Derrick Rose ne rejouera pas cette saison : l’occasion de revenir sur une campagne de come-back mémorable
Le 22 mars 2019 à 16:47 par Robin Wolff
Quel bonheur, quel bonheur de revoir Derrick Rose à ce niveau. Sans aucun doute, le retour de D-Rose a été la parenthèse enchantée de cette saison en NBA. Les nombreux fans du joueur ont pu retrouver le sourire et lui aussi. Au final, c’est ça le principal.
Un plaisir presque quotidien. Oui car voilà, si Derrick a eu des points d’orgue cette saison, la régularité de ses bonnes performances a été l’élément important de ce retour réussi. Rose a disputé 51 matchs cette année, ils ont presque tous été de bonne facture. On vous refait le scénario. La saison du numéro 25 des Wolves commence bien, il se met assez vite en jambes et plante 28 points à Dallas en sortie de banc dès le troisième match de l’année. Avec le marasme Jimmy Butler, il se retrouve responsabilisé et joue presque 30 minutes très rapidement. Jusqu’au huitième match de la saison, le 31 octobre 2018, soir d’Halloween. Une rencontre face à Utah et sa défense de fer, avec Jeff Teague et Jimmy Butler qui ne sont pas là. C’est donc un All-in total sur le MVP 2011 dans le back-court. Les joueurs de Minny jouent avec leur maillot flashback, comme un symbole. Car un flashback, tous les fans de NBA vont en prendre un pleine bouche. 50 points, career-high, et 6 passes à 19/31 au shoot, 4/7 du parking, 8/11 aux lancers et cherry on the cake, le contre de la victoire. 128 – 125, 48 minutes hors du temps pour probablement le plus beau moment de la saison jusqu’ici. Les larmes du Rookie de l’année 2009 en fin de rencontre en ont fait couler énormément d’autres à travers le monde (dont celles du rédacteur de cet article). La performance, la célébration de ses coéquipiers après le match, tout était parfait. Une soirée exceptionnelle tout simplement.
Si cette performance contre le Jazz restera le moment marquant de cette saison, il ne faut pas oublier que le plus jeune MVP de l’histoire a tourné à 18,0 points et 4,3 passes cette année avec un joli 37% à trois points. Une résurrection quoi. Sur ses 51 matchs, il a dépassé la barre des 20 points à 24 reprises. Hormis une saison aux Knicks où les stats étaient là mais pas la manière, Rose n’avait pas connu cela depuis ses 39 matchs disputés lors de la saison 2011-12. Une immense traversée du désert, une fin de parcours à Chicago désolante, un passage aux Knicks moyen et la descente aux enfers aux Cavs où on a bien cru qu’il arrêterait sa carrière avant de se faire trader puis couper par… le Jazz, tiens donc. Beaucoup de galères donc avant de retrouver les Timberwolves. Là où on a souvent critiqué Tom Thibodeau, on ne peux que le remercier d’avoir continué à croire et à donner sa chance au meneur. On l’a souvent accusé de casser des joueurs mais si Derrick est revenu aussi fort, c’est aussi grâce à lui. L’ancien numéro 1 des Bulls était à la lutte jusque tard pour les trophées de sixième homme de l’année et de MIP, il ne devrait finalement en soulever aucun des deux mais l’important n’est pas là. Il a repris goût au basket, a souri à nouveau et a redonné du bonheur à ses nombreux fans. Alors profite bien de cette intersaison Derrick, prends soin de toi et reviens-nous au même niveau que cette année en prenant le même plaisir.
S’il existait un trophée de come-back de l’année, il serait incontestablement pour D-Rose. Le plus jeune MVP de l’histoire a enfin fini sa traversée du désert. Il a régalé les fans tout au long de la saison et on espère que ce n’est que le début d’une belle deuxième carrière.