Kevin Durant et son égo se portent bien : le Snake se verrait pas mal en statue avec tous ses potes des Warriors
Le 13 déc. 2018 à 16:04 par Victor Pourcher
Les Golden State Warriors, meilleure équipe de tous les temps ? La question s’est posée dans pas mal de têtes, tant leur domination a été impressionnante ces deux dernières saisons. De là à les voir gravés dans la pierre, il y a un cap que Kevin Durant enjambe pépère, lors d’une interview pour le podcast de Chris Haynes.
Le back-to-back validé au terme d’une campagne de Playoffs gérée en patrons, les Golden State Warriors ont fait des débuts timides cette saison, notamment marqués par l’absence de Stephen Curry et la baston verbale entre Kéké Dudu et Draymond Green. L’ambiance n’était donc pas vraiment aux sorties médiatiques dans le délire égo-trip. Mais tout va beaucoup mieux ! Les Warriors et leur bilan de 19 victoires pour 10 défaites se sont replacés tout en haut de la Conférence Ouest (deuxièmes), leur attaque est de nouveau la meilleure au rating et les tensions semblent s’être apaisées avec le comeback du Chef. Si l’on ajoute à cela la récente série de quatre victoires consécutives, il y avait de quoi pouvoir la ramener un peu plus en interview pour celui qui aime se donner l’image d’un bad guy provocateur. Et Kevin Durant ne s’en est pas privé, comme le montre l’extrait, publié sur Twitter, du podcast à venir de Chris Haynes :
“Je tiens pour acquis que nous aurons tous nos maillots retirés… Et probablement nos statues devant le Chase Center [future salle des Warriors]. Nous serons des légendes de la Baie d’Oakland pour toujours, ce qui signifie que les gens ici reconnaîtront à jamais cette équipe et ce run. Steve Kerr sera immortalisé, ainsi que Bob Myers et Joe Lacob. […] Tous les fans nous acclameront et se rappelleront de ces moments, les bons comme les mauvais, même celui que nous avons traversé avec Draymond.”
Pour n’importe qui en NBA, l’héritage que l’on construit est une, si ce n’est la chose qui importe le plus. Demandez donc à LeBron. Et honnêtement, Kevin Durant ne dit pas que des conneries. Sans parler de statues, il y a fort à parier que la franchise des Golden State Warriors immortalise un jour, et le plus vite possible, cette superteam (et ceux qui l’ont façonné) qui aura tant marqué la Ligue. Tous ? Faut quand même pas déconner, même s’il ne faudra pas s’inventer une LV2 quand on organisera des pèlerinages jusqu’à un JaVale McGee, un Zaza Pachulia ou un Kevin Looney de marbre. Mais, effectivement, qui doute du fait que Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green, ou encore Bob Myers et Steve Kerr accrocheront leurs légendes aux côtés de leurs bannières ? Qui pourrait même affirmer avec certitude que les décisionnaires n’iront pas plus loin pour honorer une team qui a transformé la franchise, le Ligue et le jeu ?
Non, le Snake ne dit pas que des conneries, mais son cas personnel est un peu plus délicat. Car si les autres gars ont un vrai ancrage dans la ville et dans la franchise (sept ans à Oakland pour Dray, huit pour Klay et la dizaine pour Curry), Kevin Durant n’est arrivé que depuis deux ans et, en plus, dans des circonstances que l’histoire mettra plus dans la case “mercenaire” que “héros d’une franchise”. En faisant ce coup de pute pari peu risqué de signer dans une équipe déjà championne venant de battre un record de victoires en saison régulière, son image en a pris un coup de pute (désolé, correcteur orthographique) et il fallait s’attendre à devoir en faire plus que ses potes pour mériter de tels honneurs, surtout quand les rumeurs sur la prochaine free agency sont encore bien vives. Un peu plus quoi, genre un three-peat, par exemple. Non, Kevin Durant ne dit pas que des conneries. Mais alors niveau timing faut encore bosser hein, parce qu’en se faisant laver par Toronto sans Kawhi et à domicile la nuit suivante, c’est au panthéon de la loose que l’on va installer sa statue : amis des Sacramento Kings, vous avez encore de la place ?
Peut-être Kevin Durant aura-t-il droit à une statue auprès de ses potes des Golden State Warriors, mais son cas est tout de même un peu plus complexe que les autres prétendants de cette superteam légendaire. Allez, un three-peat pour mettre tout le monde d’accord dans la Baie d’Oakland ? En tout cas, on est rassuré : on n’entendait plus beaucoup son égo ces derniers temps, visiblement il va très bien.
Source : Chris Haynes Twitter