Preview Grizzlies – Lakers : le meilleur cadeau d’anniversaire pour Joakim Noah ? Enfoncer la tête de LeBron James sous l’eau
Le 25 févr. 2019 à 17:57 par Giovanni Marriette
Pas forcément le match le plus hype de la nuit mais avouons qu’on y jettera un petit coup d’œil quand même. Pourquoi ? Et bien pour plusieurs raisons, et notamment car nous ne sommes que le 25 janvier mais les Lakers ont déjà un (insérer un adjectif type “atroce”) besoin de victoires s’ils ne veulent pas se faire distancer dans la course aux Playoffs. What. The. Phoque.
Et si ces messieurs les Angelinos pensent que ce sera une partie de plaisir ce soir dans le Tennessee, arguons qu’ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au troufion (ça ne veut rien dire, et alors). Car oui les Grizzlies sont actuellement quatorzièmes à l’Ouest et dans une période de reconstruction les excluant automatiquement de toute course à quoique ce soit hormis un bon pick de draft, mais oui également ces Oursons restent des Oursons et n’offriront rien à personne et ce jusqu’à la mi-avril, bien loin de l’état d’esprit et du niveau affligeant entrevus la saison passée. Exit Marc Gasol depuis la trade deadline, Big Spain étant parti trimballer sa carcasse du côté de Toronto, mais hello un nouveau style de vie, celui de la franchise que personne n’arrive vraiment à cerner et qui s’appuie sur un chef de troupe et une dizaine de lieutenants durs au mal, dans la plus pure tradition tennessienne. Mike Conley (le fameux chef de troupe) comptant aujourd’hui sur Jonas Valanciunas pour terminer les pick and rolls… et c’est à peu près tout puisque le sous-coté rookie Jaren Jackson Jr. est désormais sur le flanc. Pour le reste ? Des soldats donc, Avery Bradley, Justin Holiday ou C.J. Miles en tête, des guignols mais capables d’offrir de belles surprises (Bruno GOAT Caboclo ou Chandler Crac Parsons) mais aussi – et surtout – un renfort aussi inattendu qu’efficace : Joakim Noah. Arrivé début décembre en ville, l’ancien DPOY a mis quelques matchs à se réadapter à l’exigence de la Grande Ligue mais après quelques éclairs il est désormais bien installé dans la rotation de Jean-Brice Bickerstaff, et même mieux que ça depuis le début du mois de février : 12,4 points, 7,3 rebonds, 3 passes et 1,1 contre de moyenne pour un homme qui est désormais le catalyseur du banc des Grizzlies, à base d’énergie x 1000 et de mimines qui traînent. Le Jooks qu’on aime, les yeux toujours aussi explosés mais aujourd’hui bel et bien revenu aux affaires pour kiffer le basket comme il a toujours voulu le faire. Et hasard du calendrier, qui est-ce qui débarquera ce soir en campagne ville ? Le jour de… son anniversaire ? LeBron James en personne, celui-là même avec qui Noah a eu tant de maille à partir dans sa carrière, une inimitié aussi vieille au moins que l’expression “avoir maille à partir”.
LeBron James donc, et sa bande de jeunes Lakers dans le dur, une équipe qui a terriblement besoin de gagner pour se rassurer, pour rassurer le King, et pour rassurer des fans qui se disent que leur équipe pourrait bien… rater les Playoffs si une amélioration ne se fait pas très vite sentir. Un bilan négatif depuis le… 11 novembre, un mois de février tâché par les rumeurs de blockbuster trade envoyant à New Orleans absolument tout le roster un message pas forcément très respectueux, et voilà comment les Lakers se retrouvent acculés et devancés au classement par toute la Californie, y compris la meilleure équipe de Los Angeles et l’ennemi de toujours Sacramento qui se gausse des déboires du voisin. Y’a de la jeunesse, y’a du talent, y’a l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, mais prenez un beau puzzle, ouvrez la boîte et jetez-le du quatrième étage et vous verrez bien ce qu’il en ressort. C’est le bordel à L.A. c’est peu de le dire, et si LeBron James a récemment poussé sa gueulante après avoir annoncé qu’il se mettait en mode Playoffs, il faudrait peut-être le prévenir que ce n’est pas la bonne idée et que ce fameux Playoffs mode ne marche pas lorsque l’on est dixième.
Joakim Noah se chargera peut-être de lui rappeler ce soir entre deux plages susurrées à l’oreille, mais une chose est sûre la bagarre sera rude au FedEx Forum. Car ce Grizzlies – Lakers est bien plus qu’une confrontation entre le dixième et le quatorzième de l’ouest, c’est surtout le duel entre une équipe qui jette déjà ses dernières forces dans la bataille et une autre qui n’a comme seule envie de foutre la merde.