Josh Richardson continue de grandir à Miami : c’est lui, le nouveau go-to-guy du Heat
Le 06 nov. 2018 à 10:10 par Bastien Fontanieu
Dans un match remporté à l’envie chez les Pistons, Josh Richardson a été puissant en prolongation et a montré qu’il était bien prêt pour assurer la transition : le prochain patron du Heat, c’est bibi.
Plus les semaines passent, plus les fans de Miami peuvent souffler avec un sourire en coin. Oui, peut-être que pendant longtemps, la franchise de Floride était en pole position afin de récupérer Jimmy Butler. Et oui, peut-être qu’à l’avenir, on se demandera ce qu’aurait pu donner le All-Star dans le système léché d’Erik Spoelstra. Mais tout ce blabla avait lieu avant le début de saison, quand de nombreux observateurs de la région ensoleillée se posaient la question suivante. Quel niveau peut atteindre Josh Richardson, produit formé dans le coin et en constante progression depuis son arrivée en NBA ? Au centre de n’importe quelle tentative de deal avec les Wolves pour récupérer Butler, l’ami Josh était une contrepartie un peu faiblarde sur le papier. Sauf qu’aujourd’hui, sans avoir comblé l’écart, Richardson propose un début de saison suffisamment excitant et prometteur pour que la Heat Nation souffle un coup et réalise ce qu’elle a dans son effectif. Irrégulier ? Josh l’est encore, et c’est on ne peut plus normal. Jamais véritablement responsabilisé dans un rôle de go-to-scoreur, Richardson est capable de soirées fabuleuses avant de disparaître le lendemain, un processus de découverte qui va demander du temps et de l’abnégation. De 28 à 11 en passant par 32 puis 7 points, les performances de J-Rich sont encore très imprévisibles. Mais pour une franchise qui vit une semi-transition et cherche un joyau autour duquel se poser, Pat Riley et ses sbires ont peut-être bien fait de ne pas davantage s’emporter en septembre dernier. La preuve étant, hier soir, à Detroit, dans un match qui demandait le posage de balls en règle en prolongation. Bien accompagné par un Dwyane Wade old-school, le jeune arrière du Heat prenait et rentrait de gros tirs, ce qui a marqué le meilleur joueur de l’histoire de la franchise. Car il le connaît, ce chemin.
“C’est la première fois qu’il est vraiment demandé pour répondre présent dans ces grands moments, pour prendre ces gros tirs. Les shoots qu’il a tentés et rentrés en prolongation, c’étaient des gros shoots. Et on veut qu’il soit de plus en plus confiant pour les prendre et atteindre le niveau supérieur, car on va tous en avoir besoin.” – Dwyane Wade
Oui, le Heat va avoir besoin de Josh Richardson. Le Heat va avoir besoin d’un Josh Richardson encore plus agressif, encore plus volontaire, encore plus responsabilisé. La bonne nouvelle, c’est qu’Erik Spoelstra a l’air plutôt chaud pour aller dans ce sens, et l’année supplémentaire de Wade en mode tour de stade ne peut que l’aider dans ce projet. On l’a vu à plusieurs reprises cette saison, Dwyane veut prendre Josh sous son aile et lui montrer les bases afin de rejoindre l’élite des arrières en NBA. De là à devenir MVP des Finales et remporter plusieurs titres ? Calma. Mais transformer un hustler de 2016 en un All-Star de 2020, voilà la mission. Et elle est jouable, quand on voit la production du kid formé à Sud-Plage. Ils ne sont que 10, actuellement en NBA, à planter plus de 20 points de moyenne en rentrant 39% minimum de leurs tirs du parking. Et autant vous dire que les 9 copains qui entourent J-Rich ne sont pas des daubes de bas étage (hormis Tim Hardaway Jr, c’est cadeau). Simple coup de chaud de l’automne ? Pas sûr. Nouveau meilleur scoreur du Heat devant Goran Dragic, Josh prend plus de shoots que n’importe quel autre coéquipier, que ce soit en général ou à distance. Ce qui va avec son temps de jeu, là aussi supérieur à tous les autres membres du Heat. Ce qu’on a hâte de voir, désormais, c’est cet ensemble de petites choses qui, comme l’a dit Wade, aidera Richardson à rejoindre l’élite. Meilleure création balle en main, meilleure provocations des lancers, meilleure gestion de l’énergie, et ainsi de suite.
Dwyane Wade s’en va, et c’est un nouvel arrière prometteur qui débarque à Miami. Elle est pas belle, la vie ? Si on souhaite évidemment la même carrière à Josh Richardson en NBA, freinons un coup et réalisons ce que le Heat possède : une vraie belle pièce à responsabiliser et autour de laquelle construire.