Dirk Nowitzki revient sur les parquets ce soir : les grabataires du monde entier fêtent le retour de la légende
Le 13 déc. 2018 à 13:05 par Clément Mathieu
Sortez vos plus belles soupes, vos couches pour adulte les plus absorbantes. Ce soir, Dirk Nowitzki, commence enfin sa 21ème saison sous le maillot des Mavs et à l’âge de 74 ans s’il vous plait. Un modèle de fidélité et de résistance pour le troisième âge. Il est l’heure pour Luka Doncic et Dennis Smith Jr., de s’assoir près de la cheminée pour écouter les histoires de papi sur la guerre de 2011.
Halleluja ! Il ne manquait plus que cette nouvelle pour égayer notre fin d’année. La légende Dirk Nowitzki jouera ce soir contre les Suns. On n’aurait pu rêver mieux. Se réveiller d’un sommeil de sept mois et devoir se farcir l’équipe de Kokoskov, c’est vraiment cadeau. Limite, il aurait pu venir avec son plâtre, il n’y aurait pas eu de différence. Le sixième meilleur scoreur all-time sortira du banc pour apporter son soutien à l’équipe. Il ne faut pas s’attendre à le voir jouer 48 minutes par contre. Cette saison étant sa 21ème (un record NBA sous le maillot d’une seule franchise), le retour à la compétition se fera progressivement. Et heureusement d’ailleurs. On ne sait pas si vous avez vu Dirk courir récemment, franchement c’est visuellement une expérience intéressante. Un savant mélange de course et de marche, de souffrance et de plaisir. De toute façon, il est ce qu’il est. Il pourrait scorer une quinzaine de points sur une jambe, avec un œil fermé et de la main gauche sans problème. On fait confiance au Wunderkind pour apporter toute son expérience à un effectif qui n’en finit plus d’impressionner. Huit victoires sur les dix derniers matchs, et une invincibilité à domicile de onze rencontres. Pas mal pour des bambins.
On avait vraiment peur de ne plus le revoir. Il y a sept mois, l’Allemand s’était fait opérer de la cheville. Il aurait normalement dû être prêt pour le début du training camp mais il a subit une rechute en septembre. Son tendon, qui a dû supporter un nombre invraisemblable de fadeways, a pris des congés maladie et on a donc tous flippé de ne plus revoir le Wunderkind sur un parquet. Récemment, il avait participé à des trois contre trois à l’entraînement et il y’a quelque jours, Rick Carlisle avait affirmé que le retour était proche. Jusqu’à ce soir où l’équipe a confirmé qu’il va pouvoir jouer. Nous pourrons ainsi décrypter son alignement dans la rotation du banc. Car ce dernier est le meilleur en rating de la Ligue. Le compatriote de Dirk, Maxi Kleber, est celui qui devrait subir le plus le retour de la légende mais pourtant, il possède le meilleur plus/minus des joueurs de rotations à Dallas. Les choix seront donc assez compliqués à faire pour le coach. Mais qu’on se rassure, Dirk a prouvé mainte et mainte fois que, si sa carrière est celle d’une superstar du basket, son état d’esprit est resté le même. Nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il saura laisser du temps de jeu aux jeunes sans sourciller. Il nous le confirme au micro d‘ESPN.
“Ça va être compliqué de reprendre le rythme. Le dernier match auquel j’ai participé était en mars. Personne, après sept mois sans jouer, rentre sur le terrain et joue normalement. Cela va être un processus pour moi, de me préparer à jouer face à des joueurs NBA toujours plus rapides. Il me faudra probablement plusieurs matchs pour m’habituer mais on verra comment ça se passe. Je ne vais plus jouer 30 minutes par match désormais. Quelque missions par-ci par-là et on verra si ça marche. L’équipe joue très bien en ce moment. Maxi et Dwight ont été super en sortie de banc. Je n’ai absolument aucune idée de comment je vais m’intégrer à la rotation, mais ce n’est de toute façon pas une mauvaise chose d’avoir de la profondeur à cette position. C’est une longue saison. Il y a toujours des imprévus, les blessures font partie du sport. C’est important d’avoir un effectif profond. Notre banc a été très performant tout l’année et nous a fait gagner plusieurs matchs.”
On se doit de le dire encore une fois, quel plaisir de revoir l’Allemand sur un terrain de basket. Même s’il n’a pas exclu le fait de disputer sa 22ème saison l’année prochaine. Il l’a dit lui-même, il aborde celle là comme la dernière. Et ben tu sais quoi mein Freund, on va faire pareil tout en continuant notre rubrique bimensuelle qui va devenir beaucoup plus intéressante tout à coup. Désormais, les rencontres des Mavs, c’est NBA League Pass obligatoire. Pour tous les anciens qui l’ont connu à ses débuts, pour tous ceux qui ont vécu l’épopée de 2011, branchez vous vite. Profitons de ses peut-être derniers matchs dans la Grande Ligue. Une star comme ça, il n’y en pas une tous les ans. Il y a eu Manu Ginobili en 2018. Cette année, entre Dwyane Wade, Vince Carter et Dirk Nowitzki, ce n’est pas le moment de se débarrasser des paquets de mouchoirs. on va chialer comme jamais à la fin de saison. Années 2000 quand tu nous tiens.
Au delà du retour du joueur préféré de ton grand-père, c’est le comeback d’un grand monsieur que nous fêtons ce soir. Si tu ne connais pas, fouille les archives. Si tu es un expert en la matière, détends-toi et profite du spectacle. Même à 40 piges, on n’a aucun doute sur le fait que le Wunderkind peut encore maîtriser les petits jeunes de la Ligue. Ce soir, c’est peut être Deandre Ayton qui va passer son brevet d’allemand. On vous prévient, au premier one leg fadeaway, on gueule comme des fous.
Source texte : ESPN