Tout va bien à Boston : grosse défaite, Kyrie Irving affirme que personne ne peut les taper sur 7 matchs
Le 24 févr. 2019 à 06:44 par Bastien Fontanieu
Et quand on pense que ça va mieux ? C’est reparti pour un tour. En visite chez les Bulls, l’armée de Boston a complètement explosé, pour se prendre une vilaine défaite dans la gueule. Et en sortie de match, c’était pas fameux non plus…
Au moins, on le sait désormais, les fans de Boston ne pourront passer une seule semaine tranquille cette saison. Ce qui est assez dingue à écrire, quand on se souvient des projections qui étaient faites avant le début de cette campagne. S’il y a bien eu quelques beaux moments remplis d’éclaircies, on pense notamment à des victoires précieuses chez les Sixers, face au Thunder ou contre Toronto, l’irrégularité des Celtics a elle été omniprésente, ponctuée justement ce samedi avec l’effort honteux proposé par les hommes de Brad Stevens en déplacement. Comme expliqué dans le papier du soir réservé aux Bulls, il est clair qu’on pouvait s’attendre à une réaction de Zach LaVine et compagnie, sachant que Boston avait étrillé les Taureaux à Chicago en décembre dernier, sur le score de 133 à 77. Mais si une attitude changée était prévisible du côté des Bulls, on ne pensait pas en avoir autant du côté de Boston, et dans le mauvais sens. Une belle victoire à Philly et un succès contre Detroit ? Une défaite frustrante au finish à Milwaukee et une bouillie de basket à Chicago. C’est assez simple, comme la plupart des reporters attachés aux Celtics l’ont répété en sortie de défaite, il y a eu un paquet de soirées déprimantes pour Boston cette saison, mais la performance de cette nuit chez les Bulls devait être classée extrêmement haut. Tabassés dans la plupart des compartiments du jeu, les Celtics n’ont pas existé et ont juste pointé leur feuille de match, avant de se faire rouler dessus. Et le pire ? C’est qu’en sortie de défaite, l’éventail des réactions était aussi intrigant que saisissant.
“Je suis extrêmement déçu de moi-même.” – Brad Stevens
“Notre dureté, notre volonté de gagner, notre envie de tout faire pour gagner. C’est comme si on ne l’avait plus du tout.” – Marcus Smart
“Je ne veux plus être frustré par tout ça. C’est juste ce qui fait partie de chaque saison régulière. Alors qu’en Playoffs, vous vous préparez pour un adversaire, vous l’analysez, et je ne vois toujours pas d’équipe capable de nous battre sur 7 matchs.” – Kyrie Irving
Euh… Y’a pas comme un léger décalage au niveau des déclarations, dans le même vestiaire ? Alors certes, on peut difficilement sortir chaque phrase de son contexte, et l’envie qui était derrière. Après tout, les plus fervents défenseurs de Kyrie peuvent pointer le fait qu’Irving veut aider les siens à relever la tête, en gardant les yeux rivés sur la vraie compétition qui démarrera en avril. Le problème, c’est que même si la tentative est louable, le timing est assez tendu et surtout la pertinence de ses propos et interrogeable. Si Boston était sur une très bonne saison et vivait une mauvaise passe isolée, avec de vrais grands moments répétés et marquants qui prouvent la domination des Celtics sur les mois à venir, pourquoi pas. On peut se dire que ce type de propos, par exemple tenu par un Stephen Curry à Golden State, aurait un peu plus de poids et de validité. Sauf que les Celtics ne sont pas du tout auteurs d’une grande régulière, que celle-ci se reflète souvent dans les Playoffs qui suivent, et que Milwaukee, Toronto, Indiana et même Philadelphie peuvent clairement penser sans abuser qu’ils mettront une taule à Boston sur une série en sept matchs. Et de voir Kyrie parler des Playoffs alors que les autres têtes de son vestiaire ont plutôt le regard pointé vers leurs pompes, c’est encore plus troublant. Comme s’il était un peu seul sur sa planète, toute plate et sans le moindre média.
Kyrie Irving a beau être frustré par ce que les médias reprennent, mais il faudrait aussi éviter de tendre des bâtons de la taille des piliers du TD Garden. Un peu seul dans sa bulle le All-Star, comme à Chicago hier sur l’ensemble de la soirée.