Les Clippers de Danilo Gallinari plus forts que les Mavs de Luka Doncic : il était sympa ce petit match de l’Euro 2018
Le 21 déc. 2018 à 08:12 par Giovanni Marriette
On avait plutôt intérêt à mettre le réveil ce matin à 4h30, et ce pour deux raisons. Déjà car la NBA ne proposait que deux matchs et que l’on allait sûrement pas attendre demain soir pour voir du basket, mais aussi car ce Clippers – Mavericks s’annonçait intense et équilibré. Et vous savez quoi ? Eh bien ce Clippers – Mavericks a été intense et équilibré. Comme la vie est bien faite parfois.
On l’annonçait hier, ce match aurait peut-être du mal à trouver son vainqueur, entre deux équipes qui ne voulaient plus gagner depuis une dizaine de jours. Il le fallait pourtant, car la NBA n’est pas la Ligue 1 Conforama, on ne peut pas finir un match sur un 0-0 sans occasion. Des occasions de l’emporter il y en aura donc eu pour tout le monde, et à ce petit jeu-là ce sont finalement les Clippers qui auront le dernier mot, les explosions de joie de Steve Ballmer sous un panier l’emportant cette fois-ci face aux râles de Mark Cuban sous l’autre. DeAndre Jordan faisait son retour au Staples Center sous un autre jersey que celui des Clippers et ce pour la première fois de sa carrière, et s’il a eu largement le temps d’apprécier en début de match un petit tribute préparé pour l’occasion par son ancienne franchise et de hug ses anciens partenaires en début et fin de match, il aura également eu le temps en passant de récolter… 22 rebonds, histoire de se rappeler au bon souvenir des ballons du Staples. Pas suffisant néanmoins pour empêcher les locaux de s’en sortir au final (125-121), ces derniers gérant petitement mais sûrement un bout d’avance acquis lors d’un gros deuxième quart, lors duquel on aura aperçu un Dirk Nowitzki qui risque de bien galérer cette saison à retrouver un rythme de basketteur professionnel lambda. Mais Dirk c’est bien sympa, Dede aussi hein, tout comme un énorme duo Lou Williams/Montrezl Harrell en sortie de banc, mais le focus du soir aura porté sur un duel à l’européenne, entre un Slovène qui progresse à chaque seconde de sa vie et un Italien pas loin de jouer le meilleur basket de sa carrière…
Danilo Gallinari, Luka Doncic. Deux générations de basketteurs, deux mecs qui font la promotion du Vieux Continent en NBA, des attentes différentes mais un talent incroyable. Voilà comment on pourrait présenter le duel de la nuit, puisque ce sont bien Dan et Luk qui auront dicté le tempo du match. Dès les premières minutes, puis à chaque période du match jusqu’à un money time qui choisira finalement le camp de Claude Barzotti. Et pourtant, le troisième quart du prodige slovène nous laissait penser que ce match pouvait être SON match. Deux gros missiles consécutifs à 3-points, deux drives terminés en deux points plus la faute, et on imaginait déjà bae aller chercher on ne sait quel record de précocité. De record il n’ aura finalement que le sien (32 points et un career high), car son adversaire du soir s’occupera à la fois de scorer et d’éteindre les Mavs, longtemps muets dans le dernier quart avant de retrouver en Dede – dessous – et en Luka – partout – la force de recoller au score. Mais si Danilo Gallinari avait profité de tout le match pour faire admirer son adresse, c’est en fait Tobias Harris qui ponctuera un match pourtant moyen en convertissant tous les lancers clutch des deux dernières minutes. 32 points chacun pour les deux leaders, mais au final une win pour les Clippers, tout heureux en fin de match de mettre fin à une série de quatre défaites, parce que oui, les Clippers étaient redevenus les Clippers ces dix derniers jours.
Du très solide pour les Clippers, du très prometteur pour Dallas, et on a envie de dire que finalement… tout le monde est content. Parce que si les fans des Mavs sont repartis de Los Angeles avec une défaite de plus dans la musette (la douzième en quatorze déplacements), ils continuent de se remplir les yeux de milliers d’étoiles, des étoiles slovènes bien sûr.