Gregg Popovich veut que le public des Spurs soit gentil avec Kawhi Leonard : c’est beau, l’espoir

Le 02 janv. 2019 à 21:40 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard
Source image : NBA League Pass

C’est un des matchs les plus attendus de la semaine, du mois et de l’année. Kawhi Leonard va retrouver Gregg Popovich et les Spurs ce jeudi, de quoi annoncer une ambiance bien relevée à San Antonio…

Il s’agit d’une des questions les plus troublantes de cette saison, lorsqu’on observe la franchise texane de loin. Depuis des années, les Spurs ont toujours été considérés comme un modèle de perfection, que ce soit dans la gestion des joueurs, dans l’attitude publique de ceux-ci, et dans la façon de traiter leurs anciens athlètes. Bruce Bowen, David Robinson, Sean Elliott, Tim Duncan, Avery Johnson et compagnie, quand vous avez fait partie de la famille, vous faites toujours partie de la famille. Et par conséquent, dans un marché plus petit qui ne se concentre que sur son équipe de basket, l’amour déployé pour les joueurs des Spurs est indescriptible. On voit des peintures sur les murs de la ville, des gosses qui s’appellent Manu Duncan, et des journées entièrement arrêtées lorsqu’il y a un grand match. Mais alors quid de Kawhi Leonard, de retour pour la première fois ce jeudi à San Antonio ? Si le joueur a été exceptionnel pendant son passage sous les ordres de Gregg Popovich, montant les marches 8 par 8 pour devenir double-Défenseur de l’année et MVP des Finales 2014, la sortie a énormément secoué les fans et leurs fondations. Comment rester en silence aussi longtemps, comment avoir un pied dehors et laisser les coéquipiers dans la merde, comment ne pas suivre les efforts des Ginobili et compagnie qui se cassent le cul en ayant 67 ans ? Transféré chez les Raptors, Kawhi va retrouver le AT&T Center où il a excellé ce jeudi soir. Et forcément, la planète basket se demande quel sera l’accueil réservé au All-Star. Huées, standing-ovation, un peu des deux, bol de nachos dans la gueule ? Pop n’a qu’une demande, et il l’a fait savoir à Jabari Young de The Athletic.

Je ne veux parler à la place de personne, mais j’espère qu’il va être traité avec bienveillance et respect. Nous avons toujours agi ainsi par le passé, ce n’est pas prêt de changer.

Encore et toujours l’image toute propre des Spurs, qui brossent les joueurs dans le sens du poil et veulent montrer l’exemple aux autres équipes de la Ligue. On comprend ce bon vieux Pop, il n’a clairement pas envie de véhiculer une image dégueulasse et rancunière, après tout Kawhi Leonard s’est défoncé pour en arriver là, il a rapporté un titre épique à San Antonio et il était en droit de forcer un transfert. Mais entre ce que l’entraîneur des Spurs souhaite et ce que la réalité va réserver, difficile de créer une proximité. Danny Green a probablement plus de chance de se faire ovationner pour ses services que l’ami Kawhi, après 8 belles saisons dans le Texas. On aura tout vu ! Un sniper-défenseur utile mais loin d’être une star, qui reçoit une douche d’applaudissements pendant que son même coéquipier, qui lui a carrément tenu tête à LeBron, pourrait se prendre un torrent de sifflets dans la gueule. Malheureusement, la blessure semble encore trop vive pour bon nombre de fans. La cicatrice n’est pas encore totalement refermée, il faut revoir l’ex une première fois pour commencer à vraiment se soigner. En toute transparence, on devrait probablement avoir droit à un drôle de mélange : des huées, mais aussi des applaudissements, donc des… applaudhuées ? 

Gregg Popovich peut contrôler l’image de sa franchise, mais il ne peut contrôler l’attitude des fans de San Antonio. Et avec tout le respect que ces derniers ont pour leur entraîneur, fuck this shit. On ne la fait pas ainsi à l’envers aux Spurs, ça sent le piment ce jeudi soir au AT&T Center.

Source : The Athletic


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