James Harden continue son massacre, et cette fois sa victime est un Ourson : 57 points face aux Grizzlies, la barbe n’a pas de limite
Le 15 janv. 2019 à 07:11 par Giovanni Marriette
En checkant les news quelques heures plus tôt, on se disait déjà que James Harden allait devoir se démultiplier, encore plus que ce qu’il ne fait déjà. En effet, c’est sans Clint Capela, absent plusieurs semaines pour avoir posé trop de pouces bleus sur les réseaux, que le MVP 2017 devra se débrouiller, et si les Rockets pourraient en baver on en connaît un qui devrait donc en profiter pour être encore plus gargantuesque en attaque. Bingo, ça a commencé dès cette nuit…
James Harden n’a pas le temps, son esprit est ailleurs, la bise à Faf la rage. Doublement atteint par un 1/17 du parking la veille face au Magic et par l’annonce de l’absence (six à huit semaines) du meilleur de ses destinataires Clint Capela, le génial gaucher devait envoyer un message à la concurrence. Un message calmant d’un coup d’un seul ceux qui voyaient déjà les Rockets en baver en l’absence de leur pivot titulaire. Bonne nouvelle pour le barbu, les détracteurs sont ce matin moins nombreux, obligés de reconnaitre le talent d’un bonhomme que personne aujourd’hui en NBA ne semble en mesure d’arrêter. Per-sonne. J.B. Bickerstaff avait beau avoir tenté un coup de poker en envoyant le rookie Jevon Carter au feu dès l’entre-deux, le pauvre Jevon aura mis la tête sous l’eau comme les autres, impuissant devant un tel récital. Parce que t’as beau savoir ce qu’il va faire de toi, tu ne parviens pas à l’en empêcher, un sentiment bien désagréable pour un défenseur mais qui montre bien le talent, que dis-je le génie d’un joueur. 20 points après le premier quart, 34 à la mi-temps (…), la recette habituelle fonctionne bien, merci de vous en inquiéter. Alors certes, la multiplicité des dangers a pris un coup dans l’aile avec l’absence de Capela, mais la demi-douzaine de caviars que James Harden envoie à son pivot chaque soir a été remplacé par du tir, du tir et encore du tir, avec une certaine réussite.
57 points à 17/33 dont 6/15 du parking et 17/18 aux lancers, 9 rebonds, 2 passes et 2 steals, en seulement 34 minutes
On vous l’avait dit, le coté distributeur de James Harden aura un peu de mal à exister sans son partenaire préféré de pick and roll, mais si chaque jeu à deux potentiel se transforme en deux nouveaux points, il va bientôt falloir rééditer le Guiness book des records 2019. On est d’accord, ça reste redondant, moche pour les plus extrêmes, mais les plus sages remarqueront tout simplement que ça marche. Option 1, step-back à dix mètres, sanction une fois sur deux. Option 2, merci de m’avoir laissé trois centimètres de libre, allons donc driver et chercher des lancers, encore 18 ce soir et tut tut les rageux. A l’arrivée ? 57 points pour la machine, son deuxième total en carrière après les 60 de la saison passée face au Magic, le deuxième plus gros total de l’histoire des Rockets à égalité avec Calvin Murphy, de quoi posséder aujourd’hui quatre des six plus grosses marques all-time à Houston. Un 3+1 en mode dagger, un drive tranquille et deux lancers sereins viendront ponctuer une nouvelle soirée violente, pour un homme qui n’en a décidément rien à faire des critiques et qui semble bien décidé à faire tomber un à un les records les plus fous au scoring. Car on rappelle que James Harden n’a joué cette nuit que 34 minutes, face à une équipe réputée pour ne pas se faire salir par le premier clampin venu, alors on vous laisse imaginer ce que pourrait donner un match ouvert face aux Suns ou aux Cavs, un match dans lequel pour x ou y raison Mike D’Antoni décidait de laisser son héros 45 minutes sur le terrain. On ne dit pas que Wilt Chamberlain frissonne de là où il est, mais on connaît un Kobe Bryant qui pourrait bien sentir un souffle chaud derrière son oreille… Peut-il seulement en être autant lorsque votre lieutenant en attaque se nomme Gerald Green ? Quand vous ne connaissez pas vraiment le nom d’un ou deux de vos coéquipiers ? Autre débat, mais la réponse est en trois lettres, commence par un o et finit par un i.
Sans Clint Capela, sans Eric Gordon cette nuit et toujours sans Chris Paul, c’est plus que jamais seul au monde que James Harden va devoir garder ses Rockets en vie. Ça tombe bien le garçon a l’air de plutôt bien accepter sa nouvelle mission, alors nous on va juste se frotter les yeux une nouvelle fois devant le festival réalisé cette nuit par Ramesse, en se disant que tout ça n’est tout simplement qu’une annonce grandeur nature de ce que les prochaines semaines pourraient être. James Harden était fabuleux depuis un mois ? Il pourrait désormais devenir irréel.