Les Suns vont se séparer d’Austin Rivers : quand même des nullos ne veulent pas de toi, il faut se poser les bonnes questions
Le 18 déc. 2018 à 16:32 par Clément Mathieu
Austin Rivers et les Suns, c’est déjà fini. Quand on sait que l’on est en date avec la mauvaise personne, il ne sert à rien de rester plus longtemps en fait. Échangé par les Wizards avec également Kelly Oubre Jr., le fils du Doc serait apparemment à la recherche d’une équipe se battant pour les Playoffs. Ouais mais le truc, c’est que ces teams-là n’ont pas vraiment besoin de ce type de joueur la plupart du temps. La vie est rude en NBA, pleure nous une rivière Austin…
C’est Adrian Wojnarowski d’ESPN qui nous l’annonce. Les Suns n’auraient apparemment aucune envie de conserver Austin Rivers dans l’équipe, préférant même racheter son contrat de 12 millions de dollars la saison. Alors, on va revenir sur la stratégie nulle à chier difficilement compréhensible du front office des Soleils un peu plus tard, mais tout d’abord on va se concentrer sur l’avenir du fils du docteur rivière. Qu’on l’aime ou qu’ nel’aime pas, ce joueur dispose clairement des qualités requises pour jouer en NBA. Il a prouvé maintes et maintes fois que, s’il n’a pas un très haut niveau de sympathie, il ne cesse jamais de se battre. On pourrait l’accuser de “fils de”, mais il a souvent été dit que la relation avec le père a été plus que tumultueuse. En dehors du nom, sa famille a, en réalité, plus souvent été un poids pour le joueur qu’un atout. Bon après, on avoue que quand ton daron mise 35 patates sur toi, on frôle la malhonnêteté. Mais force est de constater que le petit gars de Duke a nettement progressé récemment. La saison dernière fut d’ailleurs sa meilleure en carrière. Dans une équipe des Clippers axée sur la reconstruction et débarrassée de Chris Paul, avec lequel il entretenait visiblement un grand amour, il a pu obtenir du temps de jeu et des responsabilités. 15.1 points, 4 rebonds et 2.4 assists, des career high dans tous les secteurs. Bien qu’il soit un très médiocre créateur, Austin est néanmoins un très bon joueur offensif, capable de hausser le ton en défense dans les moments chauds, alors que demande le peuple ?
Ben… pas ça visiblement. Honnêtement, on ne comprend rien à la stratégie des Suns. Entre l’éviction du GM juste avant la saison régulière, les embrouilles entre les joueurs et les décisions autour du poste de meneur, on se demande vraiment qui est à la tête de cette équipe. Une chèvre ? Probablement pas, ça réfléchit ces braves bêtes. Phoenix est en plus sur trois victoires de suite, ça ne va vraiment pas du tout les gars là ! “Et puis toi Devin Booker, cesse d’être bon enfin”, c’est ce que doivent se dire tous les fans de la franchise qui n’espèrent plus de cette saison que Zion Williamson au début de l’été. On le sait, l’équipe veut utiliser Devin Booker au poste de meneur. Mais un joueur comme Austin Rivers est parfaitement capable de se décaler en deux et de faire tourner le banc efficacement pourtant non ? En fait, il n’y a juste aucun créateur naturel en Arizona. Malgré son record à la passe cette nuit, on peut dire sans hésiter que Jamal Crawford fait partie de cette catégorie de personnes que l’on appelle communément les gros croqueurs. Pareil pour Devin Booker en fait. Alors certes, on peut comprendre le choix des dirigeants, l’ancien des Clippers appartenant un peu au même profil, lé génie en moins. Mais on peut tout de même se demander si l’absence de poste 1 aux Suns n’est pas justement prévue pour perdre. Et à ce moment-là, on ne peut plus rien faire pour eux et tout simplement applaudir la démarche en riant jaune.
On pensait que Kelly Oubre Jr. avait du souci à se faire aux Suns au vu de la concurrence sur son poste, mais en réalité, Phoenix ne veut pas améliorer son équipe mais se débarrasser de tous les contrats handicapants pour l’été prochain. Exit donc Austin Rivers, Trevor Ariza, des joueurs qui auraient pu permettre quelque victoires, et bienvenue à n’importe quel petit jeune aux dents de laits incapable de porter une team. C’est beau le tank quand même. C’est spécial, mais c’est beau.