Bojan Bogdanovic en a planté 37 sur les Wolves : mine de rien, le Croate fait une saison énorme

Le 01 mars 2019 à 05:34 par Bastien Fontanieu

bojan bogdanovic
Source image : NBA League Pass

Une fois de plus, une fois encore, les Pacers ont trouvé le moyen de l’emporter et donc de rester tout en haut de la Conférence Est. Le héros du jour ? Monsieur Bojan Bogdanovic, auteur d’un carton sur la tête des Wolves.

Ce n’est pas lui qui était parti pour faire la performance de la nuit, et pourtant c’est bien lui qui a terminé acclamé par une Bankers Life Fieldhouse toujours aussi fière de ses soldats déterminés. On le sait depuis quelques semaines maintenant, la recette des Pacers a un peu changé puisqu’elle doit être faite sans l’ingrédient principal, le Victor Oladipo de niveau All-Star. Une absence terrible mais que Nate McMillan a affronté avec brio jusqu’ici, comptant sur la force de son groupe, sa défense, sa profondeur d’effectif et sa générosité en attaque pour rester dans les hauteurs de l’Est. Pipo ou pas, les Pacers n’ont pas bougé d’un iota : 9 victoires sur les 12 derniers matchs, certes il y a eu des récents bas comme la défaite à Dallas ainsi que celle à Detroit, mais Myles Turner étant de retour et ce dernier rejouant à domicile après trois matchs en déplacement, il fallait taper du poing sur la table. Montrer aux Raptors, Bucks, et surtout Celtics ou Sixers, qu’en fait la troisième place n’a pas prévu d’être libérée dans les prochains jours. La venue de Minnesota représentait donc un vrai défi, car comme dit en introduction c’est un joueur des Wolves qui démarrait la rencontre pied au plancher. Karl-Anthony Towns, 23 points et 7 rebonds dans le premier quart (!), des fautes à gogo sur Turner et Kyle O’Quinn. Une longue nuit devait donc attendre les fans des Pacers, et ça puait la potentielle troisième défaite consécutive, pas cool pour une troupe qui s’est avant tout basée sur sa force globale pour s’en sortir dans n’importe quelle situation.

Sauf que comme d’habitude, comme si souvent cette saison, ces Pacers ont trouvé un moyen de s’en sortir. Sans Sabonis ni Evans, tous les deux absents, mais avec d’autres armes. Avec le duo d’anciens Wes Matthews – Thaddeus Young, avec les installations de Darren Collison et Cory Joseph, avec l’excellente entrée en jeu de T.J. Leaf et une ou deux bombes bien placées par Doug McDermott. Bien évidemment, pour tenir tête à un Towns de folie, quoique bien mieux défendu par la suite, il fallait qu’un homme prenne le challenge offensif à deux mains. Et cet homme, c’était Bojan. Auteur d’une sublime saison dans la discrétion la plus totale (17 points à 50% au tir et 42% à distance), le Croate s’énervait cette fois sur les Wolves en profitant des errements défensifs de Karl et compagnie. Dans le money-time, lorsque Minnesota tenait et qu’il fallait finir le job, c’est Bogdanovic qui allait nous caler un up and under venu de Zagreb, évitant le contre du pivot All-Star d’en face pour faire rugir son public. Et un drive suivant, histoire de provoquer la faute, tout en laissant ce génie d’Andrew Wiggins contrer la balle en phase de goaltending. Caillou par caillou, pas à pas, les Pacers faisaient ce qu’ils étaient censés faire : retourner une situation défavorable collectivement, pour en faire un succès commun en fin de soirée. De quoi effacer les deux derniers revers frustrants et relancer la machine dans la bonne direction, avant de recevoir Orlando puis Chicago. Peut-être que le sniper croate nous ressortira une grosse perf, ou peut-être que le danger viendra d’ailleurs. C’est la stratégie de ces Pacers, et elle fait clairement ses preuves cette saison.

Quand c’est pas Thad, c’est Turner. Quand c’est pas Turner, c’est Domantas. Quand c’est pas Domantas, c’est Collison, et quand c’est pas Collison, c’est Bojan. Indiana est une bête compliquée à négocier, donc on va se le répéter : pas sûr que se farcir les Pacers au premier tour des Playoffs soit un si bon plan que cela…