Preview Wizards – Suns : les retrouvailles Jones – Grunfeld promettent du lourd, on s’échange nos joueurs à la mi-temps ?

Le 22 déc. 2018 à 18:32 par Alexandre Taupin

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La rencontre entre les Suns et les Wizards risquent d’avoir une saveur particulière après le récent trade entre les deux franchises. Trevor Ariza et Kelly Oubre Jr vont pouvoir retrouver leurs anciens coéquipiers enfin… en espérant que James Jones et Ernie Grunfeld ne nous sortent pas la Woj Bomb entre deux temps-morts. Fous rires prévus à partir d’une heure du matin au Capital One Centre. 

On va être honnête, en voyant le nom des deux équipes qui s’affrontaient cette nuit à D.C, on a pas pu s’empêcher de repenser à l’un des trades les plus magiques de l’histoire de la NBA, et pour cause, c’était il y a une semaine jour pour jour. Non pas que le match de cette nuit manque d’intérêt, bien au contraire, mais lorsqu’on a un tel foutoir sous les yeux, c’est comme la bonne blague qui vous a fait pleurer de rire et qui fait le même effet des mois après, on ne s’en lasse pas. Entre les Suns qui se mettent à tout gagner histoire de perdre le first pick, et les Wizards qui balancent leur avenir pour obtenir un ailier de 32 ans, le tout pour se faire sortir au premier tour des Playoffs, il y a quand même de quoi être perplexe quand on voit les dynamiques des deux équipes.

Plus sérieusement, on prend de nouveau notre pied à regarder cette équipe des Suns et ça faisait longtemps qu’on avait pas dû dire ça. Quatre victoires de suite et pas contre des manchots en plus. La dernière victoire au TD Garden est venu confirmer la grosse semaine des Suns, vainqueurs de Dallas, Minnesota et New York. On en parle pas forcément beaucoup mais un “Big Three” se forme lentement mais sûrement du côté de l’Arizona. Le jeu de T.J Warren (18,5 points à 51% au tir dont 44% à 3-points) a gagné en consistance et il s’avère être une très bonne deuxième option derrière Booker. Le joueur tourne actuellement à 24 points de moyenne depuis le début de la série, dont un match à 30 points en l’absence du leader de l’équipe. Deandre Ayton profite également de la présence des deux pistoleros pour gagner de la place dans la raquette, que ce soit sur pick and roll ou sur les quelques ballons au poste qui lui sont réservés. Son rendement s’en ressent forcément durant ce road trip et si on oublie le match contre Dallas, où il a dû se coltiner DeAndre Jordan, il est en sérieuse augmentation sur toutes ses stats personnelles (20,6 points, 14 rebonds à 64% au tir sur les trois derniers matchs contre 16 points, 10 rebonds et 59% sur la saison), de quoi le rendre un peu plus crédible pour le ROY. 

A Poudlard par contre, on change pas les bonnes habitudes. On a beau avoir récupéré Trevor Ariza, précieux vétéran et 3&D, l’équipe ne se bouge pas. Le public aurait beau leur crier “Défense” toute la soirée que cela ne changerait rien pour les Wizards : 118 points contre Atlanta, 130 contre Boston, 136 contre Houston et cela donne la vingt-neuvième défense de la ligue, la vingt-huitième au rating. Désespérant ! Le pire c’est qu’on ne voit pas vraiment ce qui pourrait libérer cette équipe qui n’est pas bien construite. John Wall est intransférable et inconstant au possible, le banc est insuffisant et ça manque d’un vrai protecteur de cercle. Le retour de Dwight pourrait régler ce dernier problème mais s’en remettre à Howard et Ariza pour combler les courants d’air de la défense des Wizards c’est comme demander à Scott Brooks de faire du Gregg Popovich : ce serait sympa à voir mais faut pas rêver.

Qui offrira le plus de spectacle ce soir, les joueurs ou les dirigeants ? On s’offrirait bien une première de choix, genre John Wall qui change de maillot à la mi-temps pour finir le match dans l’équipe adverse ou Trevor Ariza qui se dit qu’en fait il était pas si mal à Phoenix. Sur le terrain, ça va scorer à coup sûr, en même temps quand la vingt-neuvième défense reçoit la vingt-quatrième…