Les Nuggets enchaînent face à Memphis : c’est officiel, Nikola Jokic n’en a rien à secouer du grit and grind
Le 11 déc. 2018 à 07:53 par Giovanni Marriette
Les Nuggets se devaient de réagir après deux défaites, et il fallait le faire face à une équipe de Memphis qui gratte un paquet d’adversaires en ce moment. Il fallait le faire sans Isaiah Thomas ni Michael Porter Jr. évidemment (les fans ne savent même pas qui ils sont), il fallait le faire sans Paul Millsap ni Gary Harris, un peu plus emmerdant, et il fallait même le faire sans Dikembe Mutombo ni LaPhonso Ellis, celle-là elle est pour les trentenaires aguerris. Moralité, en l’absence d’un Nick Young jugé encore un peu trop juste par Mike Malone (bah oui frère, il a signé à Denver, faut suivre), Nikola Jokic a encore dû s’occuper de tout.
Complètement décimés ces Nuggets, on dirait les Celtics en Playoffs, on dirait ton équipe de Départementale quand le déplacement fait plus de cinquante kilomètres. En sortie de deux déceptions à Charlotte et Atlanta, les hommes de Mike Malone devaient en tout cas se remettre la tête à l’endroit s’ils voulaient continuer de squatter les hauteurs de la Conférence Ouest. Warriors, Thunder, ça pousse, Clippers, Lakers, Grizzlies, c’est pas mal non plus, et chaque semaine difficile peut vous faire passer d’un seed 1 à la porte des Playoffs, un quartier malheureusement bien connu de la franchise du Colorado ces dernières saisons. Et à qui s’en remet-on lorsque le chemin de la victoire doit être retrouvé dans le brouillard ? A son leader bien sûr. Un guide de 2m15 et 110 kilos de mélange graisse/muscle, qui n’a pas son pareil pour remettre le vrai basket au centre des débats. On ne parle pas de Trey Lyles vous l’aurez compris, mais bien d’un Nikola Jokic aussi enivrant dans ses soirées fastes qu’énervant quand il semble jouer avec le frein à main. Hier soir ? On l’avait prévenu, la défense des Grizzlies est relou, et il fallait mettre les gaz d’entrée de jeu. Et on ne parle pas de flatulence mais bien de basket, on parle de l’obligation qu’avait le Joker d’être à 200% pour se défaire des griffes des Oursons. Mission… accomplie donc, puisque ni Gasol, ni Noah, ni la toile tissée par la défense collective tennessienne n’aura trouvé la parade aux tours de magie du géant serbe.
Une première mi-temps de patron, la deuxième à jouer les régulateurs, et si le banc de Memphis tenait une fois de plus la baraque les titulaires peinaient à trouver les solutions pour arrêter le bibendum de Denver. Trop intelligent, toujours une longueur d’avance et même cet avantage de puissance lorsqu’il veut bien l’utiliser ? Beaucoup trop pour Marc Gasol et son armée, qui s’accrocheront pendant tout le match mais verront Jamal Murray finir le taf pour Denver. Bien aidé par un étonnant renfort en la personne de Mason Plumlee, NikoJo terminera sa rencontre avec 27 points, 12 rebonds, 6 passes et 2 steals, à 9/14 au tir et 8/9 aux lancers. Plus propre que ça c’est plutôt rare, et le gros nounours continue donc sa route vers son premier All-Star Game, qui ne devrait pas lui échapper s’il continue à s’assoir sur la moitié des franchises de la Ligue. 16,7 points, 9,7 rebonds, 7,7 passes et deuxième de la Conférence Ouest ? Autant vous dire que pou l’instant Niko a les trois quarts de son 52 fillette à Charlotte…
Denver s’est remis en ordre de marche et comme souvent, c’est le patron qui a montré la voie. On part maintenant sur quatre jours de repos bien mérités car samedi et lundi débarqueront deux sacrés morceaux au Pepsi Center. Le Thunder et les Raptors, actuelles meilleures franchises de leurs conférences respectives. Deux sacrés tests, en espérant que le banc de Mike Malone sera un peu plus fourni que l’infirmerie. Allez, Bétadine.