Les Pacers s’imposent 110-102 à Miami : vrai match, vrais leaders, vrai banc, vrai coaching, vraiment cool
Le 10 nov. 2018 à 09:39 par Giovanni Marriette
On les annonçait solides à l’Est après une saison 2017-18 au-delà de toutes les attentes et de tous les pronostics. Force est de constater que cette saison encore les bouseux de l’Indiana ne sont pas là pour moissonner des champs, et cette nuit c’est le Heat qui en a fait les frais. Allez, calva et débrief.
Premières sueurs, on apprenait dans la soirée que Victor Oladipo n’était pas sûr à 100% de pourvoir tenir sa place. On n’a rien contre Bojan Bogdanovic hein, mais les Pacers sans Toto c’est un peu comme une raclette sans fromage. Par chance les dernières nouvelles étaient plutôt rassurantes et si le Heat était encore privé de Dwyane Wade et Goran Dragic, les hommes de Nate McMillan se pointaient au complet en Floride. Juste à temps pour probablement apprécier – comme nous – les tenues *pas d’adjectif assez fort* Vice City du Heat, mais peut-être pas au point – comme nous – de vouloir lécher notre écran. Le match ? Un bon match de Conférence Est dans un premier temps, les défenses et la maladresse prenant le pas sur le show et les ficelles trouées. 26-24 Mayami après douze minutes, 56-51 au moment d’aller se faire cuire un œuf à la coque, parfait pour rester branché à l’American Airlines Arena pour le reste de la nuit. Hassan Whiteside poursuivait son chantier débuté il y a deux jours face aux Spurs et lâchera finalement son premier back-to-back à 20 rebonds en carrière, ce qui devrait nous amener très vite à des déclarations du type je veux être starter au All-Star Game, mais laissons un peu la grande gigue tranquille et notons simplement que lorsque le type décide de se sortir les mains des poches, rares sont ceux capables de l’empêcher de dominer dans sa raquette. Comme souvent cette saison, c’est d’ailleurs plutôt Domantas Sabonis qui sera le Pacer le plus tranchant à l’intérieur, ne ratant qu’un seul de ses tirs pour finir avec 17 points et 11 rebonds à 6/7, alors que Cory Alonzo Joseph amènera également sa pierre à l’édifice en provenance du banc (14 points à 6/7 également).
Le banc, c’est également ce qui aura porté le Heat tout au long du match, Kelly Olynyk et Tyler Johnson notamment faisant le taf avant que Justise Winslow ne se mue en super-héros de fortune lors du money time. Mais dans un money time lors duquel les Pacers sont présents sur le parquet, le boss se nomme encore Victor, on se croirait dans les Feux de l’Amour. Un énorme tir dans la dernière minute pour mettre ses homies à l’abri, une preuve de plus que Paul George n’est plus qu’un lointain souvenir dans la région et un tir qui va donc offrir une huitième win en treize matchs à une franchise qui ne fait plus rire grand monde depuis un moment maintenant. L’ensemble est équilibré, tous les postes sont doublés, le groupe est étonnamment bien coaché par un homme qu’on attendait pas forcément au rendez-vous sur la durée, et voilà comment on se retrouve dans le peloton de tête à l’Est, voilà comment on se retrouve tout simplement… là où on doit être.
Pour le Heat la déception est bien présente mais difficile d’en vouloir à une colonie de Coach Spo’ privée de deux de ses leaders des lignes arrières, de surcroît face à une équipe à la base difficile à jouer. Possibilité de rattrapage dès ce soir face à des Wizards dégueulasses depuis le début de saison, alors que les Pacers s’offriront une revanche demain soir face à Houston après avoir perdu le premier set 98-94 lundi dernier.