Les Clippers tiennent le choc face à un trio de Pelicans dopé au Red Bull : les mutants c’est cool, le collectif c’est mieux

Le 04 déc. 2018 à 07:18 par Giovanni Marriette

Danilo Gallinari
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On s’en doutait un peu à vrai dire, tant ces deux franchises nous ont habitué à de petits All-Star Games depuis le début de saison. Pourquoi s’emmerder à défendre lorsque l’on se sent capable de scorer plus que l’adversaire ? Je vous l’demande ma bonne dame. Pas de surprise donc cette nuit quand le score affichait 101-97 pour les Clippers… à la fin du troisième quart-temps.

En même temps il y avait tout ce qu’il faut pour taper des records. D’un côté un Anthony Davis en mode supernatural, pour qui un match en dessous des 35 points et 15 rebonds sonne aujourd’hui comme une soirée ratée. Autour de lui quelques lieutenants capables de se mettre un match dans la popoche, poke messieurs Holiday, Mirotic et Randle. Davis/Randle/Mirotic, sorte de tricératops indéfendable, tant les aptitudes des uns libèrent de l’espace aux autres. Pas d’Espagnol finalement cette nuit, mais donc encore… plus de place pour l’intérieur au nom d’empereur, qui ne se gênera pas, on va le voir, pour s’offrir la soirée de sa vie. En face ? Un autre duo, plus discret mais non moins efficace : Tobias Harris et Danilo Gallinari, Pif et Paf étant soulagés par une autre doublette venue du banc et composée de Lou Williams et Montrezl Harrell. Bref des dangers à tous les étages, plutôt normal finalement d’assister à un match-exhibition en plein mois de décembre.

Le héros de ce match côté Pelicans ? Du moins le premier ? Anth, Anthon, Antony Dav, Julius Randle. Starter en lieu et place du punching bag de Bobby Portis, l’ancien Laker cumulait déjà à… 27 points à la mi-temps, à base de petits floateurs, de mid-ranges pas défendus et de drives aussi puissants que désarticulés. Le genre de gars sur 220V H24, que l’on imagine aisément casser du matos chez lui quand il fait à bouffer. Un Randle incandescent (37 points au final, career high) pour épauler un Davis plus discret en début de match, et ce sont les Clippers qui prenaient d’ailleurs les devants grâce à une belle alternance inter/exter, spécialité on le rappelle d’Ousmane Dembelé. Douze points d’avance à la mi-temps pour les leaders de la Conférence, normal me direz-vous lorsque l’on possède dans ses rangs le meilleur joueur du mois écoulé… et le meilleur coach. Des awards qui ont d’ailleurs peut-être piqué un peu  le Sourcil le plus terrifiant de la Terre puisque la bête commencera à chauffer un peu en deuxième mi-temps. Un autre qui s’est mis subitement à chauffer ? Jrue Holiday. Focalisé pendant les deux tiers du match sur la distribution, Jrue va tout bonnement rentrer dans une autre dimension en fin de match. Tous ses tirs se mettent à rentrer, toutes ses offrandes font mouche, et comme Randle et Davis perpétuent leur carnage… les Pels repassent devant à quelques minutes de la fin du match. Ça se balance des gros uppercuts façon Rocky vs Drago, le chrono tourne et a du mal à choisir son vainqueur, Julius Randle prend sa sixième faute… et le King of the Fourth version Clippers fait son apparition dans la story. Lou Williams a deux meufs ? Normal car le garçon a décidément deux paires de balls. Une poignée de secondes à jouer, tout le monde à la tremblote, Lou aussi mais c’est de l’excitation et le 6th man Of the Year 2018 va envoyer une bombinette du parking histoire de plier l’affaire, une de plus dans le grand bouquin toutes celles qu’il a déjà plié.

Score final 129-126, et les Clippers confirment une fois de plus que leur début de saison n’était peut-être pas qu’un simple one-shot. Seize victoires, sept défaites, une première place partagée avec les Nuggets, et un savant mélange entre des vétérans sérieux et des jeunes qui croquent dans tout ce qui bouge (couché Montrezl, couché). Y’a pas à chier, cette équipe des Clippers… nous fait vraiment kiffer.

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