Isaiah Thomas a eu droit à son hommage au TD Garden : rentré sept minutes pour l’occasion, mais c’était nécessaire
Le 19 mars 2019 à 10:04 par Giovanni Marriette
Isaiah Thomas a beau connaître un shutdown assez incroyable depuis deux ans, il a beau avoir été mis au presque ban depuis quelques jours par Mike Malone pour le bien de son équipe, il n’en demeure pas moins qu’il mérite toujours un paquet d’applauses pour le rêve qu’il nous a vendu par tonneaux lors de sa période faste. Et pour ce genre de choses le TD Garden fait en général les choses plutôt bien…
On le savait, le TD Garden de Boston avait forcément prévu un “petit” message d’amour pour son ancienne idole, celui qui avait illuminé ses nuits pendant deux années complètement folles. La carrière d’Isaiah Thomas est l’exemple typique d’une NBA qui ne pardonne rien et qui enterre ses héros aussi vite qu’elle les met en lumière, mais cette nuit dans le Massachusetts, c’est à un véritable devoir de mémoire que les Celtics se devaient de s’adonner. On parle quand même d’un petit bonhomme entré dans l’histoire de l’une des franchises les plus mythiques du sport américain en l’espace de deux petites saisons seulement, on parle d’un lutin magique qui a procuré à nous les fans quelques unes des plus grandes émotions de notre vie, que l’on soit fan de Boston ou pas d’ailleurs, mêlant même une histoire de vie tellement tragique aux performances basketballistiques. Une saison 2016-17 tellement psychédélique que Philippe Katerine aurait pu en faire un son, des Playoffs 2017 exceptionnels emplis d’histoires à faire chialer un mec sans yeux, et forcément donc… un hommage à la hauteur de ce que Mighty IT a apporté à la Red Army pendant deux saisons et demi…
Il restait donc sept minutes à jouer dans le premier quart-temps d’un match qui avait du mal à démarrer quand Mike Malone prouva une nouvelle fois qu’il était un mec bien. Car après avoir officialisé il y a quelques jours la disparition de son meneur remplaçant du roster, c’est bien à Isaiah Thomas qu’il fit quand même appel pour mettre un peur de folie dans la rencontre. Mais plus encore que pour rentrer deux ou trois tirs, le coach des Nuggets savaient que l’ancienne icône locale aurait droit à sa minute à lui, offerte par la maison, et c’est carrément sept minutes de plaisir qu’il offrait finalement à son tout petit meneur. Une prestation anecdotique posée les larmes aux yeux, après 150 secondes de tribute comme seuls les Celtics sont capables de préparer, mais une rentrée qui était… nécessaire. On se souvient du premier retour de Paul Pierce au TD Garden, de celui de Kevin Garnett, on se souvient également pour The Truth de son dernier tir rentré sur ce parquet mythique et de sa bise dans le rond central, bref tous ces moments d’amour et de connexion entre un joueur et le public qu’il a fait rêver et hurler de bonheur durant des années. Les larmes d’Isaiah n’étaient pas loin, les nôtres non plus bordel, et elles nous renvoient à cette époque bénie où un tout petit bonhomme de 1m75 mettait la NBA des géants à genoux.
On ne sait pas vraiment de quoi sera faite la fin de carrière de celui qui rentra en NBA par la toute petite porte en 2011, mais en tout cas il a la preuve ce matin que quelque part aux États-Unis son statut de héros local est immortel. Ça fait du bien, c’est rafraichissant et puis merde on l’avoue, les larmes ont fait plus que monter cette nuit, elles ont carrément ruisselé sur nos joues. Alors merci les Celtics, et surtout merci Isaiah, on ne se lassera jamais de le dire.