Les Pelicans tapent les Lakers sans Anthony Davis, 128 à 115 : celle-là, elle est pour Jrue Holiday !

Le 24 févr. 2019 à 04:07 par Bastien Fontanieu

Jrue Holiday

Celle-là, il fallait l’annoncer quand même. Orphelins d’Anthony Davis et en back-to-back, les Pelicans se sont imposés à domicile face aux Lakers en suivant leurs leaders : soirée de rêve pour le coeur des habitants de New Orleans.

C’est une soirée qui démarrait mal. Mais alors pas juste mal, elle démarrait vraiment mal. Le genre de mal qui vous tord le bidon, parce que c’est malsain. En commençant, d’abord, par l’annonce de l’absence d’Anthony Davis, le All-Star étant reposé par sa franchise sur cette fin de saison régulière. Posé sur le banc en costard, avec les Lakers en face, en sachant très bien que le type discutaille avec LeBron et l’agence Klutch Sports, c’était déjà assez difficile comme ça pour les fans des Pelicans. Mais alors en plus, dès l’introduction des joueurs, le petit marché de New Orleans se faisait engloutir par les fans bruyants et nombreux de Los Angeles. En gros ? Dès la présentation de LeBron, on se croyait limite sur un match à domicile pour les Angelinos. Mélangez tous les éléments dictés ci-dessus, ajoutez un peu de tampering, mettez ça au four pendant quelques minutes en sachant que les Lakers venaient de taper Houston, et vous aviez typiquement le genre de soirée qui aurait dû se finir avec un message évident : victoire de Los Angeles, rejoins-nous AD, déprime côté Pelicans, tanking de fin de saison, fans désabusés, et gros titres médiatiques pour LeBron qui envoie un clin d’oeil au All-Star d’en face. C’était ce qui était attendu, pronostiqué, sans enterrer Jahlil Okafor et compagnie, mais en restant le plus réaliste possible. Sauf qu’un élément n’avait pas été pris du tout en compte, et c’était le coeur des joueurs d’Alvin Gentry. Un coeur gros comme le portefeuille de Magic Johnson.

Bon, on va aussi ajouter une schizophrénie totale des Lakers mixée avec une défense affreuse, mais ça on en parlera en détail dans un autre papier. Maintenant, pour le coup, il est question des Pelicans avant tout. Et de cet enthousiasme montré par les soldats de Louisiane, qui ont pris à coeur cette rencontre si particulière. Ce sont eux qui n’avaient rien demandé et se retrouvaient au coeur de l’actualité, obligés de répondre à des questions peu évidentes. Ce sont eux qui devaient faire sans Davis, conservé par la franchise avant de le marchander on-ne-sait-où. Julius Randle face à son ancienne équipe, Jrue Holiday, Elfrid Payton, Cheick Diallo, Ian Clark, Jahlil Okafor, tout le monde s’est donné pour vaincre l’ogre californien. On parle bien d’ogre, car dans l’atmosphère de la soirée il y avait ce déséquilibre palpable avant l’entre-deux de début de match, comme mentionné en introduction. Un par un, sans compter les efforts, les joueurs de New Orleans vont punir les visiteurs en scorant à outrance, en poussant la balle et en crevant des Lakers qui pensaient probablement repartir en trottinant avec la victoire. Holiday, qui avait été clean comme à son habitude jusque là devant les caméras, terminait magistralement le travail dans le money-time, en conservant en permanence les 15-20 points d’avance des siens devant un public conquis. Une victoire large, dominante, peut-être isolée sur un seul soir, mais qui a fait un bien fou à tout New Orleans. Car c’est bien ce que cette ville demandait ce samedi, avant toute chose. Une petite bulle d’air, de paix, d’enthousiasme, au milieu de cet immense bordel qui dure maintenant depuis plus d’un mois. Les fans ont eu leur bulle, maintenant retour à la réalité en profitant encore un peu de ce succès.

C’est une victoire symbolique que les Pelicans ont obtenu cette nuit, face à des Lakers aussi désintéressés que démotivés. Une victoire qui permet de souffler un coup, et de se dire que les joueurs de NOLA avaient à coeur de taper la franchise de Los Angeles : c’est fait, et après en avoir autant bavé, c’est mérité.