique de la March Madness, peur bleue pour les Blue Devils

Le 25 mars 2019 à 05:42 par Bastien Fontanieu

On ne l’appelle pas la March Madness pour rien. Ce dimanche, Duke et UCF ont offert un classique à la planète basket, sur le circuit NCAA. Un match à vivre en respirant par un tuba, jusqu’à la dernière seconde.

On voulait un test pour Coach K et ses hommes ? On l’a eu. Face aux Blue Devils, l’équipe de Floride s’était ramenée avec du bon gros matos bien relou à jouer, pour les slashers et joueurs agressifs que sont ceux de Duke. Quand tu mets Tacko Fall dans la raquette (2m29, 2m44 d’envergure) et que tu lui demandes de lever les bras, t’es déjà super chiant. Mais alors si en plus tu as des gâchettes comme Aubrey Dawkins et BJ Taylor qui plantent à tout va, la soirée peut vite être extrêmement longue. Et elle va l’être, la soirée, extrêmement longue. Surtout pour les fans de Zion Williamson et compagnie, qui vont presque voir le phénomène passer à la trappe. Dans un match rempli de rebondissements et de gros shoots, de hustle et d’excitation, les deux équipes vont se rendre coup pour coup avec des runs aussi spectaculaires qu’improbables. Un coup c’est UCF qui revient dans le match alors que les Blue Devils prenaient le large, un coup c’est Duke qui sort de tombe alors qu’il y avait un premier orteil installé dans le cercueil. Comment ne pas transpirer des paumes en revoyant les trois dernières minutes, l’énorme shoot de Cam Reddish, le and-one de Zion, le lancer loupé, le rebond offensif de R.J. Barrett, et ce putback de Dawkins qui resta environ 50 secondes autour de l’arceau ? Les dieux du basket, dira Williamson en souriant après le match, en faisant référence aux discours souvent tenus par son entraîneur. C’est peu dire s’ils ont été cléments avec Duke ce dimanche.

Bien évidemment, dans le département de la grosse perf qui calme tout le monde, impossible de ne pas parler de Zion qui va planter 32 points (avec 11 rebonds et 4 passes) et réaliser un paquet d’actions clutch pour les siens. Certes, il y a un trois-points pris dans le rush et un lancer crucial qui aurait pu coûter extrêmement cher au bonhomme si Barrett ne lui avait pas sauvé la peau derrière, mais le reste ? Du matos alpha, suivez-moi je vous emmène jusqu’au round suivant. Impressionnant de détermination et d’intensité, Zion a été ce qu’il devait être : le meilleur joueur de la partie, et décisif quand il le fallait. Difficile de savoir ce qu’il en sera de Dawkins et Fall, eux qui seront peut-être les seuls à pouvoir dire qu’ils ont failli faire chuter Duke sur ce tournoi, mais les autres copains de Williamson ont eux aussi fait le boulot. Barrett, qui était plus rayonnant sur le match de vendredi soir, a eu davantage de mal à imposer son jeu mais il a su contribuer dans d’autres petits domaines, notamment au rebond avec ses longs bras. Reddish, dans un registre toujours aussi efficace et discret, a défendu derrière les sorties d’écran et a planté du gros shoot de fin de match, après avoir bien démarré la partie. Au final, Coach K et ses kids s’en sortent vachement bien, mais la première frayeur a été gérée au buzzer. Plus de conneries acceptées, on resserre les vis et on voit au round suivant ce que ça donne en sortie de peur bleue.


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