Nikola Jokic et les Nuggets terrassent le Thunder 121-112 : plus ça dure, plus c’est sérieux, vivement avril
Le 27 févr. 2019 à 08:31 par Giovanni Marriette
Après deux apéritifs en provenance de l’Est, conclus par des victoires des Knicks et des Raptors, la NBA nous offrait en dessert un savoureux Nuggets-Thunder, de quoi nous offrir de bons souvenirs récents entre les deux franchises de la division northwest. Russell Westbrook en 2017, Gary Harris plus récemment… il se passe toujours quelque chose entre Denver et OKC. Pas de game winner cette nuit mais un vrai match, un match qui sentait bon les Playoffs.
Ce n’était pas une salle de basket cette nuit au Pepsi Center, c’était une poudrière. Un choc électrique et électrisant entre deux des équipes les plus en forme de la Ligue, deux de celles qui envoient le plus gros jeu offensif, dans un contexte important qui plus est pour la course aux Playoffs. On se souvient bien évidemment du match exceptionnel de Russell Westbrook en avril 2017 lorsque ce dernier avait validé son premier triple-double de moyenne tout en scorant 47 points et en inscrivant le panier de la gagne (ce tiercé mamène), de Gary Harris qui avait également plombé son adversaire au buzzer une grosse dizaine de mois plus tard, et l’on était donc en droit d’attendre un énorme match entre les deuxièmes et les troisièmes de la Conférence Ouest. Gros match il y eût finalement, quelle surprise, et… énorme Nikola Jokic il y eût également. Déjà bien en vue en première mi-temps alors que du côté du Thunder c’est le trio Russell Westbrook – Steven Adams – Jerami Grant qui menait la résistance, déjà exceptionnel à la distribution car le Serbe comptait cinq passes en à peine sept minutes de jeu. Paul George déchirait tous ses tirs, le Pepsi Center s’enjaillait à la rentrée d’Isaiah Thomas, le score était serré, bref la soirée parfaite pour un amateur de panier-ballon.
En début de deuxième mi-temps le collectif de Mike Malone se met en place, le Joker continue de régaler, Paul Millsap ramasse les miettes, Will Barton joue les facteurs X et Jamal Murray s’éclate autant du parking que dans son jeu à deux avec son pivot, duo d’esthètes mis au service de notre sport favori. L’écart monte jusqu’à 18 points… mais à la force du coude le Thunder va finir par revenir histoire de nous offrir une fin de nuit digne de ce nom. La défense d’OKC retrouve de la solidité, Nerlens Noel découpe Gary Harris, Jokic se fait masser par un Steven Adams qui l’avait beaucoup trop laissé jouer jusque-là, et surtout Paul George passe la seconde en défense pour ensuite faire – enfin – chauffer son poignet. Le Thunder is back, repasse même devant, et l’on se dit à ce moment-là que la routourne a tourné pour les Pépitas du Colorado. Sauf que bah non, sauf que les chants de MVP tombés des travées du Pepsi ne sont pas là pour des cors au pied et cette grande saucisse molle de Nikola va finir par avoir les intérieurs d’Oklahoma City à l’usure. Nerlens Noel sorti sur blessure, Steven Adams définitivement dans la popoche, et Jamal Murray qui se charge d’épauler Niko pour l’estocade finale.
Une victoire de plus pour canard, et le Thunder dans la sauce pour la seconde place, mission accomplie pour les soldats de Mike Malone. A une grosse vingtaine de matchs de la fin de la saison régulière les Nuggets sont définitivement posés comme des outsiders crédibles à la finale de Conférence, alors pourvu que ça dure, comme dirait un grand philosophe originaire de Brive-la-Gaillarde.