L’Avis du Psy – S06 Épisode 7 : merci à Tony Parker, pour la première fois c’est le patient qui a du s’occuper de son psy
Le 19 janv. 2019 à 10:30 par Giovanni Marriette
Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | Kristaps Porzingis
| Mais si, rappelez-vous, le grand blond tout droit sorti d’une nuit d’amour entre Ivan Drago et une girafe. Blessé au genou il y a bientôt un an, le géant letton des Knicks commence à faire reparler de lui et pour cause : on pourrait revoir YouPorzi bientôt sur les lattes de la NBA. Oui… mais non. Hop hop hop, direction le cabinet pour enlever à Staps cette mauvaise idée de la tête. Le risque de gagner les deux matchs qui les sortiront du Top 4 de la prochaine draft est trop grand, et le risque de se refaire un petit bobo est bien plus élevé que le simple kif de le voir évoluer en mars plutôt qu’en octobre. Sans compter que personne aujourd’hui ne sait où l’Unicorn évoluera la saison prochaine, alors si messieurs les décideurs pouvaient éviter de se griller la moitié de leur free agency en envoyant leur joueur se faire défoncer par Zaza on leur serait très reconnaissant. Le patient Porzi est en tout cas serein quant à la situation, simplement pressé de jouer, mais le Psy a pu refréner ses envies en lui demandant s’il avait vraiment hâte de jouer avec des futurs Hall of Famers comme Damyean Dotson ou Luke Kornet. Résultat des courses, Kristaps a ressenti illico une petite pointe en bas de la cuisse, on va donc rester tranquille au printemps hein. |
9° | Marc Gasol | Ça y est, l’histoire, la merveilleuse histoire de Marc Gasol et les Grizzlies touche peut-être à sa fin. Et le gros nounours avait ce besoin de faire le point avec son Psy préféré sur ces années de bonheur. De sa condition de frère low-coast jusqu’à la consécration d’un trophée de DPOY et de finales de conférence avec les Grizzous, en passant par l’époque dorée du Grit and Grind et des saisons terminées à sept joueurs valides et un coach qui pleure… Gazouze junior aura tout connu dans le Tennessee. C’est donc le cœur gros que Marco s’est allongé sur le maxi sofa du Psy, évoquant avec ce dernier les différentes manières de terminer sa carrière, ce à quoi le Psy lui a déjà suggéré de penser – pour commencer – à prendre sa retraite internationale, histoire d’enlever une (petite) épine du pied des Français. Mais espoir de coq mis à part, c’est évidemment une énorme part de l’histoire des Grizzlies qui pourrait s’envoler dans quelques semaines et ça, les habitants de Memphis comme le joueur doivent s’y préparer. C’est pas tous les jours qu’une franchise est en passe de perdre le meilleur scoreur, rebondeur et contreur de son histoire, aussi récente soit-elle. |
8° | Dirk Nowitzki
| Ça commence à être très compliqué pour le vénérable Old Dirk. On connaît son amour et son implication dans le projet de sa franchise, on sait également le degré de love que lui porte la fanbase des Mavs, mais il faut bien se rendre à l’évidence : Dallas joue à quatre quand le Wunderkind est sur le terrain. A peu près aussi efficace en défense qu’Hercule dans un face to face entre Cell et Goku et aussi rapide qu’Eric Moussanbani dans une piscine, Dirk est comme les deux références sus-citées : carrément old-school. Oui mais voilà, ce ne sont pas des 0/11 au tir ou des 100m en 30 secondes qui nous feront dire que l’on aimerait voir disparaître la légende, et c’était d’ailleurs le propos principal du Psy. Continue d’être toi, de plus en plus lent et inutile, parce que le simple fait de te voir en short nous rappelle à nos plus belles années. Et tu sais quoi, c’est plutôt bien vu de ta part de faire en sorte de faire perdre des matchs à ton equipe, parce qu’il ne faudrait pas zapper un trop haut tour de Draft à cause de l’autre poupon slovène. Comme quoi le Dirk, il rend des services même en étant mauvais, et c’est aussi à ça que l’on reconnaît les génies. |
7° | Andre Drummond | Un moment déjà que le cas Drummond titillait la conscience du Psy. Non pas qu’il soit particulièrement fan du joueur et de la paillasse qui squatte ses épaules, mais le fait est que le pauvre pivot des Pistons semble bien malheureux de son sort dans le Michigan. Talentueux, c’est sûr, mais tellement sous-utilisé, la faute à un coaching staff pas vraiment au point mais surtout à un Blake Griffin plus aspirateur de ballons que jamais. Meilleur rebondeur de la Ligue grâce aux saucissons envoyés par les bolosses qui composent son backcourt, le patient Drummond est sur des bases all-time statistiquement mais le sentiment du Psy (et général ?) reste que la bête ourrait faire tellement mieux. Le conseil du Psy ? Fuis, fuis très loin, là où l’on te respectera à ta juste valeur, bien plus que comme un vulgaire sac poubelle bon à collecter les déchets des copains, bien plus que comme un paparazzi tout juste bon à prendre en photo son ailier-fort devenu ailier tout court. Qu’on se le dise, Andre Drummond est une putain de bête et ici on espère que la deadline sera synonyme pour lui de nouveau dresseur. |
6° | Andre Wiggins | Le dossier Andrew Wiggins commençait à prendre du volume, et il était donc temps de prendre le Loup par les cornes (molles). A tous ceux qui clament haut et fort que l’arrière des Wolves est le plus gros bust de Draft vu depuis Anthony Bennett, on vous envoie gentiment consulter les stats du garçon, et l’âge sur sa carte d’identité. Mais à ceux qui pensent encore que Wiggo peut devenir un grand joueur, on vous invite pour votre part à relire cent fois la définition du mot constance dans le petit Robert (le dico, pas Covington). Constance, mais aussi sérieux, professionnalisme et investissement. Parce que si le gamin montre par moments l’étendue de son immense talent, huit fois sur dix c’est un garage à ballon qui s’offre à nos yeux, incapable de faire jouer ses coéquipiers et encore plus incapable de marquer plus de deux paniers consécutifs. Alors écoute-moi bien jeune fifrelin, ton bourreau est parti, alors tu n’as plus aucune raison d’être renfermé et bougon. On se bouge, on déploie ses ailes et on se sert au mieux de son body parfait pour un basketteur. Y‘en a marre d’attendre, et on connaît des fans des Wolves patients jusque-là mais qui ne tarderont plus à enfiler un gilet jaune pour venir faire le blocus devant la maison familiale. Parce que payer des taxes pour voir jouer ce mec, on en a gros. Ca n’a rien à voir ? Oui on sait, c’est même ça la vanne. |
5° | Brad Stevens
| Dieu que c’est dur cette saison pour le patient Stevens. Leader des interclasses la saison dernière jusqu’en mai, le prof d’EPS le plus stylé de la Ligue s’en sortait grâce à des mecs que l’on attendait pas forcément à ce niveau et si vite. Cette saison, trop de talents parait-il, et le QI basket et l’intensité tant loués il y a quelques mois ont aujourd’hui disparus au profit d’un immense fouillis fait de perfs et de contreperfs, de starting five et de remplaçants, de qui est le leader et qui ne l’est pas. Pas facile de faire cohabiter douze joueurs potentiellement interchangeables, surtout quand une bonne moitié d’entre eux préfère jouer les carac plutôt que de tirer dans le sens du coach. Hello Kyrie (même si les dernières déclas laissent présager un changement d’attitude), hello Jaylen, hello Jayson et hello Gordon, merci de respecter votre rôles, à savoir celui de leader. Parce que le patient Brad nous l’a dit, quand c’est Marcus Morris qui doit jouer les héros c’est cool mais ça file la migraine. Allez, Spedifen Max. |
4° | Jimmy Butler
| Tiens donc, heureusement que les deux ne se sont pas croisés. Parce qu’on vous garantit que le Buckets a fait un sacré effet à Andrew lors de son passage à Minneapolis. Déjà tancé à l’époque par tout le squad du Psy, Jimmy a du se pointer de nouveau au cabinet histoire de se faire remonter un peu les bretelles. Bah oui : qu’est-ce qui a une tête de cendrier et qui fout la merde à Philadelphie depuis deux mois ? Bingo. Et les systèmes qui ne vont pas, et les déclarations tapageuses en post-game, et vas-y que c’est reparti pour un tour. C’est comment Jimmy, tu vas nous pourrir tous les minots de la Ligue ? CA T’EXCITE ? Plus sérieusement, c’est tout en doigté qu’il a fallu tenter de raisonner Jimmy (il ne comprend pas grand chose), histoire surtout de lui faire comprendre qu’il avait la chance d’évoluer dans une franchise qui pourrait presque aspirer à une finale NBA si tout le monde respectait le rôle qui lui était défini. parce qu’à Philly c’est chacun son tour et quand on veut en défense, et pas sûr que l’arrivée du patient Butler y soit étrangère. Allez, on ravale un peu sa fierté et on joue les pédago avec les jeunes ? Non ? C’est trop demandé ? |
3° | LeBron James | Tiens, LeBron James n’a toujours pas joué depuis… Noël. Wow. Du rarissime, un peu comme si Krilin mettait KO Vegeta. Mais le Psy a tenu – une nouvelle fois – à le rappeler à son illustre patient : la vieillesse c’est pour tout le monde, même pour les Rois. Difficile pour LeBron de rester assis actuellement, notamment quand c’est pour voir Mike Beasley se tromper de short ou Ivica Zubac s’improviser franchise player. Imaginez juste le choc en débarquant aux entraînements, surprenant JaVale, Lance, Mike et Brandon en pleine partie de poule-renard-vipère au lieu de s’entraîner. Dur à vivre, et encore Gérard l’avait habitué à tout ça, dur à vivre car en plus d’assister à un drôle de spectacle, ce sont carrément les Playoffs qui jouent à cahe-cahe avec les Lakers tant que LeBron ne remet pas le short. pas vraiment de doute à ce niveau-là si le King retrouve rapidement le chemin des parquets, mais encore faudrait-il que |
2° | James Harden | Le cas James Harden prend des proportions de plus en plus énormes. Bientôt 35 points de moyenne mais il n’est qu’un vulgaire marcheur, bientôt sur le podium de l’ouest malgré des teammates de niveau F-League, pas de faute de frappe, mais James Harden reste à la tête du show le plus moche des années 2010. Quoique James fasse, James le fait mal, c’est du moins ce que les gens pensent et disent. 28 points à 9/21, pire croquer de l’histoire, 58 points à 22/30… pire croqueur de l’histoire. Encore 14 lancers, sétrofassile. Pour une fois, pour la deuxième fois d’ailleurs, le Psy a assuré le patient Ramesse de son soutien, par pur plaisir de ne pas être d’accord avec la majorité des gens, mais aussi et surtout car l’injustice le rebute. Savez-vous que la saison passée James Harden était un honnête défenseur ? Savez-vous qu’il est peut-être le meilleur meneur de la Ligue sur pick and roll ? Savez-vous ce que c’est que de jouer aux côtés de James Nunally, Danuel House, Marquese Chriss et James Ennis ? Non ? Commencez d’abord par regarder les matcsh d’ailleurs, vous verrez que James Harden ne fait pas uniquement des marchers sur ses step-backs. Si, si on vous jure, regardez des matchs, ça peut aider pour éviter de raconter des conneries grosses comme le boule d’Omari Spellman. |
1° | Tony Parker | On arrive sur la fin et le stock de mouchoirs est prêt… pour le Psy. Parce que pour la première fois de son histoire, c’est le Psy lui-même qui s’est allongé sur le divan et c’est celui devait être son patient qui s’est transformé en oreille attentive. Mais oui, il est tout émotif votre Psy, et la soirée de lundi fut tout spécialement compliquée pour lui. Les posters de Tony partout sur les murs et un jersey de Tony sur le dos, c’est dans un torrent de larme que votre serviteur à assister au retour de l’enfant prodigue sur les terres qui l’avaient révélé 18 ans plus tôt. Tout un pan de vie qui s’écroulait l’été dernier, mais pas de rancoeur cette semaine au moment d’accueillir un homme qui fait presque partie de la famille lorsque l’on est fan des Spurs. Vous voulez la bonne nouvelle ? Il paraît donc que la NBA passera par Paris la saison prochaine. Si Tony Parker ne fait pas partie des deux équipes sélectionnées par la Grande Ligue pour venir en France ? Ça va tellement leur chier dans les bottes que les mecs en auront jusqu’au cul. On est vulgaire hein. Normal, quand on s’attaque aux liens du coeur, les moyens d’auto-défense se font plus agressifs, un peu comme la défense des Spurs lorsque Tony faisait partie des cinq meilleurs meneurs de tout le pays. Ton retour à la maison bro’ ? A l’image de ton passage à SA : propre, net, sans bavure. Que du love. |
Allez, c’est tout pour ce septième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 8 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.