Sophomore de l’Année 2018-19 : c’est l’histoire d’un Finlandais qui va bientôt taper l’incruste au pied du podium
Le 02 mars 2019 à 10:47 par Giovanni Marriette
Journée spéciale rankings sur TrashTalk, et comme chaque début de mois on s’amuse à classer nos petits protégés par catégorie et de 1 à 10, selon les stats, les bilans, les impressions laissées by night et bien sûr une part de subjectivité nécessaire dans ce bas-monde. On enchaîne dès à présent avec les sophomores, ceux-là même qui nous avaient fait rêver la saison passée… et qui peinent, pour certains, à en faire de même cette saison. Allez, sophomorons.
Statistiques arrêtées au 1er mars 2019
#10 Monte Morris (Denver Nuggets)
Comme le mois passé, on est obligé de mentionner le petit Monte, qui n’a de cesse de participer à la… montée en puissance des Nuggets. Tout comme son étonnant camarade Malik Beasley, pour sa part dans sa troisième saison NBA, le n°51 de la Draft 2017 continue de faire partie intégrante de la magnifique saison de Denver, même s’il faudra désormais qu’il se batte pour garder un maximum de minutes. En effet, s’il a envoyé un début de mois de février de rêve (cinq matchs sur six à 17 points ou plus), le retour dans le roster… d’Isaiah Thomas lui a bouffé un peu d’espace en sortie de banc. Bénéfique pour l’instant pour une équipe qui n’en finit plus d’ajouter des cordes à son arc, mais difficile pour un joueur qui avait plus que fait ses preuves jusque-là. Les Playoffs approchant c’est maintenant que Mike Malone va se faire une idée définitive des soldats à qui il accordera du crédit en avril et le double M a un gros défi devant lui : prouver qu’il est également capable d’être présent lorsque ça compte vraiment. Allez gamin, on te regarde.
Statistiques 2018-19 : 10,5 points à 49% au tir dont 42% du parking, 2,6 rebonds, 3,8 passes et 0,9 steal en 24,5 minutes.
#9 Jonathan Isaac (Orlando Magic)
Il avait quitté le classement le mois dernier (sans pour autant être décevant hein, c’est juste qu’il n’est pas tout seul le coco), mais revoilà la plus belle crête de Floride parmi les secondes années les plus en vue. Pourquoi ? Tout simplement car depuis que le Magic commence à vraiment croire aux Playoffs… et bien le freak a lui aussi passé la seconde. 8 points de moyenne depuis le début de saison, 13 en février et un bilan de 8-3 pour sa franchise qui n’est absolument pas étranger à ses bonnes perfs. Toujours aussi immense et impressionnant quand il déploie ses ailes d’avion, l’ancien de Florida State s’est même permis dans l’hiver de progresser du parking du salon de coiffure. Pas encore Steph Curry le gamin mais pas Ben Simmons non plus, et on a donc un petit jeune qui commence à être dangereux de partout et qui voit logiquement ses minutes augmenter. Messieurs dames, il y a un wagon à prendre direction le fan-club, et dépêchez-vous car il sera bientôt plein.
Statistiques 2018-19 : 9,3 points, 5,3 rebonds et 1,4 contre en 26,3 minutes
#8 Jarrett Allen (Brooklyn Nets)
Si les Nets tiennent bon à la sixième place à l’Est, leur pivot n’y est lui non plus pas pour rien. Deux contres de moyenne en février (six face aux Cavs !), quatre double-doubles, et globalement une dissuasion toujours aussi utile malgré la caisse de posters qu’il prend sur la trogne. Mais comme dirait Rudy Gobert, seuls ceux qui font rien ne se trompent jamais, et c’est d’ailleurs un peu pour ça que vous ne verrez pas de sitôt Willie Cauley-Stein dans une position défensive fâcheuse. Comme D’Angelo Russell ou Caris LeVert, Jarrett fait partie de cette génération montante que l’on aura grand plaisir à voir en Playoffs dans un mois et demi car oui, ça commence à sentir très bon pour le squad de Génie Atkinson. 61 matchs, 61 titularisations, 61 coupes de veuchs au centre de l’attention, et au moins autant de raisons de kiffer l’afro-phare de la raquette de Brooklyn. Keur-keur.
Statistiques 2018-19 : 11,2 points à 57,6% au tir, 8,7 rebonds et 1,6 contre en 26,9 minutes
#7 John Collins (Atlanta Hawks)
Oubliez tout de suite son Slam Dunk Contest absolument éclaté, ici on ne parlera que du terrain, du vrai, celui où Roland Garros ou Clément Ader n’ont rien à y foutre. Car ses plus beaux tomars, John Collins ne les a pas claqué à Charlotte lors du All-Star Break mais bien dans tout le pays et ce depuis le mois de novembre. Le duo qu’il forme avec Trae Young fait exploser la State Farm Arena chaque soir de match, ses pourcentages sont énormes car les trois quarts des paniers sont des dunks, et la progression statistique (de 10,5 à 19,5 points) est finalement logique compte tenu de l’importance qu’il a pris cette saison dans l’organisation des Hawks. Encore beaucoup de progrès à faire sur le footwork, sur la palette de moves à proposer, mais quand on voit ce que le petit réalise quasiment uniquement grâce à son body, attention les yeux quand il commencera à taffer vraiment son game…
Statistiques 2018-19 : 19,5 points à 56,9% au tir, 9,5 rebonds et 2 passes en 30 minutes
#6 Jayson Tatum (Boston Celtics)
Dégringolade ce mois-ci pour Jayson Tatum, parce qu’à un moment donné on en a marre de faire du social. Ok le roster des Celtics n’est pas forcément le spot idéal pour exploser individuellement, ok l’ambiance moribonde qui squatte l’air de Boston ne doit pas bien avantager Jayson dans son désir de progression, mais force est de constater que lorsque ses petits camarades de promo enchaînent les perfs notables, lui ne fait que stagner et ne porte en rien une équipe qui se cherche pourtant des leaders sur et en dehors du terrain. Et si en dehors on attend plutôt des mecs qui ont de la bouteille, JT nous a montré par intermittence qu’il devrait être – déjà – capable de se secouer un peu plus que ça. Peut-être bien qu’il nous fera mentir en Playoffs tiens, on l’espère pour lui, mais cette saison passée entre crises internes et rumeurs de trade ne restera sans doute pas comme un grand souvenir quand on regardera dans le Tatum rétro. Et si d’ailleurs le garçon pouvait regarder plutôt devant que derrière les fans des C’s lui en seraient bien reconnaissant. Allez jeune homme, on se sort les doigts et on se bouge.
Statistiques 2018-19 : 16,3 points, 6,2 rebonds, 1,8 passe, 1 steal et 0,9 contre en 31,2 minutes
#5 Lauri Markkanen (Chicago Bulls)
Belle progression pour Laurie dans notre classement et ce n’est pas sa performance d’hier contre les Hawks qui va nous faire changer d’avis. Un mois de février à 26 points et 12 rebonds de moyenne qui commence à nous faire dire que Chicago tient peut-être le Kristaps Porzingis du futur. Non pas que le Letton soit vieux, lui qui n’a que 23 piges, mais Lolo n’a pas encore de grave blessure dans le rétroviseur et son duo avec Zach LaVine commence à redonner espoir dans les rues de Windy City. Et ça, ce n’est pas un maigre exploit. A poursuivre jusqu’à la fin de la saison régulière pour tenter de gratter un podium et surtout ne pas nous faire passer pour des mecs qui s’enflamment pour rien. Kiitos.
Statistiques 2018-19 : 19,4 points à 44,3% au tir dont 37,8% du parking et 87,8% aux lancers et 9,1 rebonds en 32,7 minutes
#4 Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers)
Rien n’est facile cette saison pour les Lakers mais s’il en est un qui poursuit sa route tranquille c’est bien Kyle Kuzma. MVP du Rising Stars Challenge (qui s’en fout ?), KK s’est fait un petit plaisir lors du All-Star Break histoire de souffler en plein cœur d’une saison aussi intéressante individuellement qu’elle est compliquée collectivement. Encore de la grosse perf bien sale lors du mois de la crêpe (25 points à Boston, 23 en un quart-temps et 39 au final à Philly), un flambeau refilé au gringalet Ingram lors des derniers matchs mais toujours ce statut de danger n°2 chez les Lakers, malgré les dernières semaines passées à s’imaginer déménager en Louisiane. C’est l’jeu ma pôvre Kuzmette, mais quoiqu’il arrive le pote de Jonathan Jeanne n’aura rien à se reprocher sur le temps qu’il aura passé chez les Angelinos. Kuzma c’est beau, c’est propre, mais Kuzma ça risque d’être en vacances en avril et c’est bien dommage.
Statistiques 2018-19 : 19,2 points à 47,2% au tir, 5,6 rebonds et 2,5 passes en 32,8 minutes
#3 De’Aaron Fox (Sacramento Kings)
Pas les stats les plus ronflantes du lot mais alors en terme d’impact sur son équipe… Et on ne parle pas d’une équipe qui fait des tours de circuit avec son tank hein, mais bien de Kings qui proposent l’un des jeux les plus excitants de la Ligue et qui se battent aujourd’hui pour chopper une place en Playoffs… Pour beaucoup le joueur le plus rapide de la Ligue, De’Aaron Fox dicte un rythme d’enfer à ses jeunes coéquipiers et on a même parfois du mal à suivre devant nos PC, alors on vous laisse imaginer ses défenseurs. Intenable en défense où il compense son poids-plume par une activité incessante, solide et surtout constant en attaque pour driver l’une des plus grosses puissances de feu du pays, l’ancien dragster de Kentucky a même été mentionné courant décembre comme un potentiel candidat au All-Star Game. Son mois de février ? Masterclass face aux Spurs ou aux Sixers, 16 caviars au Rising Stars ça c’est pour la frime. Saison réussie ? Je dirais même plus, saison aboutie.
Statistiques 2018-19 : 17,3 points, 3,7 rebonds, 7,2 passes et 1,7 steal en 31,6 minutes
#2 Donovan Mitchell (Utah Jazz)
Encore 25 points de moyenne pour Spida en février, qui s’est octroyé pour de bon le trousseau de clé de l’attaque du Jazz. Alors ça shoote toujours énormément, ça croque un max même, mais alors si vous kiffez les mecs qui prennent leurs responsabilités ne cherchez pas plus loin. Le vainqueur du Slam Dunk Contest 2018 n’a peur de rien et se dirige vers sa deuxième campagne de Playoffs en sifflotant, avec pour objectif de refaire du sale comme il avait pu le faire en avril dernier face au Thunder. On lui demandera peut-être une sélection de tir un peu plus propre et des progrès à la distribution mais dans tous les cas vous pouvez le noter quelque part, le garçon sera un jour le meilleur scoreur de cette Ligue.
Statistiques 2018-19 : 22,9 points, 4,1 rebonds, 4,1 passes et 1,4 steal en 33,6 minutes
#1 Ben Simmons (Philadelphie Sixers)
Ben Simmons reste le daron de la cuvée de rookies 2017-18 ça bouge pas, les vannes qui vont avec ça bouge pas non plus. On a beau dire tout ce qu’on veut, critiquer son absence de tir ou quoi ou qu’est-ce, il n’empêche que le meneur des Sixers joue comme s’il avait quinze ans de NBA derrière lui. Surpuissant pour un point guard, capable de nous faire admirer une vison de jeu magicjohnsonienne et mine de rien à la tête de l’une des équipes les plus solides de la Ligue, Benny ne cesse de progresser et c’est clairement en avril prochain que l’on pourra juger du changement opéré en un an. Que ce soit dès le premier tour si les Pacers continuent de s’accrocher à leur troisième place ou plus sûrement en demi-finale de Conférence, Simmons devra encore un peu plus élever son niveau de jeu pour montrer qu’il est autre chose qu’un mec qui drive vite et fort. Mais alors pour le reste bonjour le freak, et surtout bonjour le mec qui n’est peut-être qu’à 20% de ses capacités…
Statistiques 2018-19 : 16,9 points à 56,7% au tir, 9 rebonds, 7,8 passes, 1,3 steal et 0,8 contre en 34 minutes
Une petite wild-card tiens, soyons fous : Dennis Smith Jr., qui s’éclate enfin depuis son arrivée dans la grande ville, et qui montre petit à petit que les Mavs auraient pu y réfléchir à deux fois avant de l’envoyer au purgatoire comme un vulgaire journey-man.
Mais aussi…
- Thomas Bryant, aka le faux
- Lonzo Ball, aka le fils du futur maire de New Orleans
- O.G. Anunoby, aka l’homme aux cuissardes
- Josh Hart, aka la cinquième roue du carrosse
- Luke Kennard, aka l’homme qui ne prenait jamais le sommeil
- D.J. Wilson, aka Eddy des Anges
- Terrance Ferguson, aka le grand absent du SDC
- Bogdan Bogdanovic, aka le troisième frère Bogdanov
- Dillon Brooks, aka le vrai Brooks
- Jordan Bell, aka l’alcool c’est de l’eau
- Josh Jackson, aka le WIP
- Zach Collins, aka le punk à chien
- Cedi Osman, aka le meilleur Cedi de NBA
- Frank Ntilikina, aka merci de te signaler
Voilà pour ce nouvel opus de ce ranking spécial sophomores, on se donne rendez-vous dès le mois prochain pour de nouvelles aventures. Et n’oubliez pas d’être patients avec les jeunes pousses, faudrait pas qu’elles pourrissent avant d’avoir mûri.