Officiel, Kyle Korver débarque au Jazz : Utah manquait de shoot extérieur, bah Utah ne pouvait pas mieux tomber
Le 29 nov. 2018 à 03:29 par Giovanni Marriette
La nouvelle est tombée peu avant les matchs de la nuit. On savait le Jazz en recherche de talent supplémentaire en périphérie, multipliant notamment les appels en direction de Cleveland pour se rencarder sur Kyle Korver et… J.R. Smith. Vous imaginez Gérard à Salt Lake City ? Nous non plus, et c’est donc tout naturellement que la franchise mormone a mis ses billes sur le dossier Korver. Bingo, le sniper is back dans la boîte de Jazz, et c’est Michel Jonasz qui fait la teuf.
On le disait depuis le début de la saison et les chiffres étaient là pour étayer nos souhaits et ceux des fans de Youtah : le Jazz avait besoin d’un shooteur. Donovan Mitchell en grande difficulté, Joe Ingles qui prend une cuite un soir sur deux, Jae Crowder qui ne peut pas jouer tout le temps les pompiers de service, Ricky Rubio qui doit aussi se concentrer sur le déposage de Collissimos, bref il fallait un mec susceptible d’écarter un peu les défenses. Alerte Wojnarowski (encore un qui met de moins en moins souvent dedans) à 0h22, Quin Snyder a enfin trouvé chaussure à son pied :
Cleveland has traded Kyle Korver to Utah, league sources tell ESPN.
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) 28 novembre 2018
Boum. Récupérer Kyle Korver quand t’es en chien de shooteur, c’est un peu comme profiter d’un 34° à l’ombre sans nuage quand tu réclames du beau temps. Un peu paumé à Cleveland depuis le départ de LeBron, tu m’étonnes, l’homme aux plus de 11 000 points en carrière continuait d’envoyer ses bombes depuis le début de saison mais sans grande conviction, larguant ses tirs du parkings comme des bouteilles jetées à la mer, des bouteilles contenant le mot HELP dans toutes les langues du monde. Et l’une d’entre elles est donc arrivée jusque dans l’Utah, là où le sosie d’Ashton Kushter avait déjà étincelé de 2007 à 2010. A bientôt 38 ans, la boucle pourrait se boucler prochainement pour Korver et le sniper aura la chance de le faire en terrain connu, dans une franchise qui semble un peu plus équilibrée que sa désormais ancienne maison. Un chiffre pour enjailler les fans du Jazz ? 43. Dédicace à la Haute-Loire, Kyle Korver tourne à 43% du parking depuis le début de sa carrière, et pas en tirant une fois tous les quinze jours. Autre chose que les 29,2% de Donovan Mitchell, merci de rectifier ça jeune homme.
Dans le deal ? Le Jazz a bien dû faire quelques concessions, et c’est en premier lieu Alec Burks qui fait les frais de cette transaction. Direction les Cavs pour le n°12 de la Draft 2011, lui qui avait eu juste le temps de se montrer en 2013 et 2014, histoire de pécho un joli contrat avant de… se blesser un peu trop souvent. Une propension à se taper l’infirmière chaque semaine qui a peut-être pesé dans la balance au moment de mettre du poids dans le trade, aussi l’arrière prend donc le chemin peu agréable de l’Ohio où il rejoindra ses anciens teammates Rodney Hood et George Hill. Car c’est donc ça l’idée à Cleveland pour sortir la tête de l’eau : recréer le roster du Jazz mais version 2017. L’idée est chelou mais pourquoi pas, et puis non l’idée est juste chelou, à moins que le contrat de Burks ne serve uniquement de monnaie d’échange à la prochaine trade deadline en février. Deux seconds tours de Draft accompagnent également Burks à Cleveland, histoire de valider le gagnant-gagnant.
Retour dans l’Utah pour Kyle Korver, qui tentera donc d’amener un peu de pace et d’adresse à une équipe qui en a bien besoin. A Cleveland on continue le grand chambardement, et de finaliste 2016 il ne reste plus que Channing Frye, Kevin Love et Tristan Thompson, le tiercé étant alimenté en boulettes de chewing gum par un J.R. Smith planqué au fond de la salle. Si près si loin mais telle est la NBA d’aujourd’hui. Le train passe à toute vitesse, soit tu montes dedans soit tu te le ramasses.