Giannis Antetokounmpo valide Mike Budenholzer : pour ceux qui doutaient, Bud gère parfaitement sa superstar

À son arrivée dans le Wisconsin, l’interrogation majeure était de savoir comment allait s’adapter le tacticien à son nouvel effectif, et notamment à la présence d’une superstar comme le Greek Freak de Milwaukee. Le principal intéressé répond : il kiffe son nouveau coach.

Fin connaisseur de la NBA ou pas, nul besoin d’une vision de grand stratège pour voir la transformation du jeu des Bucks par rapport à la saison dernière. Et cette métamorphose est clairement à mettre au crédit du nouveau coach Mike Budenholzer, qui a pris la suite de Jason Kidd. En attaque, on augmente le rythme, on soigne le spacing et surtout, on ouvre les vannes du tir à trois-points. De l’autre côté du terrain, retour aux bases avec une protection de la raquette de chaque instant et une grosse dépense d’énergie pour supprimer au maximum les paniers faciles. Et comme tous les joueurs adhèrent, l’impact dans les stats et au classement a été immédiat. Les Bucks possèdent la quatrième pace de la NBA, libèrent des espaces et n’hésitent pas derrière l’arc avec plus de 43 % de leurs tirs pris du parking. Et comme en plus ils les rentrent gentiment (top 10 au pourcentage de loin), on se retrouve avec le premier rating offensif, doublé du quatrième rating défensif. Quand tout marche aussi bien, qui s’étonne encore de les voir 2èmes de la Conférence Est en ce moment ? Pourtant, quand Giannis Antetokounmpo se présente face aux médias, ce ne sont pas sur ces chiffres qu’il s’attarde, dans des propos recueillis par Stephen Watson de WISN 12 news et rapportés par Eric Nehm de The Athletic :

“Voir Coach Bud arriver dans le vestiaire… un match il va nous hurler dessus et le suivant, celui de la nuit dernière, il est venu et a dit, ‘Ok les gars, vous savez ce que vous avez à faire. Mettez simplement plus d’énergie dans ce match et vous allez le gagner.’ Lorsque votre coach vous fait confiance, vous laisse jouer comme vous savez le faire […] et qu’il sait que vous allez revenir dans le match, ça donne de la confiance à tout le monde et ça aide beaucoup.”

Eric Nehm lui demande quelle est la différence avec Jason Kidd :

“Je ne sais pas quelle est la différence. […] Parfois, quand certains gars se font crier dessus, ils ont tendance à ne pas jouer aussi dur et à avoir un peu plus peur. Mais avec Coach Bud, tout part toujours d’une bonne intention. […] Il vous le fera toujours savoir si vous faites n’importe quoi. Mais si vous êtes bon, il vous le dira également pour que soyez positif et que vous travailliez pour l’équipe.”

Coucou Jason, ça v ? Bien sûr, ce n’est pas une attaque envers l’ancien entraîneur des Milwaukee Bucks et ce serait plutôt à prendre comme une validation de Mike Budenholzer. Car, selon le joueur, il serait là le changement principal et l’atout majeur du coaching de Bud : sa relation avec les joueurs. Le Freak a beau terroriser toutes les défenses de la Ligue, il n’en reste une bestiole au cœur tendre. Et si on lit entre les lignes, on pourrait y comprendre que le coaching de Kidd était assez viril et que Bud semble plus mesuré, plus papa poule avec son jeune poulain et ses autres cerfs. Time-out, trop d’animaux. En tout cas, voilà qui répond à l’inquiétude de l’été, celle de la première expérience de Mike Budenholzer coachant une star du calibre de Giannis Antetokounmpo. Test validé pour l’instant, on se retrouve pour les premières difficultés des Milwaukee Bucks puis, normalement, en Playoffs où les progrès devront se concrétiser pour passer enfin un tour.

Coach Bud s’en sort extrêmement bien avec cette équipe des Bucks. Les victoires s’enchaînent, la manière est là et ses joueurs semblent tous derrière son projet. Surtout, Giannis Antetokounmpo s’épanouit dans ce système et cette gestion des hommes. Alors, êtes-vous prêts à voir The Freak détruire votre équipe favorite en riant ? 

Source : Eric Nehm Twitter, NBC Sports