Kevin Durant sauve la mise aux Warriors : le Magic était parti pour braquer l’Oracle, puis KD leur en a planté 49 sur le museau
Le 27 nov. 2018 à 08:18 par Giovanni Marriette
Les Warriors galèrent depuis un mois, c’est un fait. Dans le même temps le Magic étonne, en voilà un autre. Mais ce matin le seul fait absolument incontestable tient en deux lettres et deux mots : KD est injouable. Quand il veut, quand il l’a décidé, personne ne vient le tester. Le Magic en a eu un bel exemple cette nuit, et franchement ça doit faire tout drôle.
C’était pourtant parti pour être une soirée galère de plus à l’Oracle, face à une franchise qui commence vraiment à nous questionner. Un Nikola Vucevic décidément au sommet de son art, un Terrence Ross génial en sortie de banc, un D.J. Augustin qui se venge chaque soir de tous ceux qui le considèrent comme le pire meneur titulaire de la Ligue, et voilà comment une équipe dénuée de superstar et composée pour moitié de jeunes freaks en pleine mue… donne la fessée à des double-champions en titre, à la maison s’il vous plaît. En même temps de champions les Warriors n’avaient cette nuit que le nom, avec un duo Curry/Green en starco sur le téco et une belle brochette de role players obligés d’être au four et au moulin. On vous a vu les gars, on a cramé que le Damion Lee là, c’est juste un pote à vous qui rêvait de jouer au moins un match NBA entre deux livraisons, son vrai métier étant probablement facteur. Et si ce genre de délire marche avec les autres, bah ça ne marche pas avec le Magic. Ça ne marche pas avec le futur All-Star Nikola Vucevic, intraitable une fois de plus et pas du tout empathique de l’état souffreteux de ses adversaires du soir. Des Dubs qui s’en remettaient déjà à Kevin Durant en première mi-temps, le MVP 2014 inscrivant la moitié des points de son équipe pour éviter de voir un écart passer au dessus des… vingt points de retard. Golden State Warriors – Orlando Magic ? +20 ? Genre pas pour GS ? Eh oui, bienvenue en 2018-2019, où le sentiment d’impuissance n’a plus lieu d’être, où chaque challenger prendra un malin plaisir à enfoncer la tête de l’ennemi sous l’eau.
Un “détail” cependant : si les Looney, Jones, McKinnie et consorts cradossent un peu le CV de GS depuis un mois, un homme a le pouvoir de tout changer, chaque jour, chaque minute dès lors qu’il le décide. Et cet homme c’est Kevin Durant. Déjà bien en jambe et en poignet malgré un score un peu honteux, c’est plein d’envie que KD va revenir sur le parquet, bien décidé à ne pas perdre contre une bande de Mickeys décomplexés. En attaque, en défense, aidé par un Klay Thompson lui aussi subitement transfiguré, KD va montrer ce pourquoi certains pensent aujourd’hui qu’il est le meilleur joueur de basket au monde. Tous les ballons passent par lui, l’écart se réduit, tous ces ballons finissent dans un cercle devenu bassine, l’écart réduit encore et toujours, et comme cette anomalie de la nature se met également à défendre son propre panier… GS va finalement passer devant pour ne plus jamais laisser respirer son assaillant. Petit goaltending des familles histoire de faire tourner encore plus le vent à sa faveur, tellement de daggers dans le money time qu’on ne les a même pas compté, et c’est l’Oracle qui assiste au mi-mi, au ra-ra, et c’est l’Oracle qui assiste au miracle. Kevin Durant est injouable c’est un fait, et le fait de voir une victoire à la maison contre Orlando comme un miracle en est une autre, mais ça on y reviendra peut-être plus tard.
Pour l’heure on ne peut que s’incliner. S’incliner devant un homme plus grand, plus adroit et souvent plus déterminé que tous ses adversaires réunis. C’est qu’il en a des bouches à fermer le Kevinou, et même si vingt ans de mixtapes ne suffiront sans doute pas à atténuer toute la haine accumulée par certains, il n’empêche que le type continue ses massacres de jour en jour. Et ça aussi c’est un fait.