Double-défaite pour les Warriors en Floride : Orlando, Miami, mauvais délire pour se faire plaisir

Cette semaine, les Warriors avaient pas mal de choses au programme mais surtout un combo à devoir assurer en déplacement : le back-to-back de Floride. Malheureusement, ça a plus été un cauchemar qu’autre chose pour les champions en titre.

On ne va pas se mentir, en terme de reprise, on a déjà vu mieux. Au tout début de la saison régulière, Golden State se baladait dans les deux conférences, montrant très clairement qu’il n’y aurait pas vraiment de débat sur la hiérarchie dans le classement final de mi-avril. La suite, on la connaît, blessure de Stephen Curry, embrouilles entre KD et Draymond, histoires autour de la free agency et paf, tu te retrouves avec Denver en tête de l’Ouest, sans s’en être rendu compte. Une équipe inattendue qui frustrait forcément l’équipe de Steve Kerr, elle qui voulait reprendre clairement son trône annoncé. Le retour de Curry aux affaires ainsi que les débuts de DeMarcus Cousins dans la Baie permettaient aux Warriors de réaliser leur souhait, retrouvant le number one spot au moment du All-Star Break. Là, on se disait que malgré les beaux efforts des Nuggets, ce serait tout droit pour la bande à Iggy. Sauf qu’en sortie de break, les champions en titre vont mal se lancer : une défaite contre des Rockets sans Harden, un revers à Miami, et donc cette nuit à Orlando. Le back-to-back de Floride, que Golden State devait utiliser pour se jauger aussi bien physiquement que mentalement, n’a pas été assez bien géré. Premier résultat, l’énergie dépensée chez le Heat s’est ensuite ressentie dans son manque chez le Magic, Aaron Gordon et compagnie réalisant un furieux comeback dans le dernier quart pour finir par l’emporter.

Pourtant, on était sur un modèle qu’on connaît bien, sans Kevin Durant à Orlando donc open-bar pour les Splash Brothers. Le problème, c’est qu’une fois le chaud début de match passé, et une fois le troisième quart digéré, Curry et Thompson ont pris froid et c’est donc toute une équipe qui a vu la victoire passer devant son iceberg. Trois défaites en quatre matchs, 4 défaites même sur les 6 dernières rencontres, paye ton coup de mou. Une baisse de régime qui, et c’est là qu’on en revient aux Nuggets, fait les affaires de Denver puisque la hiérarchie a encore changé au classement. On y est, les potes de Nikola Jokic sont à nouveau assis sur le trône, et Steve Kerr va devoir faire un choix. D’un côté, fouetter ses troupes pour que le taf soit fait sur les six dernières semaines, histoire de ne prendre aucun risque sur l’avantage du terrain et peut-être se retrouver avec des joueurs exténués. De l’autre, naviguer ainsi jusqu’à la mi-avril pour faire en sorte que les cadres soient au top de leur forme au début des choses sérieuses, quitte à ne pas avoir tout l’avantage du terrain et laisser à Denver une pole-position fort intéressante. D’instinct, et si on se base sur les propos de Steve Kerr tout au long de la saison, on a envie de pencher vers la seconde option. Mais on sait aussi les compétiteurs qui rodent dans son vestiaire, et à quel point ce genre de double-boulette (triple avec Houston) peut motiver des gars comme Draymond Green et compagnie. Et bah cela tombe bien, les Warriors joueront Philadelphie, Boston… puis Denver, pour tenter de retrouver un semblant de rythme et de domination dans leur conférence. La Floride, on oublie, ce n’est qu’un mauvais rêve.

Miami et Orlando, on y retournera l’an prochain avec les Dubs. L’équipe aura grandement changé, la compétition elle aussi, mais il faut désormais tourner la page et relancer vraiment la machine : ce n’est pas sur ce genre de tendance que Steve Kerr voudra voir son équipe approcher les Playoffs. Au boulot.