Les Nuggets remportent le choc des number one : 106-103 à Toronto et sixième win de suite, Willy Denzey doit être tout fier
Le 04 déc. 2018 à 05:44 par Giovanni Marriette
Le numéro uno de l’Est face au numéro uno de l’Ouest, la logique voulait donc que le choc de la nuit envoie du lourd. Rien à voir avec Omari Spellman mais on a bien eu le match que l’on attendait, serré de bout en bout, avec un finish comme on les aime. Allez, café, et debrief.
Les Raptors voulaient asseoir leur statut de meilleure équipe de la Ligue, qu’ils garderaient quoiqu’il arrive. Les Nuggets ? L’objectif était de porter la série en cours à six victoires, en gardant par la même occasion la tête d’une Conférence Ouest new look. Le choc était donc prometteur, et il a… tenu ses promesses. Petit conseil pour commencer, ne vous attardez pas trop sur les pourcentages du parking offerts cette nuit à la Scotiabank Arena. On vous la fait courte, le 11/28 des Nuggets passerait presque pour de l’orfèvrerie en face du 11 sur… 41 des Raptors. 0/5 pour Fredo VanVleet, 1/7 pour Kawhi Leonard, 1/4 pour Sergio Ibaka, 1/6 pour Kyle Lowry, bref une belle bande de sapajous. Sapajous mais ça a joué quand même, et au jeu du meilleur départ les Nuggets vont prendre une longueur d’avance. Il faut dire que très tôt les hommes de Nick Nurse auront entamé leur empilage de briques, laissant le loisir à leurs invités du soir de faire la course légèrement en tête après avoir surfé sur la vague Siakam en tout début de match. Le deuxième quart marquera le vrai réveil des Pépites, qui atteindront la mi-temps avec un petit +12 bien confortable pour voir venir. Un écart qui sera grignoté comme Kyle Lowry grignote en douce les biscottes de ses voisins, jusqu’à revenir sur les basques de Jokic and co. et même passer devant à l’arrivée du money time. Cool, encore un match serré, les yeux commençaient à papillonner. Kawhi Leonard prend alors ses responsabilités en attaque, rappelle que personne ne peut le défendre en NBA, mais les efforts de Charlie Chaplin sont vains car Nikola Jokic est passé depuis un moment déjà en mode machine…
23 points, 11 rebonds et 15 passes, le triple-double est comme le brevet des collèges puisqu’il est validé depuis la fin du troisième, mais au delà des chiffres c’est véritablement le leadership du Joker qui va se dégager en fin de match comme durant les 36 minutes qu’il aura passé sur le terrain. Passes lumineuses, lancers ultra-importants, et bénédiction tombée directement du ciel lorsque cet empaffé de Serge Ibaka commettra une faute stupide avant même une remise en jeu. Un lancer gratuit made in Sergio, un penaltoche en suivant d’autres alors signées Malik Beasley, et c’est donc sur la ligne que les Nuggets iront chercher une huge win, acquise à la force de l’huile de coude, face à une équipe qui avait pourtant sur la fin de match une belle tête de braqueuse. Sauf que cette nuit Kawhi Leonard aura été bien seul, abandonné au scoring par Calorie, abandonné également par un supporting cast pas assez focus et par un Serge Ibaka qui ne connait toujours pas les règles de son sport. Pour les Nuggets la sortie prématurée de Gary Harris (hip hip hip, la hanche) n’aura finalement pas eu d’incidence directe et c’est donc une sixième win de suite et une première place à l’Ouest qui sont validées par le squad de Mike Malone. Orlando, Charlotte et Atlanta sont désormais sur le road-book, avec l’objectif évidemment de pousser encore un peu plus la série avant de revenir à la baraque le plein de confiance et de victoires.
Côté Raptors ? Rien de bien alarmant, si ce n’est que les snipers habituels devront se remettre rapidement en ordre de marche. Jeudi par exemple, dans un nouveau très gros choc cette fois-ci face… aux Sixers. Un gros calendar comme dirait l’autre, mais quand tu vises une finale NBA, bah tu peux et tu dois battre tout le monde. Alors à dans deux jours messieurs, et allez me bosser un peu ces tirs.