Les Spurs respirent un peu : 133 – 120 face aux Lakers de la bête LeBron, DeMar DeRozan et le banc ont réagi au bon moment

Le 08 déc. 2018 à 06:40 par Alexandre Taupin

Gregg Popovich San Antonio Spurs
Source image : NBA League Pass

Cette nuit, Spurs et Lakers se retrouvaient à l’AT&T Center de San Antonio, pour la quatrième fois cette saison, la deuxième en trois jours. Gros score, retournement de situation, on a été servi dans ce match aux allures de All-Star Game. 

Apathique, dépassée, valeureuse, guerrière puis légendaire : voilà comment résumer la soirée des Spurs en quelques mots. Que cette équipe est imprévisible bordel ! Capable de passer totalement à côté du match pendant quarante minutes puis de sortir un tout autre état d’esprit pour arracher la victoire, face à des Lakers qui avaient pourtant bien le match en main. Comment admettre que cette équipe, qui est capable de si bonnes choses par séquences, se retrouve aujourd’hui quatorzième à l’ouest ?

Sans doute à cause du visage montré pendant les 36 premières minutes : du jeu d’isolation à outrance, aucune communication en défense, aucune envie et un body language qui ne ment pas, cette équipe est crade. Et puis la résurrection. Évidemment, DeMar DeRozan a fait un match incroyable et San Antonio s’est bien accroché à ses épaules par moments mais comment ne pas parler du banc texan qui a tout simplement retourné le match. La remontada s’est fait sans Aldridge, cloué sur le banc pour la bonne cause, ni Rudy Gay, mais bien avec Patty Mills, Jakob Poeltl, Marco Belinelli et David Bertans. On va se permettre d’insister sur les deux premiers même si les snipers ont également été cruciaux dans cette victoire. Patty “Buckets” Mills est l’âme de San Antonio, en tout cas ce qu’il en reste. Le grognard du banc a une vision du jeu et un QI basket qui fait passer des All-Stars pour des demeurés. Ce soir c’est lui qui sonne la révolte pour les siens et qui injecte l’énergie de la gagne à travers tout un groupe. Pop disait que Mills était son leader, on a bien envie de le croire désormais. Et qu’en est-il de Poeltl ? Sur ce qu’on a vu ce soir, on se demande pourquoi ce type est encore sur le banc en début de match. De la hargne, du rebond, des shoots qui rentrent : franchement, pourquoi ne pas remettre Aldridge en 4 avec le petit Jakob à côté de lui, c’est pas comme si Dante Cunningham était Hall of Famer hein…

Côté Lakers, on en connaît qui vont mal dormir. LeBron James a, comme d’habitude, sali méchamment les Spurs et à la mi-temps, il était déjà presque en triple double. Le seul problème c’est qu’il n’a pas de vrai lieutenant pour monter le niveau dans les moments chauds et ça se voit. Certes Kuzma a été très bon ce soir et dans une moindre mesure Ball à la création, mais il lui faut un joueur capable de rentrer du bucket au moment qui compte. La fin de match s’est limitée à une suite d’actions forcées en isolation grâce à un simple écran alors que les Spurs récitaient, ENFIN, leur partition.

On va pas faire la fine bouche côté Spurs, la victoire était indispensable ce soir et vu le scénario du match, c’était plutôt inespéré. Côté Lakers, la défaite était clairement évitable mais l’équipe venait d’enchaîner quatre succès de suite donc rien d’affolant pour la suite. 

Boxscore Lakers

Boxscore Spurs


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