Les Warriors explosent les Nuggets devant leur public : un premier quart de rêve en attaque, c’est qui le patron à l’Ouest ?
Le 16 janv. 2019 à 06:05 par Nicolas Meichel
On attendait ce choc entre les Nuggets et les Warriors avec impatience. Les deux meilleures équipes de l’Ouest face-à-face, avec la première place de la conférence en jeu, que demander de plus ? Finalement, ce duel XXL n’a pas vraiment répondu aux attentes puisque Golden State a tout simplement atomisé Denver sur le score de 142-111. Alors, c’est qui le patron du Wild Wild West ?
Visiblement, ce déplacement dans le Colorado était entouré en rouge sur le calendrier de Golden State. Pas toujours au top en saison régulière cette année, les Warriors ont cette fois-ci profité de ce main event pour montrer leur meilleur visage, celui qui fait flipper toute la ligue. En même temps, il fallait un peu s’y attendre. On le sait, le double champion en titre se fait un peu chier dans une campagne longue de 82 matchs. Alors, quand il y a un challenge qui se profile à l’horizon, c’est l’occasion de rappeler à tout le monde qui est sur le trône de la ligue. Et la rencontre de cette nuit à Denver faisait clairement partie des opportunités pour marquer un grand coup. En tête de l’Ouest avant l’opposition face aux Dubs, les Nuggets restaient sur 12 victoires consécutifs à la maison, ainsi que sur huit succès lors des dix derniers matchs grâce notamment à un Nikola Jokic en mode MVP. Bref, une équipe en plein boom qui semblait être dans la dynamique idéale pour taper une nouvelle fois Golden State après la courte victoire du début de saison. Sauf que tous ces éléments n’étaient que source de motivation pour les Warriors, bien décidés à montrer à leur adversaire du soir qu’il est encore loin de pouvoir rivaliser. Et dès les premières minutes de la rencontre, on a compris qu’on allait assister à un massacre. En effet, les Dubs nous ont proposé un premier quart-temps irréel en attaque, le genre de quart-temps qu’aucune autre équipe de la NBA ne semble capable de réaliser. 12 minutes de folie, 12 minutes de torture pour les Nuggets.
51 points au total, 10 tirs du parking réussis en 14 tentatives, et une impression de facilité en attaque tout simplement démoralisante pour les adversaires. Dans l’histoire de la NBA, on n’avait jamais vu une équipe inscrire autant de points dans un premier quart-temps. Ça vous montre un peu l’ampleur du truc. L’ancien record, détenu par plusieurs franchises, était de 50 pions, et la dernière équipe à avoir atteint cette barre, c’était Phoenix en 1990, contre…Denver. Les Warriors en ont profité aussi pour battre le record de franchise pour le plus grand nombre de trois points inscrits en l’espace d’un quart-temps. Juste énorme ! Evidemment, au milieu de ce carnage, on retrouve le trio Stephen Curry, Klay Thompson et Kevin Durant. Le premier a claqué quatre tirs du parking dans le premier quart, tandis que les deux autres ont chacun marqué trois paniers primés. Vous voyez le délire. Si Denver a réussi à limiter la casse en marquant tout de même 38 points dans cette période derrière un Jamal Murray en forme, ce quart-temps a donné le ton pour le reste de la soirée. Et elle fut très longue pour les Nuggets, qui n’ont jamais vraiment réussi à jouer les yeux dans les yeux avec le double champion en titre. Dépassés par l’adresse insolente (60 % de réussite au tir, 21/39 du parking), le collectif (38 passes décisives sur 57 paniers, dont 13 pour Draymond Green) et le rythme de Golden State, les hommes de Mike Malone ont pris l’eau du début à la fin pour finalement s’incliner 142-111 devant leur public. Nikola Jokic, gêné par les fautes dans les premières minutes, n’a joué que 23 minutes pour 17 points, 4 rebonds et 8 passes décisives, une ligne de statistique bien en deçà de ses performances récentes. Côté Warriors, Curry et Thompson ont chacun terminé avec 31 points au compteur (à 23/37 au tir dont 13/21 from downtown), tandis que KD a ajouté 27 unités et 6 assists (à 11/15 et 5/7 derrière l’arc).
Les Warriors ont donc profité de ce sommet de la Conférence Ouest pour faire passer un message à toute la NBA. Ce fut brutal et violent, et ça pourrait bien continuer comme ça puisque DeMarcus Cousins va faire son retour dans quelques jours. Scary !