Les Suns enchaînent à New York : troisième victoire consécutive, on connaît un coach qui va bientôt prendre la porte

Le 18 déc. 2018 à 05:43 par Giovanni Marriette

Igor Kokoskov
Source image : YouTube

Ils ne sont pas nombreux, ceux qui auront privilégié ce magnifique Knicks – Suns au cœur de la nuit. Mais il faut de tout pour faire un monde et entre deux switchs sur le League Pass, on s’est posé devant ce qui s’annonçait comme une potentielle immondice, mais qui s’est finalement avéré être un match plutôt agréable. Comme quoi, la vie…

Deux équipes qui n’ont franchement pas pour objectif de remporter trop de matchs, deux équipes dont on a clairement du mal à comprendre ce qu’elles proposent sur le terrain, et on s’attendait donc davantage à une succession d’actions rocambolesques qu’à du vrai bon basket structuré. Oui mais voilà, les Dieux du basket peuvent parfois nous surprendre et si l’on n’a effectivement pas ressenti l’aura de Gregg Popovich ou celle de Phil Jackson au Madison, les 48 minutes de cette course de tanks effrénée sont tout de même passées crème. Merci Devin Booker, merci Jamal Crawford, merci Kevin Knox, merci Manu Mudiay, merci la zone, merci la vie.

Car dès le départ, on semble se diriger vers un duel à distance entre le franchise player des Suns – qui n’est pas De’Anthony Melton – et le meneur de jeu le plus en forme des Knicks, qui n’est pas Frank Ntilikina, ce dernier recevant le renfort plaisant d’un Kevin Knox tranchant en début de match. Ça se renvoie la balle à vitesse grand V tel un simple entre Jean-Philippe Gatien et Patrick Chila, et Enes Kanter ou Deandre Ayton s’occupent de jouer les éboueurs de luxe. Il est sympa ce match, on dirait que tous les mecs s’en foutent mais tous leurs tirs rentrent. Au tableau d’affichage ? Ce sont les Knicks qui démarrent le mieux, car si Devin Booker et Deandre Ayton nous gratifient de quelques exploits individuels, le mot collectif à Phoenix doit être rangé cette saison dans le même endroit que les mots Robert et Horry. 66-59 à la mi-temps, pour les locaux bien sûr, car au jeu de qui est le plus nul sans en avoir l’air, la franchise d’Arizona commence à avoir sa petite expérience.

Mais ce serait sous-estimer les Knicks.

Envoyez-moi Luke Kornet et Mario Hezonja pour un axe 4/5 déjà légendaire, arrêtez-donc de défendre, faudrait pas oublier la commande initiale du board. 41-17 pour les Suns au troisième quart, l’église est remise au centre du village comme dirait ta tante Monique. Devin Booker toujours, mais aussi T.J. Warren, les snipers de Phoenix n’ont d’autre choix que de marquer leurs tirs ouverts, pendant que le pauvre Mudiay est obligé de se prendre pour le Kobe Bryant du giga-pauvre pour ne pas que l’écart devienne trop honteux. Ah oui, Frank Ntilikina a planté un gros 3 contesté et il a lâché le hook du match. Voilà, c’est tout. A Phoenix ? On profitera de la deuxième mi-temps pour fêter la naissance d’un big three (85 points pour la triplette Ayton / Booker / Warren), et pour offrir le career high à la passe à… Jamal Crawford, lui qui avait jadis lâché 12 assists en un match et qui est donc monté aujourd’hui à 14, preuve du sérieux qui a accompagné ce match tout au long de la nuit. Parce que c’est bien connu, le pick and roll entre J-Crossover et Richaun Holmes est l’arme la plus létale de la Ligue.

Score final 128-110, et une troisième win consécutive pour les Suns. Dallas, Minnesota et désormais New York au tableau de chasse, et Igor Kokoskov commence à montrer ses limites. Quand on te dit de perdre Igor, on perd. Faudra pas t’étonner quand tu te retrouveras à Hossegor avec Brice, une lettre de licenciement dans la main droite et un surf tout pété dans l’autre. Et si on ne peut plus faire de référence au cinéma d’auteur, on n’a vraiment plus rien à faire ici.

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