Bob Sura : retour sur l’homme qui a forcé le triple-double le plus cheum de l’histoire

Le 25 mars 2019 à 11:51 par Robin Wolff

Bob Sura
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Certains joueurs restent connus grâce à une action bien particulière. Un dunk innovant, un tir clutch ou bien un coup de chaud exceptionnel lors d’une soirée passée dans la zone. Pour Bob Sura ou plutôt Robert Sura Jr. de son vrai nom, il s’agit plutôt du triple-double le plus laid de l’histoire de la NBA. Chacun son truc.

Drafté en 17ème choix de la cuvée de 1995, derrière Rasheed Wallace ou encore Kevin Garnett, il arrive à Cleveland avant que LeBron James ne rende cette destination à la mode. Pendant huit ans, il apprend la défaite sous le maillot des Cavaliers et des Warriors. Une phrase qui fait encore plus mal à lire après les quatre dernières Finales NBA… C’est dans l’Ohio qu’il réalise sa meilleure saison en carrière avec 13,8 points, 3,9 passes et 3,9 rebonds de moyenne. Ce sont d’ailleurs ces statistiques qui feront un peu grimper sa valeur marchande et qui lui vaudront d’être transféré vers Oakland au terme de sa cinquième année chez les professionnels. Mais loin de se plaindre de son sort, Bobby vit sa meilleure vie en prenant part au concours à 3-points et au Slam Dunk Contest, preuve du jeu flashy de notre ami. Malheureusement pour lui, il ne pourra pas choisir la date de sa retraite puisqu’en 2005, il se blesse et met un terme à sa carrière alors qu’il tournait encore à 10,3 points, 5,3 rebonds et 5,5 passes décisives pour sa dixième saison dans la Ligue, à l’âge de 31 ans. Sans être un monstre, le meneur était un joueur très solide mais souvent un petit peu trop oublié.

Surtout que son passage le plus marquant en NBA n’a pas encore été mentionné. A la trade deadline de 2004, Rasheed Wallace et Mike James sont envoyés à Detroit en provenance d’Atlanta contre Chris Mills, Zeljko Rebraca, un premier tour de Draft 2004 qui deviendra Josh Smith et notre ami Bob Sura. Les six mois de ce dernier en Géorgie vont être assez dingues avec 14,7 points, 5,3 passes et 8,3 rebonds de moyenne, dix double-doubles et surtout trois triple-doubles consécutifs en fin de saison. Enfin presque… 12 points, 12 passes et 11 rebonds contre Chicago le 9 avril, 15 points, 11 passes et 10 rebonds contre Boston le 10 avril et enfin 22 points 11 passes et 10 rebonds au moment du buzzer final contre les Nets le 12 avril. Sauf qu’un détail croustillant a été oublié concernant ce dernier. A la fin du match contre New Jersey, Bob n’a que 9 rebonds. Le temps presse et le point guard tient à sa série en 3D. C’est alors qu’il décide de rater un lay-up de manière totalement volontaire pour gratter son dixième rebond synonyme de triple-double. Du Andrey Blatche avant l’heure pas très au goût de la NBA qui retirera ce rebond de la ligne de stats du bonhomme. Résultat, un triple-double invalidé mais une histoire mémorable qui lui permet de rester dans les mémoires. Finalement, Sura laisse derrière lui des career-highs de 35 points, 13 passes et 15 rebonds, tous réalisés en fin de carrière, preuve d’un bon joueur qui aurait pu peser encore à la fin des années 2000 sans cette malheureuse blessure.

Inutile de cacher une part de gâteau d’anniversaire pour en avoir une autre, Bob a mérité qu’on le félicite aujourd’hui pour sa belle carrière. Et la prochaine fois qu’il essaye de gratter un rebond il pourra demander à Russell Westbrook. Il paraît que le meneur du Thunder le fait très bien.


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