L’Avis du Psy – S06 Épisode 10 : officiel, LeBron James est dans la merde et il va falloir l’aider (ou pas)

Le 01 mars 2019 à 14:41 par Giovanni Marriette

LeBron James Los Angeles Lakers
Source image : YouTube

Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Kevin LoveAnthony Davis, Omar Sy


Première visite de la saison pour l’Amour de l’Ohio, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du nouveau depuis un an… Au repos depuis des mois, le patient Keke est revenu aux affaires récemment et le choc fut terrible. Autrefois lieutenant du meilleur joueur du monde, le pauvre s’est donc retrouvé quasiment du jour au lendemain dans un délire sans nom, obligé de faire les poubelles pour des mecs comme Jordan Clarkson ou Brandon Knight. L’amplitude thermique est phénoménale et le coup de froid a logiquement été énorme, de quoi amener le Psy à prescrire à son patient la cargaison suffisante de Kleenex. Des mouchoirs à double-emploi d’ailleurs car si le nez de Keke coule, ses yeux coulent également à chaudes larmes devant une telle déconfiture. Comme quoi ça va très vite en NBA, dans un sens comme dans l’autre, et le Psy souhaite en tout cas très fort pour son patient de le voir s’éclater de nouveau sur un parquet. Faudrait pas oublier qu’on a une machine encore bien utile à disposition… et qu’on la laisse pourrir dans un entrepôt sans électricité.

David Fizdalecrying tears larmes
Le pauvre homme ne sait absolument plus où il en est. L’objectif était clair, il fallait perdre des matchs, tout plein de matchs, le plus de matchs possible même. Mission accomplie jusque-là avec le bilan le plus éclaté de toute la Ligue avant le All-Star Break, mais une mission clairement mise à mal depuis la reprise. Les Spurs, le Magic et presque les Cavs au tableau de chasse, et voilà que New York enchaîne les belles perfs et fait presque kiffer ses fans. Merci Mitchell Robinson et les copains qui montrent le bout de leur nez, mais on va gentiment vous demander d’arrêter vos sottises, car il y a un podium de la honte à assurer. Et ça le patient Fizdale ne sait plus comment le dire à ses joueurs, lui qui réussissait parfaitement jusque-là en s’évertuant à rendre son équipe nulle tous les soirs. Rendre ses joueurs meilleurs, lapin réussi, leur demander de perdre, lapin réussi non plus, et il ne faudra pas s’étonner au mois de juillet quand l’homme à lunettes sera envoyé sans sommation au rayon des chercheurs d’emploi. Parce que ne pas être capable de gagner c’est encore passable, mais ne pas être foutu de perdre quand on vous le demande ça commence à être tendax.

Evan Fournier
TrashTalk Fantasy League Mr Bean
S’il y en a un qui est perdu en ce moment c’est bien notre Vavane national. Enfin dans la course aux Playoffs après trop de saisons passées à cheval entre le ventre mou et la fange de l’Est, le Magic a de beaux arguments à faire valoir mais se tire régulièrement des balles dans le pied. Ca gagne face aux Raptors ou aux Warriors mais ça perd contre les Bulls et les Knicks, un peu comme si une meuf était capable de serrer Brad Pitt et Bradley Cooper mais pas l’élève Ducobu ni Booder, un peu comme si Krilin pouvait péta Cell mais pas Chaozu. Et ça Evan en a ras la casquette, comme s’il ne perdait pas assez ses cheveux d’ailleurs, et une consultation chez son Psy préféré se faisait donc pressante. Les conseils du Psy ? Coacher Aaron Gordon mentalement afin de lui apprendre les règles de son sport vu qu’il n’est aujourd’hui qu’une coquille vide sur un corps d’Apollon, proposer à son sauce Niko de se mettre enfin à défendre et faire comprendre à Jonathan Isaac qu’il est déjà capable de dominer. Allez les gars, y’a largement de quoi aller la chercher cette huitième place, c’est quand même pas donné à tout le monde d’aller se prendre un gros 4-0 au premier tour.

Joel EmbiidSource : Reuters
Actuellement absent histoire d’aborder les Playoffs dans une forme olympique, Joel Embiid a le plaisir de voir que ses collègues ne s’en sortent pas trop mal sans lui, même si ces satanés Pacers ne semblent pas résolus à lâcher la troisième place. Mais la raison de la visite du Process au cabinet dépasse le cadre du parquet, puisqu’elle concerne des propos tenus par Dennis Rodman, des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir le pivot de Philly. The Worm a en effet tenu à remettre Jojo – le faux – en place suite à une intervention concernant le GOAT, jusqu’ici rien d’exceptionnel, sauf qu’il l’a fait dans la plus pure tradition rodmanienne. Pour résumer ? Joel vient d’une île et ferait mieux de s’occuper de la rendre fière, l’occasion à la fois de calmer Jojo face à cette attaque un peu extrême-droite mais également de donner un petit cours de géo à l’ancien ver des Pistons, des Spurs et des Bulls. Et de une c’est maladroit, et de deux… c’est de la grosse merde, alors la prochaine fois tourne ta langue sept fois dans ta bouche, ouvre toi les joues parce que ta langue est percée, et du coup ne dis rien, c’est encore là que tu restes le plus fort. parce que pour se fracturer le zizi y’a du monde, mais alors pour situer le Cameroun sur une carte y’a plus personne.

Karl-Anthony Townsseul au monde
Personne ne se rend vraiment compte de la saison qu’est en train de réaliser le plus félin des Loups du Minnesota, et c’est d’ailleurs bien là le problème. Quand le deuxième meilleur joueur de ton équipe en 2019 s’appelle Derrick Rose tu sais qu’il y a un problème quelque part et le patient KAT est en train de se rendre compte que même des 50/25 tous les soirs ne lui permettraient pas d’être mis en lumière. Voilà ce qu’il se passe quand tu joues dans un marché éteint toute l’année, voilà ce qu’il se passe quand les plus gros highlights de ta franchise proviennent d’un scrimmage privé de début de saison, et chaton commence finalement à se demander si son futur ne serait pas plus brillant dans des contrées un peu plus exposées. Les Wolves ne sont absolument pas d’accord mais n’arriveront peut-être pas à retenir la bête très longtemps, à la manière d’un Kevin Garnett qui aura finalement réussi à fuir un beau jour pour aller chercher bonheur dans une grande maison verte. Spoiler, Charles-Antoine en a marre, spoiler 2 le Malabar ne suffira pas alors messieurs les dirigeants des Loups magnez-vous de proposer quelque chose à votre bijou, du moins si vous ne voulez pas le voir filer pour se poser sur une autre parure.

Igor KokoskovDevin Booker


En débarquant en NBA en tant que coach principal, le sorcier serbe ne s’attendait pas forcément à vivre ce genre de saison rookie, qui pourrait d’ailleurs bien être sa dernière si le karma continue de s’acharner sur lui. Pas de meneur titulaire depuis le début de saison, des joueurs qui hurlent leur envie de gagner, d’autres qui réussissent à être moins fort que la saison passée, un trade avorté à cause d’une histoire de prénom, un first pick parmi les meilleurs attaquants de la Ligue mais parmi également les pires défenseurs de la planète, et voilà comment on envoie de la grosse série record, 18 défaites de suite histoire d’inscrire son fabuleux prénom au panthéon de la franchise. Igor d’Hossegor c’était oui mais Igor Kokoskov c’est non, pour le moment en tout cas, car si le roster à sa dispo n’a évidemment rien d’une Dream Team, on ne sent pas non plus la patte du coach s’imposer, là où quelques jours de gnouf ne seraient pas de trop pour responsabiliser certains joueurs. En espérant le revoir au cabinet pour parler d’une amélioration, mais ce n’est en tout cas pas le chemin que ça prend.

Kyrie IrvingMohammed Henni


Plus les jours passent, plus le patient Kyrie nous donne l’impression de verser davantage dans la dépression. Rangés au rayon des favoris et éventuels mecs capables d’aller déranger les Warriors, Kyrie et ses “potes” sont aujourd’hui l’ombre d’eux-même, incapable de décrocher de leur cinquième place à l’Est alors qu’ils possèdent peut-être – encore – le roster le plus complet de la Conférence, même si ça discute de plus en plus fort depuis la deadline. En tout cas ça tire la gueule chez les Irving, et si sa Terre à lui est plate, sa saison l’est encore plus. Auteur de quelques grosses perfs sorties comme des spasmes, Uncle Drew n’arrive absolument pas à peser sur la durée et galère à s’imposer comme le patron qu’il voudrait être, laissant ce rôle aux vétérans Horford ou Morris. Bien dommage car les jeunes fifous des C’s auraient bien besoin d’un guide, les deux Jay’s restant décevants alors que Terry Rozier se transforme soir après soir en un joueur de Jeep Elite. Mais Kyrie s’en fout, il dribble entre ses jambes et lâche des grands “tsss” quand il drive, confirmant qu’il est peut-être le meilleur meneur de NBA… sur un terrain de street. Mais le parquet c’est pas la street gros, alors ta saison du coup… bah elle est pas validée par la street.

Zion Williamsonshoes
A vérifier mais c’est peut-être bien… la première fois que le Psy reçoit un joueur universitaire. La raison est simple : on parle aujourd’hui plus de Zion Williamson que de 90% des joueurs NBA, de quoi rappeler les sombres grandes heures d’un certain LBJ il y a une grosse quinzaine d’années. Le plus triste dans tout ça ? C’est que la populace s’est transformée depuis peu en horde de médecins, lâchant toutes sortes de diagnostics au rabais concernant la bête de Duke. Carrière déjà foutue, freaky bust à venir, gadget sans QI Basket… Alors apparemment vous êtes nombreux à le connaître personnellement pour tirer autant de conclusions sans n’avoir vu aucun de ses matchs (ah bon ? Et c’est quoi le nom de la salle de Duke ? Ok, me disais), donc on attend avec impatience vos prochains bilans médicaux, histoire de se tenir au courant de la suite de sa carrière. Pour notre nouveau patient par contre, la décision est irrévocable : plus de réseaux sociaux et plus de télé jusqu’à nouvel ordre, faudrait pas non plus nous le griller avant même qu’il se soit allumé.

Dirk NowitzkiRetraite - NBA - Dirk Nowitzki
Consultation express pour le vénérable Dirk, car on se marre comme des petits fous cette année mais il ne faudrait quand même pas oublier les fondamentaux : le patient Nowitzki DOIT arrêter sa carrière à la fin de cette saison. Sauf que les applauses, les invit’ au All-Star Game, les hommages made in Doc Rivers et la promesse d’un duo Luka/Kristaps so sweet… donnent des envies d’overtime au très vieil allemand. Mais nooooooon, surtout pas Dirk… Bientôt devant Wilt Chamberlain au classement des meilleurs marqueurs all-time (cette phrase !), le n°41 des Mavericks est surtout devenu un poids pour son équipe, notamment en défense où les texans jouent à quatre contre cinq lorsqu’il est sur le terrain. On voyait bien une sortie avec panache et le Psy, comme vous on l’imagine, aurait du mal à apprécier une dernière saison – l’année prochaine donc – à une ou deux minutes par semaine, un peu dans la veine de ce que Paul Pierce avait pu nous proposer avec les Clippers. Beurk. En bref, le Psy se mêle donc au collectif Goodbye Old Dirk, du nom de tous ceux qui savent qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. Mais en même temps… comment lui en vouloir, le mec aime tellement son sport que ça en devient maladif. Quoiqu’il en soit le souvenir sera fabuleux, on espère juste que le bouton stop sera pressé au bon moment et surtout par la bonne personne.

LeBron Jameswarriors fan crying
Qui d’autre. Franchement. Car si aujourd’hui 2004 et 2005 restent les deux seules saisons sans Playoffs pour LeBron (qui échouait à chaque fois à un petit match du spot 8), 2019 est bien parti pour s’afficher dans la même colonne. LeBron James… qui ne joue pas les Playoffs. Un délire, inconnu pour une très grande partie de ceux qui suivent la NBA aujourd’hui, mais une projection chelou qui pourrait bien se transformer en fait concret dans un mois et demi tant le combo galères actuelles / calendrier a tout du guet-apens parfait pour les Lakers. LeBron le sait, mais LeBron ne fait même pas tout ce qu’il faut pour pousser sa jeune équipe vers plus de victoires, d’où le besoin du Psy de recevoir son illustre patient. Que se passe-t-il dans sa tête, à part des cheveux qui tombent, a-t-il encore envie de gagner avec ces Lakers, qu’a t-il pensé de la trade deadline des ses dirigeants, les questions taraudant LeBron sont nombreuses et on aura peut-être le temps de se les poser au mois d’avril, devant un match de Playoffs des Clippers ou des Kings. Wow. 1er mars 2019, LeBron n’a absolument aucun orteil en Playoffs, 1er mars 2019, les Lakers sont la pire équipe de Californie. Quoiqu’il arrive dès à présent, cette date restera gravée dans l’histoire de la franchise pourpre et or.

Allez, c’est tout pour ce dixième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 11 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.


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