LeBron James sait qu’il est ciblé en défense : s’il se bouge, ça pourrait aider les Lakers
Le 01 mars 2019 à 05:51 par Bastien Fontanieu
Si les Lakers ont redressé le navire un temps soit peu ce mercredi soir en battant les Pelicans à domicile, un joueur est évidemment au centre de la critique : LeBron James, en défense, il y a de quoi soupirer très fort.
Certains sont tombés sur cette vidéo, liée à la défaite de Los Angeles à Memphis cette semaine, et qui voyait un LeBron totalement désintéressé par la défense des siens. Traînant des pieds, baissant les bras et laissant certains de ses joueurs complètement ouverts, James était le talk de la journée suivante car un sale sujet était remis sur la table, son investissement irrégulier dans sa propre moitié de terrain. Bon défenseur, LeBron l’a été pendant des années et il a souvent su activer le mode verrou lorsque c’était demandé. Mais avec un kilométrage avancé et d’autres raisons qu’on vous laissera développer, le cyborg a passé ces dernières saisons régulières à faire le plot en défense, la majeure partie du temps. Finies les séquences lockdown qui permettaient par exemple au Heat d’être insupportable sur demi-terrain, finis les chasedown blocks venus d’ailleurs pour renvoyer un lay-up au 8ème rang, aujourd’hui LeBron défend tout simplement quand ça le motive, et autant dire que c’est plutôt rare, malgré un rating personnel acceptable dans sa propre team. Par conséquent, lorsque les Lakers enchaînent les défaites et le rempart californien est aussi solide que du papier-toilette mouillé, on en vient à pointer le King du doigt, lui qui ne montre pas du tout l’exemple dans ce registre du jeu. Les statistiques offensives sont bien là, le retour de blessure est bien en tête, mais la remontada des Lakers dans le classement de la Conférence Ouest devra passer en partie par un mode Playoffs activé dès maintenant, que ce soit en attaque comme en défense. L’armée de Luke Walton, qui était Top 10 défensivement en décembre, a complètement chuté au classement et les exemples comme celui du match perdu à Memphis se multiplient. Du coup, il y a bien eu Chris Haynes de chez Yahoo Sports pour en toucher deux mots à l’intéressé. Et la réponse n’a pas dû décevoir certains…
“Dans les faits, chaque équipe a tout a fait le droit de me viser en défense. Et bien, qu’ils viennent. Qu’ils le fassent. Chaque équipe peut me cibler en défense, qu’ils viennent et on verra ce qui se passera.
S’ils font en sorte de switcher sur moi en défense avec un extérieur que je dois garder, et bien certains vont marquer. Ce sont des joueurs de NBA. Ce que j’essaye de faire, c’est rendre leur action compliquée. J’ai essayé de rendre la vie difficile à Julius Randle tout au long de la soirée, et il était évidemment monstrueux (35 points), mais j’ai aussi essayé de rendre les choses difficiles pour Jrue Holiday. Réaliser ce stop défensif pour notre équipe puis mettre le tir qui a suivi, c’est motivant pour moi. Et c’est tout ce qui compte pour moi.”
Toujours compliqué de ressortir les propos sans la tonalité, sans la rythmique et d’autres petites subtilités, mais une chose est sûre, LeBron a l’air chaud pour prendre à coeur ce qui a été dit sur lui en défense. Compétiteur, il devrait montrer une nouvelle attitude sur les rencontres à venir, surtout s’il suit ses récents propos qui le voyaient activer ce fameux mode Playoffs un peu plus tôt que prévu. La question reste cependant de savoir quelle énergie LBJ a dans son moteur, et à quel point s’est-il remis de sa blessure. Dans les coulisses de la franchise aux 16 titres, les avis divergent entre confiance totale et réelle inquiétude autour des pépins physiques de LeBron. Il est clair que, quand t’es pas à 100% physiquement, t’as tendance à te lâcher en défense. Mais une fois, deux fois, allez trois fois pour se contrôler, c’est acceptable. Pas de manière répétée, à domicile comme à l’extérieur, avec les Playoffs qui s’éloignent et des gringalets comme Trae Young qui se frottent les mains en ayant un switch avec LeBron en défense. Normalement, si mode cyborg il y a, le lay-up du rookie doit terminer à la buvette. Et au lieu de ça, ce fût un and one à Atlanta, un exemple parmi tant d’autres. Bien évidemment, il faut aussi prendre en compte l’investissement d’autres camarades, comme l’absence de Lonzo Ball ou le coup de mou de Rajon Rondo, pourtant pas manchot dans sa propre moitié de terrain. On en revient au même principe de leadership évoqué plusieurs fois auparavant : s’il y a un homme qui doit donner le ton, c’est LeBron, et tout le reste de l’équipe le suivra. Pas qu’en attaque, en défense aussi.
La défense intéressante des Lakers cet automne n’y est plus, et au centre de cette disparition se trouve un LeBron très franchement gavé par sa partie du parquet. S’il s’y met, les effets devraient être immédiats, à lui de jouer. Enfin, de défendre.
Source : Yahoo Sports