James Harden est redevenu James Harden : 50 points, 10 rebonds, 11 passes, 12 Lakers en PLS

Le 14 déc. 2018 à 07:19 par Victor Pourcher

James Harden Rockets
Source image : nba league pass

Vous vous êtes levés ce matin en sentant une odeur de brûlé ? Pas de panique, rien n’est parti en fumée chez vous. Ce sont probablement les cendres encore chaudes des Los Angeles Lakers que James Harden a éparpillé un peu partout cette nuit : 50 points, 10 rebonds, 11 passes et une perf’ que l’on va détailler ici. Fan des Lakers, la journée ne va pas être de tout repos, vous avez une douzaine de gars dont il faudra prendre soin après ce qu’ils ont vécu cette nuit…

James Harden ne réfléchit pas comme nous. En fait, on ne sait même pas s’il réfléchit vraiment quand on voit certains de ses choix. Parce qu’il faut être un peu taré pour voir JaVale McGee positionné en défense sous le cercle et se dire, en une fraction de seconde, “je vais lui passer par dessus”. Et il faut avoir sa puissance, bien cachée sous une nonchalance naturelle, pour le réussir. Parce qu’il ne faut pas être très net pour récupérer le ballon au troisième sous-sol du parking sur l’action qui suit, et s’imaginer un quart de seconde en train de planter un 3+1. Et il faut avoir son shoot, aussi incroyable qu’il peut être catastrophique, pour mettre ce tir et se retrouver sur la ligne. Parce qu’il faut être froidement cruel pour se dire que l’on va sanctionner la moindre faute adverse dans ce match. Et il faut tout son vice pour aller gratter 19 lancers-francs, en planter 18 et faire vriller toute une équipe en face. Cette nuit, le match de James Harden n’était rien d’autre qu’un concentré de son talent et de ce qu’est son jeu. Bon, un concentré bien lourd hein : 50 pions, 10 rebonds et 11 passes décisives, le triple-double XXL qui noircit la feuille et salit les adversaires. 

La-to-tale. Il leur a fait l’intégrale, avec le maillot et tout ce qui va avec. C’est simple, face à James Harden cette nuit, on avait l’impression que les Lakers étaient à poil. Un peu gênés, ne sachant plus vraiment où se mettre, ni quoi cacher. Parce que s’ils lui laissaient trop d’espace, il dégainait du parking. Alors oui, il a bien arrosé, pour une réussite toute relative au vu de son 4 sur 12 de loin, mais le premier planté avec la faute vous traumatise une défense tout un match. Si les défenseurs se rapprochaient de trop, il plaçait l’une de ses feintes qui laissent sur place et vous fait passer pour un con. Alors ils se sont dits qu’ils allaient jouer plus dur. Mauvaise idée quand on sait à quel point ce filou barbu vend bien les contacts pour aller sur la ligne. Et alors une fois installé aux lancers, il peut enfiler les perles jusqu’à ouvrir une bijouterie sur les Grands Boulevards si vous lui donnez la matière (18 sur 19, soit 94,7% de réussite). Comme, en plus, il a oublié d’être radin et que ses potes ont raisonnablement mis dedans, les 11 passes sont arrivées tranquillement au fil du match, sans forcer : merci les longs bras de Clint en alley-oop. Surtout, et c’est probablement le plus important dans ce raz-de-marée statistique, James Harden a montré une intensité, une motivation et un leadership, que ce soit sur les parquets ou sur le banc, qui laisse augurer le début d’une reprise en main côté Rockets. Il place les potes sur le terrain, il pousse un petit coup de gueule pendant un temps-mort, il parle à Nene qui commençait à s’énerver contre les arbitres… Bon, le brésilien s’est fait sortir, deux minutes plus tard, pour une deuxième technique… Mais il aura essayé ! En bref, c’est un vrai kiff de retrouver ce James Harden là : celui qui te fait gueuler pour un tir forcé, celui qui te fait hurler parce qu’il l’a rentré.

De toute façon, James Harden n’a plus le choix : pour ne pas végéter dans les dernières places de la Conférence Ouest, il faut enchaîner les grosses perf’ pour aider une équipe des Houston Rockets en difficulté pour engranger les wins. Surtout que Chris Paul, censé l’aider dans cette tâche, en est une belle dans les finances des Texans, tant ses sorties sont décevantes. Il faut tout faire seul ? Pas de problème, contre les Lakers, le Barbu a montré qu’il n’avait pas oublié comment faire. 


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