Kyrie Irving a été sensationnel pour écarter le Thunder : 30 points et un money-time de patron

Le 04 févr. 2019 à 04:16 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

C’était le grand match de ce dimanche soir, et Kyrie Irving a encore montré qu’il aimait jouer tôt pour le continent européen. Ultra-clutch, le meneur a mené les Celtics vers une belle victoire face au Thunder.

On peut l’aimer, le détester, le trouver bizarre, ne pas comprendre son attitude ou ses déclarations, mais on ne peut pas nier ceci. Lorsqu’il faut poser ses balls sur la table et fermer des bouches, Kyrie reste un membre incontestable de l’élite, qui sirote le money-time avec une ombrelle et des glaçons. La pression ? C’est dans les pneus, comme dirait l’autre. Et pourtant, le cadre qui entourait Irving était bien plus propice à une mauvaise soirée qu’à une telle performance. Rappelons justement ce qui venait de se passer, quelques heures plus tôt. En déplacement à New York et interrogé sur son avenir dans le Massachusetts, le meneur avait fait exploser les habitants de Boston en indiquant tout simplement qu’il allait faire ce qui lui conviendrait le mieux cet été, après avoir déclaré à l’automne qu’il prolongerait sûr et certain chez les Celtics. Awkward. En se retrouvant alors au centre de l’attention, dans une semaine pourtant bien marquée par Anthony Davis et Kristaps Porzingis, ce bon Kyrie jouait à domicile ce dimanche avec quelques yeux penchés sur son épaule. Comment va-t-il performer après avoir réagi ainsi ? Et qu’est-ce que cela veut dire, à quelques jours de la trade deadline ? Faudra-t-il en faire une caisse, si Boston perd et que le meneur se vautre sur la défense d’Oklahoma City ? Ou bien va-t-il briller à tel point qu’il n’y aura pas de place pour discuter de tout cela ?

Face à ces interrogations, Irving a été cash. Et souriant en sortie de victoire, car il était comme un poisson dans l’eau. Le quatrième quart-temps, c’est un peu la salle de bain d’Uncle Drew. Il y est tellement à l’aise que ça en devient frustrant, pour ses défenseurs évidemment. Et peu importe ce que Billy Donovan envoyait sur le numéro 11 des Celtics, les 4 dernières minutes lui appartenaient sans trembler du poignet une seule seconde. Malgré les belles performances de Paul George, Russell Westbrook (jusqu’à la quasi-fin), Schröder et Jerami Grant, le Thunder ne parvenait pas à stopper la machine infernale aux mains dorées. Isolation, création derrière un écran, le finish de la rencontre était réservé à Kyrie et il n’y avait pas grand chose à faire, à part observer et prendre son pied. Même en défense, en pressant Westbrook à perdre un ballon crucial, Kyrie était dedans. Il était là, devant son public, avec son maillot local et ses coéquipiers à ses côtés, plus loin que jamais des déclarations envoyées quelques heures plus tôt au Madison Square Garden. Et les habitants de Boston, énervés plus tôt dans la semaine, ne pouvaient que soupirer en observant l’artiste à l’oeuvre. C’est ce Kyrie qu’il leur faut, le patron qui emmène sa franchise le plus loin possible, qui montre la voie dans le money-time, et des deux côtés du terrain. C’est pas le pyromane médiatique, qui part parfois en couilles et fait froncer les sourcils par centaines. Ce dimanche, Irving était un pur membre des Celtics, loin de toute mention de transfert avant ou après la trade deadline. Et à observer en direct à une heure française, c’était fantastique.

☘️ @KyrieIrving scores 30 PTS (14-19 FGM) and drops 11 dimes, lifting the @celtics over OKC for their 4th straight win! #CUsRisepic.twitter.com/6rnB4JXcSW

— NBA (@NBA) 3 février 2019

Qui sait ce qui se passera cette semaine ? Avec Danny Ainge à bord, rien d’assuré. Peut-être que Kyrie sera encore là dans cinq jours, peut-être pas, peut-être qu’il prolongera à Boston cet été, peut-être pas. Une chose est sûre, où qu’il soit, un money-time en sa présence se dégustera, et sans modération.


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